@Pierre Je suis d’accord, ce sujet nécessite un véritable travail de recherche historique conduit par une équipe d’historiens impartiaux à qui on donne les moyens et l’entière liberté de consulter toutes les archives, pas seulement celles de la Russie. On peut rêver... Néanmoins, et en attendant, il me semble qu’il serait utile de relever les anomalies et les manipulations qui sont à l’origine de cette thèse. Pourquoi recourir à de tels procédés, à de tels subterfuges s’il suffisait d’exposer les faits ? Faire la genèse de cette thèse d’une famine soi-disant génocidaire permet de mettre au jour les magouilles et la corruption des historiens. À défaut de preuves historiques directes, cela permettrait déjà de jeter une forte suspicion sur toute cette affaire. On peut également montrer l’intention malhonnête des partisans de la thèse du génocide en dévoilant l’incohérence entre les chiffres exagérément gonflés et les statistiques démographiques. Là aussi, ce ne sont pas des données de première main, mais cela permet au moins de ne pas accorder de confiance à ceux qui commettent de telles « erreurs ». Bref, je pense qu’une histoire non pas de la famine en elle-même mais de la propagande qui a tout fait pour la faire passer pour un génocide serait très instructive. En préambule, un paragraphe exposant la cruauté du régime stalinien permettrait de désamorcer par avance les faux débats et les accusations d’apologie du stalinisme. Dire que cette famine fut criminelle, quelles qu’en soient les raisons, me paraît utile pour montrer que le débat ne porte pas sur le crime mais sur la nature du crime, c’est-à-dire son intentionnalité. Il ne serait pas inutile non plus de mentionner que l’exécutant le plus zélé et le plus impitoyable de cette politique de dékoulakisation en Ukraine était... un Ukrainien.
@Spartacus L’interprétation que tu fais de ma démarche confirme ce que j’avais ressenti. Certes, tu as abandonné le ton hystérique, mais tu persistes dans la haine et la déformation du réel. Si tu as vu de la suffisance ou de la condescendance dans mes propos, tu te trompes. Je n’ai fait que te tendre un miroir sans te juger.
Si tu l’as perçu comme une attaque, tu te trompes encore : c’était une aide sincère. J’ai fait ce que ma conscience me dictait. Maintenant, si tu es « heureux » dans cet état, c’est ton choix. Je respecte ton choix. Mais tu comprends bien que je ne vais pas me laisser happer dans un soi-disant débat, qui n’est qu’un prétexte. Ayant compris ce que c’était en réalité, je ne tombe plus dans ce genre de panneaux. Tu devrais essayer le bouclier d’Amour (dit sans ironie), ça marche bien, et sans voler d’énergie.
@Spartacus Quel rapport avec la choucroute ? Tu mélanges tout, tu te trompes complètement de débat. Personne ici ne défend le stalinisme. Ceux qui ont le plus souffert des bolcheviks et ensuite du stalinisme sont les Russes. Lis Soljenitsyne. Comme, apparemment, tu n’es pas un idiot, je pense que ton problème est bien plus profond, bien plus grave. Je ne suis pas en train de me moquer de toi, au contraire, j’éprouve de la compassion. Tu as besoin d’aide. Je ne peux pas, ici sur Agoravox, parler de choses ésotériques. Je n’en dirai pas plus, tu as besoin d’une aide extérieure, de quelqu’un de compétent pour t’aider à te libérer. Mais il faut que tu le veuilles.
C’est
pénible, en effet. En même temps, avec un article comme celui-ci,
vous vous exposez à ce genre de commentaires. Je veux dire par là
que vous donnez l’impression d’exposer une idéologie, voire
de faire de la propagande, comme vous le reprochent vos détracteurs.
Ces
derniers
s’imaginent
que vous faites ce qu’ils font eux-mêmes sans
le savoir,
à savoir répéter une propagande ou
se contenter de lire un article de Wikipédia en n’en retenant que
ce qui conforte sa croyance,
et
donc ils
se sentent fondés à vous critiquer sur un pied d’égalité. Bref,
à moins d’être masochiste, c’est totalement
contre-productif.
