Nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, ..., environ 1 million (2 puissance 20) d’ascendants à la 20ème génération : nous sommes tous frères mais nous avons aussi, inévitablement, quelques criminels parmi nos ancêtres.
Il en est ainsi de tous les systèmes pyramidaux. Féodalité, capitalisme, « démocraties » représentatives... tous ceux qui sont en haut d’une pyramide n’aspire qu’à une seule chose, étirer cette pyramide (augmenter les inégalités) tout en restant au sommet de père en fils. Et en général, ils y arrivent toujours puisqu’ils s’arrangent, en étant en haut de la pyramide, pour créer les lois qui les arrangent (ou, cela revient au même, acheter ceux qui sont censés les créer dans l’intérêt général).
Et, dans tous les systèmes pyramidaux, ceux qui sont au sommet croient systématiquement pouvoir étirer cette pyramide à l’infini, totalement aveuglés (ou plutôt, comme de grands impuissants sado-maso, excités) par les conséquences de cet étirement (augmentation générale de la misère). Donc fatalement, on atteint un point de rupture, un jour ou l’autre (point atteint dans certains pays arabes aujourd’hui).
Et on s’empresse bien vite de remettre un nouveau système pyramidal en place (simplement, on a aplati la pyramide au passage, lors de cette « révolution ») : et petit à petit, avec ce nouveau système pyramidal et ces nouveaux leaders, la pyramide s’étire, comme un éternel recommencement.
L’homme est incapable d’organiser les choses sans penser système pyramidal. Pourtant, l’auto-gestion, le mutualisme, le vote (qui devrait avoir lieu en entreprise,...) tout a été inventé pour qu’un autre système puisse émerger mais, comme tout animal sans maîtrise, l’homme veut dominer intérieurement et ne voudrait pas d’un système égalitaire, trop peu motivant. Dans un système pyramidal, on lui fait toujours croire (le pauvre !) qu’il peut gravir cette foutue pyramide en travaillant comme un gros c...
Alors que les riches s’enrichissent et que les pauvres s’appauvrissent, jusqu’à la prochaine cassure pour un nouveau cycle...
Quelque part, je rejoins JL en ce sens qu’un revenu universel n’est pas réellement satisfaisant. Un individu équilibré ne peut pas recevoir des choses de la société et ne rien donner en retour, il se sentirait coupable. De toutes façons, cela crée une division entre ceux qui travaillent et qui peuvent se sentir exploités et ceux à qui on ne ne demande rien alors qu’ils pourraient toujours être utile à quelquechose. De plus, il ne faut pas confondre le travail que l’on fait pour soi-même (même si l’on vit en autarcie apparente) et les services (ou biens) que l’on peut recevoir des autres (électricité, eau, santé, police, éducation, ...).
Les machines travaillent de plus en plus à notre place et ... c’est un progrès indéniable (quand ce travail est mieux fait, ce qui est souvent le cas, mais pas toujours). Le problème c’est que ce travail des machines ne rapporte qu’aux actionnaires.
En conclusion, il faut passer du système capitaliste à un autre système (pour que les machines aident vraiment tous les hommes et ne les divisent pas). Personne ne devrait se plaindre de voir son travail fastidieux remplacé par une machine. Les hommes doivent alors OBLIGATOIREMENT se partager le peu de travail qui reste. Et ceux qui disent que cela ne crée pas d’emploi de faire cela, et bien tant mieux : le but n’est pas de travailler 40h chacun mais de faire une petite part, correspondant grosso-modo à ce que l’on reçoit (vrai si tout le monde travaille autant d’heures).
Dans une société évolué et avec les moyens tehcniques actuels, on travaillerait, je pense, dans les 5h par semaine pour un niveau de vie globalement meilleur. Il faut voir le gaspillage énorme dû au capitalisme (obsolescence programmée), et le nombre d’emplois intermédiaires qui ne servent absolument à rien (quasi-totalité du tertiaire). Et que l’on ne me dise pas que certains ne sont pas assez diplômés pour travailler même 5h : l’agriculture est beaucoup trop mécanisée à mon goût : il faut revenir à l’agriculture sans produits chimiques et tout le monde est capable de désherber (là, la mécanisation liée à l’emploi excessif de produits chimiques a fait rétrogradé la qualité de ce que nous mangeons et elle doit être partiellement supprimée : il faut donc un peu plus de travail humain dans l’agriculture et l’élevage pour mieux manger, et ces emplois ne nécessitent pas une énorme qualification).
Quant à ceux qui disent que les machines pourraient absolument tout faire et mieux que l’homme, c’est totalement faux (et c’est un ingénieur qui dit cela). Les machines ne sont pas des êtres vivants : elles ne sont pas capables de se reproduire et de s’auto-réparer. Et le temps que l’homme réussisse à imiter la nature pour que les machines soient « vivantes », ... bienvenue dans la matrice mais on en est encore très très loin techniquement : c’est extrêmement complexe de fabriquer une puce et la rendre vivante (auto-reproductible) suppose que tout ce qui a conduit à la fabrication de cette puce soit également vivant... dur, dur. La nature nous dépasse de très loin mais cela n’empêche pas l’homme d’être très prétentieux avec ces machines très simplistes.
