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Décroissant

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  • Décroissant 9 janvier 2020 17:06

    On pouvait s’attendre à une nouvelle version de « Embrassons-nous, Folleville ! », ce classique du vaudeville qui consiste à réconcilier les contraires. La Cfdt surjouant le « retenez-moi ou je vais faire un malheur » et le gouvernement accordant de menues concessions immédiatement qualifiées de « substantielles » pour la ramener dans le jeu.

    Mais c’est à un passage en force Thatcherien qu’il convient de s’attendre, un coup de force idéologique pour imposer une conversion néo-libérale progressive (et sûrement pas progressiste) de l’ensemble de notre système de protection sociale hérité du Conseil National de la Résistance (invoqué sans pudeur par ce gouvernement pour promouvoir l’inverse).

    Alors que l’année 2019 vient de battre un nouveau record de distribution de dividendes (60 milliards quand même !), on s’apprête à déporter le poids des dépenses des retraites publiques sur les salariés privés sans statut (ces gens qui ne sont rien), promis à l’ubérisation et aux retraites croupions.

    Vendre à l’encan nos biens publics et favoriser la privatisation rampante de secteurs économiques entiers auparavant arbitré par la puissance publique, étatiser les dettes et privatiser les profits as usual, telle est l’obsession de ce gouvernement qui devrait faire sienne la profession de foi de Sibeth Ndiaye : délibérément assumer de mentir pour promouvoir sa contre-réforme…


    Pour Albert Camus le Mythe de Sisyphe débouchait sur l’Homme révolté face à l’absurdité du monde qu’on lui propose : une position ô combien contemporaine !



  • Décroissant 8 janvier 2020 15:39

    « A rebours des annonces et des engagements des gouvernements successifs depuis une décennie, le recours aux pesticides poursuit, inexorablement, sa croissance. Les derniers chiffres du ministère de l’agriculture, publiés mardi 7 janvier, indiquent que le nombre de doses unités (NODU) de pesticides – indice de l’intensité du recours à ces produits – utilisées en France en 2018 a crû de 24 % par rapport à 2017 »

    Extrait d’un article du monde du 7 janvier (L’utilisation des pesticides a augmenté de 24 % cette année-là par rapport à 2017, et de 25 % en une décennie)


    Et pourtant, si vous interrogez les agriculteurs de votre entourage, ils risquent tous de vous dire que l’on en utilise de moins en moins et de façon quasi scientifique (fable de l’agriculture raisonnée).

    Le changement de modèle (importé des Etats Unis après guerre) s’impose, encore faut-il avoir la volonté de s’y engager.



  • Décroissant 6 janvier 2020 17:55

    Ouf ! Quelque peu confus...


    « Que sont les produits phytosanitaires ? Des médicaments de culture qui sont utilisés uniquement en cas de besoin... »

    Médicament : élément de langage (ou de propagande) que j’ai entendu à la TV dans la bouche d’un responsable FNSEA de l’Ariège… pour réclamer 0 distance de traitement.


    Un mien ami, céréalier, a préféré jeter l’éponge plutôt que de continuer à traiter toujours plus. Pour rappel la consommation des pesticides est en hausse ces dernières années en dépit des objectifs de réduction du plan Ecophyto et en complète contradiction avec votre affirmation selon laquelle « les vendeurs de produits phytosanitaires (poilant) et les Agriculteurs sont conscients de la demande sociétale puisqu’ils en utilisent le moins possible avec des doses réduites ».


    Un exemple couramment cité : en agriculture industrielle, une pomme subit en moyenne 35 traitements phytosanitaires : herbicides, insecticides, fongicides… une demande sociétale, vraiment ?


    Ne pensez-vous pas que si l’on ne trouvait pas les mêmes personnes à la Chambre d’Agriculture, au conseil d’administration des caisses régionales du Crédit Agricole, à la Safer, à la tête du complexe agro-alimentaire et dans l’antichambre du Ministère de l’Agriculture, une autre agriculture serait d’ores et déjà possible, plus responsable et moins polluante (quid de la contamination des nappes phréatiques lorsque l’on sait que l’eau est une ressource en tension ) ?