Aussi
je pense qu’il serait bien plus utile de faire un article solide,
dense et bien documenté sur, par exemple, le
soi-disant holodomor,
pour
tordre enfin le cou une bonne fois pour toutes à ce qui constitue
l’une des plus grandes arnaques intellectuelles sur l’histoire du
XXe siècle.
Je ne dis pas que vous réussirez le miracle de faire des
« conversions ». J’ai, pour ma part, abandonné cet
espoir car j’ai compris que les arguments ne sont d’aucune
utilité face à des croyants. Cela ne vous épargnerait donc
pas
les désagréments, mais cela permettrait de dépasser le stade de la
confrontation d’opinions et donc de limiter la
nuisance de
ces commentaires qui ne font qu’étaler leur ignorance.
Pourquoi
le choix de l’holodomor plutôt qu’un autre ? Parce
que c’est l’ « argument » que le russophobe invoque
car
il
le croit inattaquable et définitif, l’ « argument »
derrière lequel il se barricade quand il a épuisé tous les autres : l’appel à l’émotionnel quand le rationnel ne
suffit plus.
Parce qu’en démontant ce « hoax » ça
discrédite tout ce qui s’y rattache et que ça fragilise l’édifice
idéologique qui croyait s’appuyer sur un pilier solide.
Mes impressions, quand j’ai
visionné la vidéo pour la
première fois : frustration, l’impression d’avoir perdu mon
temps, l’impression de n’avoir rien appris. Tu m’as obligé à
la regarder une
deuxième fois, pour vérifier ce que
j’avais ressenti, pour confirmer ou
infirmer ma première impression. L’impression reste la même :
Frédéric Taddéi est excellent mais,
malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à pousser Badiou à
sortir ce qu’il a dans les tripes ; Badiou
est dans une
modération un peu veule,
dans une dissidence modérée, tiède,
molle, superficielle (comme s’il ne
voulait heurter personne et arrondir les angles), une dissidence que
d’aucuns pourraient qualifier de « contrôlée »
tellement il reste à la surface des choses, tellement il ne se
mouille pas. D’où l’impression que tu as eue qu’il était
assez complaisant dans sa critique du capitalisme. Je sais bien que
le sujet de son livre c’est Trump et non le capitalisme, mais quand
même… Il effleure les problématiques sans y pénétrer. Est-ce
par peur de faire des prédictions
fausses ou parce qu’il n’a pas poussé sa réflexion assez loin ? Quand il dit que le capitalisme nous a
« désanimalisés », c’est une idée contestable. Le
capitalisme prédateur n’est-il pas plus animal que les
sociétés dites primitives ? Ne
s’apparente-t-il pas, sur un plan écologique, à une invasion de
sauterelles ? La technologie nous
désanimalise-t-elle ou nous déshumanise-t-elle ?
Et quand, à la fin, il nous demande de méditer
sur la question de la démocratie électorale, laissant
entendre que c’est là le fond du problème mais que personne ne l’a
remarqué à part lui, il me semble qu’il
a un train de retard sur la réflexion des gilets jaunes et sur les
travaux d’Étienne Chouard. Bien sûr il
a raison quand il dit que _« la
politique commence quand on sait ce qu’on veut, et pas seulement ce
qu’on ne veut pas. »_ Mais justement, il me semble que le
mouvement des gilets jaunes se caractérise par une évolution qui
est partie de ce qu’on ne veut pas pour aller vers ce qu’on
veut : RIC, réappropriation populaire
et réécriture de la constitution. Bref,
il a totalement occulté cet aspect des revendications citoyennes des
gilets jaunes qui vont dans le sens d’une
contestation profonde du système, et qui sont apolitiques au sens
noble du terme, c’est-à-dire au sens où elles sont
transpartisanes et non présentes dans les programmes des différents
partis.
La vidéo qui m’a marquée, ces derniers temps,
et qui m’a beaucoup plus appris que Badiou, c’est celle-ci :
https://www.youtube.com/watch?v=ghljaJr0Hdk&t=3866s
Grégoire Chamayou ne nous propose pas, du
moins pas encore, de modèle alternatif, mais au moins il nous permet de
comprendre le monde dans lequel nous vivons.