Nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, ..., environ 1 million (2 puissance 20) d’ascendants à la 20ème génération : nous sommes tous frères mais nous avons aussi, inévitablement, quelques criminels parmi nos ancêtres.
Globalement, le système capitaliste (où une poignée infime de personnes possède les moyens de production et donc les machines) n’est pas du tout adapté aux progrès techniques et à l’augmentation de productivité qui en résulte.
Maintenant pour être très clair, ce ne sont pas les machines qui sont le problème (à moins que vous n’ayez tous envie de guider la charrue derrière un cheval), mais c’est bien le système capitaliste qui est à jeter. Les machines n’ont jamais indiqué à l’homme qui devait bénéficier de leur travail, c’est à l’homme de régler ce problème fondamental et à remplacer le système capitaliste qui n’est qu’un système féodal barbare. Peut-être que le tort des machines, c’est de nous faire croire que nous sommes dans une société évoluée alors que le système est féodal. Encore une fois, ce sont les hommes qui s’imaginent être dans une société évoluée par la profusion de matériel, pas les machines qui nous permettent d’avoir ce matériel (et elles ne nous poussent pas non plus à la surconsommation : seuls les hommes le font à travers la publicité).
Les machines donnent plus de pouvoir à l’homme, et le mauvais fond de l’homme apparaît plus nettement au grand jour quand il a plus de pouvoir. Une société évoluée doit combattre ce mauvais fond pour le bénéfice du plus grand nombre (tout le contraire de notre société barbare).
Effectivement Gontran. Les machines nous permettent de faire autre chose que de subsister. Sans elles, nous serions à 95% des agriculteurs à temps plein et devrions subir des famines de temps en temps.
Le problème fondamental est bien évidemment la répartition des richesses produites par les machines (la suppression de métiers sans intérêt n’a jamais été un problème). Subsiste aussi un autre problème : ceux que le système exclut par sa complexification croissante. Je pense que l’on doit bien mieux répartir le travail selon les capacités des gens. Et tant pis si l’on ne travaille que 10h par semaine : la productivité doit aussi servir à ça. Mieux vaut avoir plus de temps pour ses loisirs que de travailler la nuit à distribuer de l’essence dans une station service.
Réaction tout aussi stupide Blackeagle. L’or est un standard parce qu’on explique à tout le monde, dès le plus jeune âge, que l’or a beaucoup de valeur (bijoux, lingots,...).
Donc au final, même si personne n’a réellement besoin de ce métal (assez rare, il est vrai), son prix restera toujours elevé par l’éducation qui entraine des réflexes moutonniers. Mais si la société était un petit peu plus évolué, on n’aurait absolument pas besoin de ce standard et seuls les entreprises qui en auraient besoin en achèteraient. Pas besoin d’attendre la gratuité.
D’ailleurs le fait d’être capable de thésauriser sans limite « l’argent » pose un énorme problème pour toute démocratie qui se respecterait et plus généralement pour la stabilité d’une société qui rechercherait un certain équilibre. C’est d’ailleurs la thésaurisation qui alimente la spéculation : on stocke son « avance de richesse » et si au passage, on peut faire grossir (comme par magie) sa valeur monétaire, alors la spéculation peut devenir un métier et une finalité (trader). Des produits sans aucune utilité immédiate pour l’épargnant peuvent devenir demandés car ils représentent une valeur de thésaurisation qui paraît sûre. Mais le propre de la spéculation est que l’excès de sécurité que l’ensemble des épargnants accorde à un bien en l’achetant finit par créer une bulle qui ne garantit plus aucune sécurité.
Dans ce système, si je possède énormément d’argent et les médias (pour posséder les médias, j’ai juste besoin d’argent, donc seul l’argent est utile), je commence par acheter des biens à un prix plancher et ensuite je fais passer dans mes médias par mes experts le message comme quoi ce que je viens d’acheter risque d’augmenter très fortement dans les prochains mois. Une fois que la bulle monte à un plus haut grâce aux moutons qui croient se documenter de façon fiable en achetant mes magazines spécialisés en finance, je revends toutes mes parts et recommence le petit jeu sur un autre bien. Je ne trouve aucune utilité à ce genre de jeux, même s’ils rapportent gros à ceux qui en fixent les règles.
Personnellement, je n’adhère pas du tout au système monétaire actuel et encore moins à l’or. Ce n’est que la reproduction d’un système féodal où les nouveaux seigneurs sont les bourgeois. Les banques, les assurances, ceux qui travaillent dans les bourses, les agents du fisc, les assistants sociaux pour les plus démunis, tous ces gens ne produisent aucune valeur (même si certains produisent du PIB tel qu’on le définit) mais sont là pour essayer de faire fonctionner le système monétaire actuel : je trouve qu’ils sont bien trop nombreux (pour un résultat des plus douteux) et c’est la preuve qu’il n’est pas du tout efficace. Une société un peu moins barbare pourrait très bien se passer de ces « métiers ». Mais il faut être capable de remettre en cause ce que l’on nous a appris comme des vérités immuables.
La morale c’est qu’en cas de crise majeure (par exemple, effondrement du système monétaire) votre meilleur investissement, c’est de savoir faire des choses qui puissent intéresser les autres directement. Dans un nouveau système, rien ne dit que les possesseurs d’or ne seront pas les premiers pendus. Un nouveau système pourrait aussi interdire la possession d’or par les particuliers.
En investtissant dans l’or parce que vous croyez à un effondrement du système, finalement vous dites oui à la spéculation, à l’argent et au système. Sans même invoquer la morale, c’est parfaitement illogique.
Si vous voulez vous prémunir de l’effondrement du système, cela ne peut pas être en utilisant le système tel qu’il existe actuellement, mais en cherchant ce qui sera conservé parce que l’on ne peut pas s’en passer. Et la seule chose, ce sont les connaissances, le savoir-faire et le travail.
Maintenant, si vous ne pensez qu’à l’argent et ne vous intéressez qu’à ça, peut-être que vous n’intéresserez personne ni n’aurait plus aucun but dans la vie si ce système s’effondre. Personnellement, je n’ai rien à perdre même si, comme beaucoup, j’ai des économies car le système actuel n’est pas encore par terre.
Autre chose, ceux qui sont responsables de la crise et de faire fonctionner la planche à billets (tout en ruinant sciemment les états) ont déjà plus d’or (et du vrai) que tout ce que vous pourrez achetez. Et s’intéresser à l’or, c’est finalement se préparer à se soumettre aux mêmes bourreaux. Mais après tout, si vous pensez comme eux, vous avez le système et les bourreaux que vous méritez.
Profondément vrai. Mais quand les aberrations finissent par être prépondérantes, c’est que la fin d’un système approche très vite.
J’imagine un commercial, ou un cadre dans le marketing ou la publicité, qui a le sentiment de faire vivre sa boite et de mériter son salaire : « C’est grâce à des gens comme moi que l’on crée le besoin, et que, du coup, la boite augmente son chiffre d’affaire et sa profitabilité ». Et dans sa vie privée, il s’implique dans l’écologie en se faisant construire une maison passive, en s’achetant un véhicule électrique et des panneaux solaires... N’est-ce pas totalement aberrant ?
C’est pourtant ça, le monde dans lequel on vit. Des comportements individuels sans cohérence et, globalement, un bordel innomable.