@Alren Je ne comprends pas trop ce que vous dites. Il me semble que dans le domaine de l’électricité, on a les acteurs suivantes :
- Les producteurs (dont EDF, engie et E.on) qui comme leur nom l’indique produise le courant.
- RTE, responsable du réseau publique haute tension.
- Les « distributeurs », responsable du réseau de distribution basse tension et des compteurs électriques. Ils sont désignés par les collectivités locales et en France c’est très majoritairement ERDF (maintenant appelé ENEDIS). C’est ENEDIS qui déploie les compteurs Linky.
- Les fournisseurs qui sont ceux qui achètent le courant au fournisseur, le revendent aux particuliers, et paie un pourcentage (TURPE) au distributeur pour l’acheminement de celui-ci. Là on retrouve encore EDF et engie, mais également d’autres comme direct energie, planètre oui ou lampiris.
Je ne vois pas trop en quoi le compteur Linky viendrait permettre aux « entreprises privées » (vous parlez des fournisseurs, des producteurs ou des distributeurs ?), de vendre du courant au prix fort. Si un fournisseur ce met à vendre son courant plus cher que les autres, on peut en changer normalement (après il y a des cas particuliers comme Grenoble où GEG est à la fois distributeur et quasiment le seul fournisseur proposé, mais du coup ils ne sont pas concernés directement par Linky même si des projets similaires et/ou avec les mêmes types de compteurs sont à l’étude).
Je vais formuler ma réponse sous la forme de tout un tas de questions :
Est-ce que c’est l’école privée qui responsabilité les parents ou bien est-ce les parents déjà responsables qui on peut de mettre leur enfant dans le privé et donc les mettent dans le privé ?
Si on donne des sous directement aux parents pour l’éducation de leur enfant, et qu’on laisse un marché complètement privé d’école s’installer, est-ce que les parents le plus pauvres ne vont pas être tenté de mettre leurs enfants dans les écoles les moins chers pour pouvoir garder le plus d’argents possibles pour finir le mois ? Tous les parents, pauvres ou non, ne sont pas irresponsables (ou n’ont pas la même vision de l’école), mais nul doute que certains parents choisiront une école simplement parce que c’est la moins cher, or leurs enfants n’ont rien demander.
Est-ce que si on détruit l’école publique on ne va pas créer encore plus de communautarisme. Les gens des mêmes milieux mettront leurs enfants aux mêmes endroits avec des professeurs qui pensent comme eux ?
Va-t-on encore être capable de trouver des professeurs un minimum compétent si en plus de ne pas leur fournir de formation adapté, de les laisser gérer des classes avec de plus en plus d’élèves, on les oblige aussi à avoir fait une autre carrière avant ?
Est-ce que cela apporterait une réelle plus value jusqu’au niveau collège/lycée général ?
Est-ce que enseigner n’est pas déjà un vrai métier pour lequel il faut des vrais compétences ?
Est-ce que l’on ne va pas récupérer comme professeur une majorité de personnes qui ont échoués dans le monde de l’entreprise ?
Le modèle de la Finlande ou tout est gratuit (même la cantine et les fournitures scolaires jusqu’à un certains ages) est un de ceux qui fonctionne le mieux, pourquoi ? N’est-ce pas parce que leur société accorde une grande reconnaissance au métier d’enseignant ? Est-ce qu’il ne faut pas essayer de mieux former nos enseignants, de leur accorder plus de reconnaissance afin de pousser plus de gens à avoir envie de l’être et donc à pouvoir sélectionner les meilleurs et les former à être meilleur, etc
Bref la question est loin d’être simple, pouvoir passer plus facilement du monde l’entreprise à l’école (aussi bien pour les élèves que les profs) je suis pour, mais vouloir entièrement privatisé l’école et croire que ça va résoudre les problèmes j’y crois pas. Il faut se rappeler aussi que si on abandonne des concitoyens sans leur fournir du tout d’éducation (professionnelle ou générale), on le paiera beaucoup plus cher plus tard (par le fait qu’ils ne seront pas apte à produire de la valeur pour l’ensemble du pays).
