Jusqu’ici, il semble que l’UMP soit parfaitement cohérente dans son interprétation "locale" et "rééquilibrée" des élections.
D’accord avec l’analyse de l’auteur sur le manque de visibilité du PS...que la majorité présidentielle et législative ne s’est d’ailleurs pas gênée pour dénoncer.
Je suis très étonnée par les réactions à cet article.
Quand les règles de candidature à une élection présidentielle sont telles qu’elles excluent d’office la présentation de candidats qui ne soient pas investis par des partis représentés à la Douma, ou alors, seulement, avec la tolérance bienveillante des autorités administratives,
Quand de l’aveu même du Président de la Commission électorale il est normal que le candidat du parti au pouvoir bénéficie d’un temps d’antenne quadruple -au minimum- de celui de ses concurrents,
Quand les électeurs peuvent voter dans n’importe quel bureau de vote, et y sont incités par des loteries, crêpes ou cadeaux distribués...
...alors, il n’y a aucun doute qu’il ne s’agit pas d’élections démocratiques ! Je n’ai personnellement pas été enthousiasmée par le résultat de l’élection présidentielle en France, mais je n’ai en revanche aucun doute sur le fait que, avec toute la manipulation médiatique, opportuniste ou démagogique que permet une élection présidentielle au suffrage universel direct, elle a été parfaitement démocratique.
Cela n’a strictement rien à voir avec un jugement de valeur sur le rôle de Vladimir Poutine dans le redressement économique et social progressif de la Russie, ni sur la réalité de sa très grande popularité.
C’est d’ailleurs le principal facteur d’interrogation de cette élection que d’essayer de comprendre pourquoi il a paru nécessaire au pouvoir de prendre des précautions aussi considérables pour s’assurer du résultat alors même que le bilan de Poutine est incontesté en Russie et ouvrait de fait une voie royale à son dauphin désigné !
Sans rentrer dans une querelle d’experts, où je me perdrais vite, je cite ce que j’ai trouvé dans le Léonard de Vinci de Marco Rosci, parce que la façon dont il parle de ce tableau correspond bien à ce que je ressens sans savoir l’exprimer aussi clairement.
"Le portrait présumé de Béatrice d’Este n’est plus, à l’unanimité presque générale, attribué au maître, mais à de Predis....En effet, malgré la grande sensibilité et la finesse de l’exécution, ce portrait est très éloigné, et même aux antipodes des principes de Léonard en matière de composition et de modelé estompé entre lumière et ombre : il suffit pour en juger de de voir son profil net, et même presque sec, se détachant sur un fond dont l’obscurité est d’une qualité tout à fait différente, faite de contraste, et non pas en fondu, par rapport à celle de la Dame à l’hermine de Cracovie. Un élément toutefois parle en faveur d’une oeuvre exécutée dans l’entourage lombard de Léonard : c’est la décoration en filet d’or sur l’emmanchure de la robe qui propose le motif du lien noué utilisé par le maître dans ses décorations et jeux allégorico-décoratifs à la cour ducale."
Je n’ai rien d’une spécialiste, mais je reconnais mal dans ce tableau la main de Vinci...même si je dois dire que j’ai beaucoup de mal aussi parfois avec des tableaux dont l’attribution est moins disputée (la madonne à la grenade, par exemple). On peut évidemment jouer sur la distinction entre la main du maître et le travail de son atelier qui permettent d’expliquer pas mal de différences de traitement.
A ce seul niveau du "ressenti", le portrait du musicien paraît plus proche du style vincien, tout en posant quand même pas mal de questions (existe-t-il des tableaux définitivement authentifiés de Vinci sur un fond uniforme ?).
Mais surtout je trouve que la citation de Vasari peut difficilement s’appliquer au tableau en question pour la seule raison que Vasari parle "des yeux", "des sourcils", "des narines"...toutes choses qui ne se retrouvent qu’au singulier dans un profil. Licence poétique du grand biographe-peintre ? Peut-être, mais alors pourquoi ne pas penser à une licence poétique aussi quand il parle des yeux cernés de nuances rougeâtres ? Et reconnaître que sa phrase sur le passage des lèvres au visage véritablement fait de chair s’applique particulièrement bien à notre Joconde ? D’autant que Vasari, qui a fait un énorme travail d’analyse et a d’ailleurs peu à peu réécrit son oeuvre pour tenir compte des témoignages nouveaux que lui apportaient ses sources, est loin d’avoir vu tous les tableaux dont il parle.
En tout cas, le sujet est trèes intéressant. Merci !