Certes,
certes, on peut s’arrêter a ce bel hommage à un grand artiste (en
filigrane en dépit de ses idées), mais de la part d’un
contributeur qui dégaine plus vite que son ombre dès qu’il s’agit
de soutenir bon an mal an les initiatives du gouvernement, cette
rubrique nécrologique d’un poète qui pourfendait les errances
d’une société qui perdait son âme dans le consumérisme a
quelque chose d’un poil récupérateur et opportuniste. Mais à
voir les réactions, je dois avoir mauvais esprit aujourd’hui !
Bon,
j’aurais attendu une chronique sur le changement de pied d’Emmanuel
Macron sur la santé publique, bien commun qu’il conviendrait de
préserver tout comme notre modèle social issu de la Libération :
« Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que
la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de
profession, notre Etat-providence ne sont pas des coûts ou des
charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le
destin frappe. » ou encore :« il nous faudra demain …
interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé
notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au
grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. »
Un
tête à queue sans contrition toutefois, ce n’est pas le genre de
la LREM, et on a le droit d’y croire, mais pour une fois que le
discours se développe sans anglicisme pédant, saluons l’avancée…
des promesses qui n’engagent...etc.
J’attends
toutefois les commentaires des thuriféraires du néo-libéralisme à
tout crin !
Je sais bien que depuis McLuhan « Medium is message »,
mais j’ai la faiblesse de m’intéresser au propos plutôt qu’au
support, propos repris par ailleurs par de nombreux media, ce qui
tend à prouver que Virginie Despentes ne s’est finalement pas
trompé dans le choix de son haut parleur.