l’Histoire en effet est pleine de surprises, et il est facile pour moi d’en tirer des leçons à-posteriori
je reconnais le caractère incomplet de mon texte et
je vais tenter de le réécrire en tenant compte de vos remarques
quant à ,la dernière question elle est forcément pertinente, elle pose même celle de la servilité de nos concitoyens. Ce n’est pas la changement de constitution qui va changer les mentalités, mais c’est le changement de mentalités qui peut entraîner un changement de constitution
En écrivant cet article je voulais montrer ce que nous
devons à l’Histoire. Remettre en perspective les institutions de la Ve
République . « Français, vous avez la mémoire courte… » affirmait le
Maréchal.
La France a connu treize régimes depuis 1789 etcelui que nous connaissons n’a pas
vocation d’éternité.
Vous vous sentez interpellé par mon jugement sur
l’abstention.Des motivations très
contradictoires peuvent mener à faire ce choix . Il y a l’abstention
à-politique(individualiste ou
jean-foutiste) et l’abstention politique. Cette dernièrerecouvre des attitudes très différentes
qui vont de la condamnation du système représentatif « élections piège-à-cons » (sous-entendu
Vivela démocratie directe, les Soviets et les assemblées
générales…) et l’abstention réactionnaire qui estimeque le suffrage universel est une vaste blague puisqu’il
donne le pouvoir à l’ignorance de la masse , et que seuls les élites sont
dignes de diriger . Le « tous-pourris » de notre époque recouvre en
faitdes attitudes réactionnaires et des attitudes progressistes. Le
problème, quand on publie les chiffres de l’abstention, c’est qu’il est
impossible de faire la part de chaque motivation. Pêcheurs à la ligne ,
conservateurs ou révoltés ?
Autre point : je ne fais pas un constat si pessimiste sur le
personnel politique . Il y a, dans les collectivités locales et même au
niveau national, des femmes et des hommes intègres et consciencieux, qui ne
visent pas forcément plus haut que la tâche à laquelle ils se consacrent. Des
maires, des conseillers (de gauche comme de droite) qui ont le souci du bien
public. Leur manque d’ambition fait qu’ils restent souvent anonymes .Même
si les motivations pour solliciter des suffrages restent complexes, elles ne se
résument pasà vouloir goûter aux
délices du pouvoir.
Rassurez-vous, je ne suis pas partisan de la
révolution. Même pas changer de république, une réforme constitutionnelledevrait suffire.Et elle ne résoudra pas tout.
Par contre, il
est plus difficile de répondre à la question : où et comment débattre
pour faire évoluer la démocratie ; je ne peux que répondre par des
boutades. Pour l’instant ici, mais il existe aussi un large éventail de partis
politiques, et je crois qu’ils continuent à jouer leurs rôles, carils représentent bel et bien des forces
et des groupes sociaux.
Enfin, comme vous, le désenchantement de notre époque par rapport au politique m’a sans doute aussi frappé. J’ai plus de doutes que de certitudes, et si
c’était l’inverse, je crois que je ne me bornerais pas à risquer quelques
analyses, mais que je descendrais dans l’arêne.