    A se chercher trop d’ennemis, on se refuse à regarder la réalité en face.



  • Décroissant 3 janvier 2020 11:49

    Encore un plaidoyer pour un président qui ne manque pourtant pas de services de propagande dédiés.

    J’ai relevé comme vous qu’une fois de plus le locuteur virtuose s’était planté : 2020 ne constitue pas plus le début d’une nouvelle décennie que la Guyane n’est devenue une île ! Derrière l’aisance lexicale et dialectique du bonimenteur se révèle l’absence de structure/fond du leader du mouvement hétéroclite LREM : on comprend mieux pourquoi il s’est fait recaler par deux fois à l’épreuve écrite d’entrée à Normale Sup !

    Loin d’être anecdotique, c’est un indice supplémentaire de la vacuité du discours de la réforme qui dévoile de bien grossières coutures. Pour n’importe quel esprit rationnel un projet si mal engagé et fort improprement justifié devrait être sur le champ abandonné !

    Permettez moi une dernière remarque, fils de résistant j’éprouve un profond dégoût à voir ainsi invoqué les mânes du Conseil National de la Résistance pour ondoyer un projet qui lui tourne résolument le dos. Imposture quand tu nous tient. En même temps...



  • Décroissant 31 décembre 2019 15:35

    Puisque l’on en est à la période des vœux, souhaitons la fin du salmigondis « en même temps ».


    A force d’employer une novlangue orwellienne qui fait dire aux mots l’inverse de leur signification, et des éléments de langage censés masquer le vide intersidéral des constructions conceptuelles en trompe l’œil, il apparaît à tous que le roi est nu !


    Il est de bon ton dans les media néolibéraux (ils se reconnaîtront) de déplorer le pessimisme des français, leur esprit réfractaire à toute réforme (combien de réformes des retraites ou de réformes de l’enseignement ?), et leur déficit de confiance.

    A contrario, ne pourrait-on pas se féliciter de la persistance du bon sens populaire : lorsque chaque réforme des retraites a signifié un recul des retraites versées (quand elles n’ont pas été gelées ou désindexées pour tout ou partie, au mépris de l’esprit de la loi), vendre cette nouvelle mouture comme plus juste et comme plus favorable, c’est tout bonnement prendre les français pour des imbéciles.


    A la référence Michel Crozier, je préfère dans les années 70, celle du Club de Rome qui avait théorisé les limites de la croissance, ou celle de Jean Fourastié, économiste de droite bon teint, qui envisageait que l’accélération du progrès technique réduirait le temps de travail (1200 heures annuelles) et dégagerait du temps libre présageant une société de loisirs. Dans ses « Essais de morale prospective » il concluait toutefois qu’il était probable que ces marges de productivité seraient probablement confisquées par la classe dirigeante à laquelle il appartenait donnant ainsi raison par avance à Warren Buffet (« il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner »).


    Or une autre répartition des fruits du travail est possible (l’augmentation du nombre de millionnaires en France, la croissance exponentielle des dividendes versés au détriment de l’investissement et des salaires, et à l’opposé l’accroissement continu du taux de pauvreté, cela a de quoi interpeller).


    Pour le coup, en voilà un véritable changement qu’il serait disruptif (comme ils disent !). Car franchement jouer au bonneteau, en prenant ici, redistribuant là tout en cherchant à opposer les uns aux autres pour agir librement en coulisses alors qu’il n’y a pas réellement création de richesses, je ne trouve pas qu’il y ait lieu de s’esbaudir de l’habilité de l’esbroufe.


    Foin d’une consultation populaire qui sera de toute façon détournée comme le fut le grand débat, mais un authentique virage vers une transition écologique assumée (et créatrice de véritables emplois), voilà qui aurait de la gueule !


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