Soit le salarié demande son DIF avant la fin de son préavis auquel cas, le « budget-formation » est à la charge de l’employeur.
Si ce n’est pas le cas, on rentre dans l’’hypothèse de la portabilité (avec ses deux sous-cas de figure - DIF demandé en tant que demandeur d’emploi ou DIF demandé au nouvel employeur) et ce sont alors les OPCA qui payent.
La somme sera insuffisante...
C’est simple.
la nouvelle formule de calcul, c’est "la somme correspondant au solde du nombre d’heures acquises au titre du droit individuel à la formation et non utilisées (...) multiplié par le montant forfaitaire...(9,15 euros de l’heure).
Donc, par exemple 100 heures de DIF = 915 euros...
Avec 915 euros, vous faites quoi...14 heures tout au plus (il suffit d’aller faire un tour sur les sites spécialisés pour s’en convaincre)
1) Comme l’a dit Didier Cozin, une grande partie des salariés de ce pays, va atteindre son crédit d« heures maximal l’année prochaine (quelques jours maintenant !).
La loi du 24 novembre dernier n’a pas modifié la règle sur ce point : une fois le seuil des 120 heures atteint (sur base de 20 heures par an), les compteurs seront gelés faute d’utilisation en tout ou partie.
Les salariés à temps plein en CDI présents dans leur entreprise en 2004 atteindront ce seuil bientôt...
Par ailleurs, il faut savoir (et c’est très important) que le refus de l’employeur suite à une demande ne peut légalement porter que sur le choix de l’action de formation. Le motif tiré de l’absence ou l’insuffisance de budget est illégal (pour ceux qui en douteraient, je les invite à lire très attentivement le code du travail)
2) Il sera aussi essentiel de faire comprendre que la »portabilité« du DIF est en réalité une escroquerie intellectuelle...Il est donc important de se préoccuper du DIF avant toute rupture du contrat de travail.
La raison est très simple...
Beaucoup s’imaginent qu’ils vont emporter leurs heures...Or, c’est totalement faux. En réalité, ces heures seront converties en »budget-formation" (une somme d’argent) budget censé représenter ces heures. Et c’est cette somme qui devra être utilisée à une formation.
Le problème est qu’en raison du mode de calcul de cette opération de conversion, cette somme sera insuffisante pour financer une formation à hauteur du crédit d’heures acquis.
Regardez comment se comporte l’Eglise Catholique dans des pays où elle dispose encore d’une certaine influence...
En France, aujourd’hui son « pouvoir » est négligeable ; les religions chrétiennes sont aujourd’hui entrées dans une quasi clandestinité.
Un signe qui ne trompe pas ; l’Eglise Catholique n’intervient même plus lorsqu’un débat « éthique » (euthanasie par exemple) est mis au devant de la scène. En fait, elle sait très bien qu’elle ne suscitera qu’une levée de boucliers.
Lla distinction entre religion et politique est discutable...Une religion est productrice de normes par nature et, lorsque son influence est suffisante, elle exerce un contrôle social de type totalitaire. Une religion est un phénomène de nature politique.
N’oubliez pas que la laicité est un concept extrêmement récent dans l’histoire...