@Loup Rebel :moi et l’auteur sommes une seule et même personne... raison pour laquelle je réécrit ce que j’ai déjà écrit
Je suis entièrement ouvert à la critique, j’accepte l’argumentation à mon encontre... puisque je réponds et approfondis ma pensée au fil des commentaires. Par contre, j’accepte difficilement l’insulte « creuse » qui consiste à dire que je ne vais que dans le sens d’une pensée (soit disant) dominante et que je n’ai aucune réflexion propre. Que je n’use que de sophisme.
Sinon je ne vois pas pourquoi je vous taxerais d’homophobie... d’autant plus que ma réflexion a largement évolué sur le sujet. Il y a quelques année j’aurais été « contre », argumentant dans le sens du « bien de l’enfant », du fait qu’il subirait les foudres d’une société pas encore disposée à l’accepter.
Je vous remercie pour ce commentaire qui me conforte dans l’idée que l’on peut discuter sans user d’insultes, que l’on peut s’exprimer sans se faire taxer de « gaucho bien pensant ».
Vous allez dans mon sens (une parentalité sociétale) en argumentant de la sorte... puisque vous avancez vous même des « choix sociétaux ». Par contre nous ne sommes pas d’accord sur le fond : c’est à dire quel chemin doit prendre la société... mais nous sortons du débat puisqu’il s’agit là de « croyances », de « choix », de la manière dont on voit les choses. Vous avancez l’idée que c’était mieux avant... avant ? lorsque la femme n’avait pas le choix du divorce ? lorsque des couples qui ne s’aimaient plus se trouvaient contraint (par la société) de vivre sous le même toit dans un climat de violence physique/et ou morale ? lorsque le mari ou la femme se cachait pour tromper l’autre (soit dit en passant, c’est surtout la femme qui devait se cacher).
Qu’entendez vous par un père et une mère connu ? parce que vous mélangez ici et encore parentalité et conception. Un père, une mère, un couple qui s’occupe d’un enfant est toujours connu de l’enfant. Et le fait qu’un père ou/et une mère ne soient pas les « géniteurs » n’entrave en rien la connaissance de l’histoire biologique que l’on peut transmettre à l’enfant.
Des siècles durant (avant les progrès génétiques) il était très difficile (sauf exception) de savoir qui était « réellement » le père biologique de l’enfant. Pourtant des milliers (millions) de pères ont éduqués des enfants qui n’étaient peut être pas les leurs « génétiquement parlant ». Seule la mère biologique était sûre à 100%de sa situation de mère biologique.
Oui, la parentalité est une question de société. Oui l’éducation des enfants et distincte de la « conception » (qui elle restera toujours biologique), oui un père et une mère ne sont pas nécessairement des géniteurs. Et donc pour parler « croyance » : je pense qu’un enfant peut grandir de manière équilibré dans un foyer dont les parents ne sont pas les géniteurs.
@JL : moralement je suis de votre avis. Le droit à l’enfant ne devrait pas primer... mais comment voulez vous qu’il en soit autrement dans les faits. Qui pourrez moralement décider qui est à même, ou qui ne l’est pas, de faire un bon parent. L’éducation est fait de choix et il y aurait là risque d’eugénisme (je cite le mot parce qu’il est apparu sur le forum) de décider pour autrui. Beaucoup penseraient que certains familles ultra-catho ne sont pas à même d’éduquer un enfant (alors quand il s’agit de 4 ou 5 gosses !!). Des familles ultra-catho pensent que les homos ne peuvent pas constituer un foyer équilibré.
Notre société, ce qui fait de nous des Hommes et non pas des bêtes, est fondée sur la transcendance (nous avons refusé d’abdiquer devant la Nature). La « parentalité » est donc affaire de choix... et ces choix se font au regard de la « morale ».
La société a évolué ainsi, et plus nous avons de contrôle sur la Nature, plus nous évoluons librement. Aujourd’hui, ce projet va dans l’idée que parentalité et « conception » ne sont pas forcément liées... que l’on peut éduquer les enfants équilibrés sans les avoir directement conçu. Ensuite, si certains pensent que les homo ne sont pas capables d’éduquer les enfants : nous sortons du débat et glissons sur un terrain très miné qui malheureusement glisse souvent dans l’homophobie (actes contre-nature ...).
@Aldous : j’ai du mal à vous suivre. D’une part vous usez de l’insulte (mes propos serait creux, je serais incapable de raisonner...) D’autre part vous répondez ici et là de manière à ce que je ne puisse pas répondre sur tous les points (la discussion s’embrouillant).
Vous déformez mes propos (lisez vous ou interprétez vous comme bon vous semble) :
- Où ai je dis par exemple qu’avant c’était nul et qu’aujourd’hui c’est nouveau et donc bien ? alors que justement je dis : « Il serait ridicule de dire que c’était mieux avant... comme il serait délicat de dire qu’aujourd’hui tout est parfait. »
- vous écrivait : « on ne parle pas du mariage des escargots, ils font comme ça leur chante. » alors que justement je balaye dès mon introduction la « contrainte biologique » et l’argumentation concernant la Nature. Je cite à nouveau Merleau-Ponty : « L’homme est une idée historique et non pas une espèce naturelle »
- d’un coté vous parlez de pensée « dominante », de l’autre vous déclarez que ce projet n’a pas une « adhésion majoritaire ». Il faudrait savoir : soit j’entre en cohérence avec le discours majoritaire, soit mes propos adhérent avec une minorité d’individus. Mais aujourd’hui, dans un monde où les idées s’expriment si facilement via les nouvelles technologies, où tout un chacun peut s’exprimer, vous ne pouvez pas m’accuser sur les deux fronts : de suivre la majorité et la minorité simultanément.Il suffit de constater les attaques que j’essuie ici même pour voir que mes propos ne vont pas dans le sens de la majorité des commentaires.
- concernant « mon adhésion à la pensé dominante », faudrait il que vous me connaissiez, que vous sachiez de quel manière je m’informe, ce que je lis au quotidien, quelles sont mes sources... pour dresser un pareil tableau. Si je vais dans un sens, c’est surtout parce que j’ai réfléchi au sujet... et je ne vois pas pourquoi je penserai autrement juste parce que je serais en accord avec une « soit disant » pensée dominante.
@JL : mon propos était de souligner que le « droit à l’enfant » existe depuis la nuit des temps. D’une part les « droits de l’enfant » sont extrêmement récents, d’autre part, le droit de l’enfant est encore bel et bien construit autour du « droit à l’enfant ». Ou dit autrement : le « droit de l’enfant » s’arrête ou commence le « droit à l’enfant ». Ce n’est pas un jugement de valeur : seulement une constatation. On ne peut argumenter contre le mariage homo en utilisant l’idée que l’adoption légalisée pour un couple homo construirait une « sorte de droit à l’enfant » puisque je souligne justement que ce même droit existe déjà. La science a permis de ne plus dépendre de la Nature (avec la contraception par exemple), et donc de choisir (dans une certaine mesure) de faire ou de ne pas faire un enfant. Ce dernier point accentue encore plus l’idée que l’enfant est choisi : en ce sens l’enfant n’est pas et ne sera jamais « une personne ».