PS : je n’ai absolument pas parlé d’argent car l’argent, sans le travail de ceux qui y croient, n’a aucune valeur et ne sert absolulement à rien. Ce qu’il faut regarder c’est le travail qu’il y a à faire (aidé par les machines), se le répartir et répartir ensuite les richesse créées. L’argent pourrait être un moyen de faire cela mais on voit bien qu’avec le système capitaliste, l’argent peut aussi faire l’opposé (ne pas partager le travail, ne pas partager les richesses).
L’auteur parle bien de voir plus loin que le bout de son nez. Il faut mettre en rapport les évolutions qui se dessinent pour essayer de deviner ce que pourra être le futur de telles « découvertes » (ou plutôt pratiques) médicales.
Premièrement, le pourcentage des dépenses consacrées à la santé va croissant (c’est-à-dire la portion du PIB consacrée à la santé augmente).
Deuxièmement, les dettes publiques explosent et l’état cherche à faire des économies dans toute la fonction publique (y compris dans la santé).
Troisièmement, les progrès médicaux s’appuient sur des techniques nouvelles, du matériel de plus en plus performant et plus cher, des formations plus longues et plus pointues (donc des spécialistes mieux payés). Bien évidemment, il est plus valorisant de faire des métiers plus complexes et mieux payés (on ne peut pas empécher ce progrès apparent).
Et dernièrement, la sélection naturelle ne s’appliquant plus du tout à l’homme (et s’appliquera de moins en moins si on l’assiste de plus en plus), beaucoup d’hommes qui ne seraient pas viables naturellement voudront quand même faire des enfants (qu’il faudra assiter à leur tour et qui voudront à leur tour avoir des enfants, quoi de plus légitime). Bref, l’homme est en train de s’affaiblir naturellement (gènes, physique, ...) à une très grande vitesse et il ne pourra plus se passer de la santé pour vivre. On peut parler de décadence par la médecine : trop d’assistance tue à long terme, vouloir absolument vivre (contre la décision de la nature) et se reproduire derrière est une transmission de sa fragilité. Je suis pour le progrès mais sans décadence : là on est en plein dedans.
La conclusion, c’est qu’à long terme c’est intenable. La médecine va se privatiser, la médecine publique n’aura tout simplement plus les moyens de faire des opérations coûteuses (sauf à refuser des malades sur des opérations plus banales !). Nous aurons la même cassure dans notre propre pays que celle qui existe actuellement entre pays de l’OCDE et pays en développement. Actuellement, des gens qui n’ont aucun problème de santé meurent de faim dans certains pays pendant que l’on s’ammuse à faire des transplantations chez nous (les humains sont loin d’être égaux, quoiqu’on dise). Demain, on fera des opérations bien plus complexes en France pour ceux qui auront les moyens pendant que d’autres mourront pour des maladies que l’on peut soigner actuellement. Après tout, beaucoup de médecins sont carriéristes et préfèrent faire des choses complexes et plus gratifiantes que des opérations à la chaine plus banales.
Donc demain nous n’aurons plus les moyens de faire vivre les descendants de ceux que l’on sauve aujourd’hui. Mais les techniques aquises seront utilisées par les riches de demain qui seront encore et toujours plus décadents (l’argent achète la décadence). Quelques pauvres serviront bien entendu de cobayes pour les nouvelles pratiques.
Si il y aura toujours de l’électricité, mais comme EDF sera privatisée, EDF fera des économies sur la sécurité (rentabilité oblige) et une centrale nucléaire pétera tous les 5 ans environs. En 20 ou 30 ans, la France sera rayée de la carte, mais les actionnaires d’EDF qui auront un max de fric pourront se la couler douce sur une ile privée, loin de la radioactivité qu’ils auront créée.
Plus sérieusement, beaucoup d’accidents d’avion (compagnies privées) auraient pu être évités si le profit (et l’amortissement des avions) ne passait pas avant la sécurité.
Merci mac. Effectivement la loi de 1973 est une loi qui a été votée sans aucun référendum, qui n’a jamais été remise en question par les gourvernements suivants et qui est pourtant capitale.
Elle est tout simplement responsable de la disparition de l’état et avec lui, des services publics. C’est surtout maintenant que l’on voit les effets de cette loi : en 1973, payer des intérêts sur 0, on ne voyait pas le danger (c’est pour ça que Giscard a fait immédiatement un emprunt de 7,5 milliards remboursés 90 : pour qu’il y aie autre chose que 0 et que les riches puissent investir dans des obligations d’états au lieu de payer des impôts).
Nous sommes en train de vendre tous les biens publics pour rembourser cette dette-arnaque et cela n’empêche pas la dette d’exploser et nos gouvernements de dépenser sans compter (Air Sarko One, augmentation de salaire auto-proclamée,...) et de nous faire la morale. Dans une démocratie, la loi de 1973 n’aurait jamais pu être votée. La loi de 1973, c’est la fin de la société, la fin d’une certaine égalité et le début de la jungle, du chacun pour soi, du soit riche ou crève.