« le port de signes religieux distinctif est interdit, quel que soit les religions.... »
Oui, nous savons tous cela : la France - tout comme ce flambeau de la défense des droits de l’homme qu’est la Turquie - possède effectivement une législation liberticide qui viole les droits élémentaires de la liberté de religion et d’expression. Voilà pourquoi l’État français n’est pas laïc, mais pratique bien l’intolérance et la persécution religieuse.
« ...sauf si cette pratique privee est contraire a la loi... »
Dès lors que la pratique d’une religion n’enfreint aucun droit élémentaire, l’État n’a pas à légiférer. Ainsi, l’État n’a pas besoin de légiférer sur l’Islam pour punir un terroriste, le droit pénal commun suffit. Comme l’État n’a pas le droit de légiférer pour interdire une pratique religieuse qui ne viole aucun droit, comme par exemple le port du foulard.
« ...l’état laïque qui n’a pas à combattre la religion en tant qu’espérance, mais seulement ses effets anti-démocratiques sur le vie politique (tentation théocratique ; ex : la demande d’interdiction de l’avortement... »
Pouvez-vous me dire ce qu’il y a d’antidémocratique à essayer de convaincre les gens que l’avortement signifie la mort d’un être humain innocent et qu’il devrait, dès lors, être prohibé ?
Par ailleurs, figurez-vous que l’on peut parfaitement être athée et opposé à l’avortement.
« ...continuons le travail de sape, ce n’est qu’en les dénonçant pour ce qu’elles sont, un instrument d’oppression des esprits, qu’on pourra réduire leur influence désastreux sur la psyche humaine. »
Vous faites ce que vous voulez. Bien sûr. Mais évitez de dire que vous faites ce « travail de sape » au nom de la laïcité. L’intolérance antireligieuse n’a strictement rien à voir avec la laïcité.
« ...l etat est au dessus de la religion, qui n est qu une affaire prive. »
Justement, c’est bien parce que la religion est une « affaire privée » que l’État ne peut ni obliger les gens à en suivre une ni interdire la libre pratique d’une autre. Voilà ce qu’il faut entendre par laïcité - dont le principe est repris dans le premier amendement de la constitution américaine - et non l’intolérance athée qui prétend employer la machine de l’État pour imposer sa vision.