@NazPirator C’est possible, mais ça me paraît optimiste. Les choses se feront petit à petit, les gens verront que le système fonctionne (même s’il peut s’écrouler à tout moment) et il ne me paraît pas y avoir une limite théorique à laquelle d’un coup les gens vont retirer leur argent. Tant que l’intérêt d’un individu seul est de continuer à confier ces bitcoins à une banque (puisque si lui seul les retire le système de s’écroule pas), il est difficile de prédire à quel moment un seuil psychologique pourrait être franchi incitant tous le monde à retirer son argent. Surtout que si toute l’économie reposait sur le bitcoin, les états seraient plus ou moins obligés de garantir la valeur du bitcoin comme il le font aujourd’hui avec les autres monnaies pour que leur population ne soit pas lésée. Je pense que les gens feraient plus ou moins confiance au système comme il le font actuellement. Tout le monde sait qu’on ne pourrait pas tous retirer notre argent en même temps de la banque, mais ça n’empêche pas le monde de tourner. Il y aurait bien quelques personnes (sur Internet) pour pointer l’absurdité du système, mais on s’en accommoderait quand même suffisamment longtemps pour que le jour où la prise de conscience survient il soit trop tard pour éviter une crise.
Aujourd’hui il est de notoriété publique les 80 personnes les plus riches détiennent autant que la moitié la plus pauvre de la population (3,5 milliard d’individus). Je trouve qu’on peut difficilement faire plus aberrant comme système, et pourtant il continue pour l’instant.
On peut imaginer un seuil où il n’y aurait plus assez de bitcoin que les échanges entre les différentes banques puissent ce faire dans de bonne condition, mais il serait plutôt très très haut je suppose. Après il faut avoir conscience que la possibilité de gagner de l’argent avec une monnaie est aussi
ce qui fait son attrait. Si l’on gagne moins d’argent en plaçant son
argent en bitcoin plutôt qu’avec une autre monnaie qui serait aussi
accessible, ceux qui ont de l’argent préféreront l’autre monnaie et c’est eux qui imposeront leur choix de monnaie aux autres. Selon
cette vision, une monnaie qui limite les intérêts que l’on peut
percevoir grâce à elle avec des placements a peu d’avenir. A moins bien sûr qu’elle soit une décision
politique faite par un ensemble de citoyen majoritaire qui l’imposerait
aux autres.
@bibou1324 A la base l’état c’est censé être les citoyens et défendre l’intérêt commun. Le problème que tu dénonce n’est donc pas le fait que l’état est le contrôle de la monnaie, mais que les citoyens n’est plus le contrôle de l’état (et donc de la monnaie). C’est donc en premier lieu un problème de démocratie.
Concernant le Bitcoin, il me semble pas juste de dire qu’il est contrôlé par des citoyens. Pour moi il repose justement sur le principe d’être le plus hors contrôle possible. Or l’idée d’abandonner volontairement le contrôle de la monnaie est assez différent de l’idée de s’en réapproprier le contrôle.
De plus, comme je l’ai déjà expliqué une autre fois dans mes commentaires, le bitcoin n’empêche pas structurellement la création de banque de dépot et de prêt bitcoin, et donc le bitcoin n’empêche pas la création d’argent par le mécanisme de la dette. En fait c’est les variations incontrôlables de son taux qui empêche qu’il existe déjà de telle banque.
Je suis d’accord que pas prouvé n’implique pas n’existe pas. En revanche : - Le principe de rasoir d’Ockahm n’est pas de dire que les hypothèses suffisantes les plus simples sont vraies, mais de dire que c’est les plus vraisemblables. Une chose n’est pas vraie jusqu’à ce qu’on prouve qu’elle est fausse. En science on découvre très souvent que les modèles que l’on considérait comme les plus vraisemblables sont faux ou ne sont vrais que dans un certain contexte. (La terre n’a jamais été plate, mais si pendant un temps on considérait que c’était le cas.) - L’existence de Dieu ne me paraît pas une hypothèse plus simple que ça non existence. - Il faut différencier l’existence de Dieu et la religion. L’existence de Dieu la plus simple serait de dire qu’il a créé le monde puis est parti sans s’en occuper. Les religions courantes sont elles pleines d’hypothèses et de discours dont aucun ne permet de prouver leur légitimité. Ces hypothèses au nom du principe que vous évoquez sont donc à mon sens les moins vraisemblables. On notera d’ailleurs au passage que les religions ne sont pas d’accord entre elles. - Les différentes formes de spiritualité apportées par les religions (la bonne conduite par crainte du châtiment éternel notamment) ont été des puissants moteurs de cohésions sociales qui on pu donner des avantages certains aux peuples qui y adhéraient (surtout à des époques ou la justice des hommes avaient peu de moyen). Mais je pense qu’on peut trouver un meilleur modèle de cohésion sociale que de reposer uniquement sur des hypothèses infondées. Je pense qu’on peut être éduqué à faire le bien pour soi même, pour la société dans laquelle on évolue, pour nos proches, et non pas pour faire plaisir à être hypothétique qu’on aurait peur de décevoir.