Nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, ..., environ 1 million (2 puissance 20) d’ascendants à la 20ème génération : nous sommes tous frères mais nous avons aussi, inévitablement, quelques criminels parmi nos ancêtres.
Personne ne peut être pour cette Europe-là, c’est certain (à part les banquiers et les gros actionnaires). Mais que faisait la France lorsqu’elle était toute seule dans son coin ?
Par exemple, en 1973, la France s’est elle-même tirée une balle dans le pied, sans l’Europe, en s’auto-interdisant les avances de la Banque de France sans intérêt. Grâce à cette mesure prise par Giscard-Pompidou, nous avons maintenant une dette qui grossit comme une boule de neige et va nous imposer, Europe ou non, notre propre austérité.
Ce n’est pas après l’Europe qu’il faut en avoir, mais après la démocratie représentative qui n’est qu’une oligarchie déguisée (Clearstream, Karachi, frégates de Taiwan,... : combien d’affaires pour comprendre que les hommes politiques sont corrompus jusqu’au cou et ne travaillent pas dans l’intérêt du peuple mais pour leur intérêt personnel ?).
Oui, Morpheus, le problème de fond est là. Tous ceux qui découvrent Agoravox ont besoin d’environ 1 mois pour apprendre tout cela. Mais les lecteurs d’Agoravox ne représentent pas du tout la France. C’est déjà une fraction assez faible des internautes. Bien sûr, ceux qui lisent le blog de Paul Jorion ou les articles de Frédéric Lordon sont aussi au courant, mais si on somme tout ça, ça ne représente pas grand monde en fait.
Donc pour que ça change, il faudrait presque faire du porte à porte et expliquer aux gens que la dette est une arnaque que l’on doit à Pompidou-Giscard en France, etc... Bref, il faudrait, sans chercher à être leader, sans chercher à prendre le pouvoir, informer vraiment les gens, ce que ne font pas les médias officiels. Il faudrait sûrement qu’internet servent à organiser des discussions informatives gratuites pour ce qui ne l’ont pas ou ne s’en servent pas pour s’informer vraiment, des discussions qui ne pourraient qu’écoeurer les gens et les uniraient dans l’écœurement.
Bref, aux tentatives du pouvoir de nous diviser à traver le chômage, la religion, la nationalité, il faudrait opposer des tentatives citoyennes d’union sans aucun désaccord possible, et les sujets ne manquent pas. En rêvant beaucoup, cela pourrait obliger l’état à nationaliser les banques, finir de payer des intérêts sur la dette française et juger tous les ex-banquiers et dirigeants impliqués (Giscard est encore en vie, et les autres, qu’ont-ils fait contre ?).
Vous croyez vraiment à ce que vous dites ? Je veux dire, vous croyez que ceux qui auront de l’or demain pourront manger des patates tout en côtoyant ceux qui mourront de faim parce qu’ils n’en auront pas ?
Les gens parlent d’hyper-inflation à la Weimar ou comme au Zimbabwe, mais c’est rigoureusement impossible au niveau d’un ensemble comme l’Europe qui produit encore beaucoup et qui n’est pas en guerre. Pour la Weimar, il faut se rappeler que l’Allemagne devait rembourser une dette à la France et que la France a occupé de force une région très active économiquement (Ruhr) : cet acte a totalement désorganisé l’Allemagne, privée immédiatement d’une énorme partie de sa production. Pour le Zimbabwe, ce pays était en guerre et ne produisait pas grand chose.
Donc acheter de l’or, c’est bien de la spéculation. Diversifier son épargne, oui, mais avec de l’or qui monte telle une bulle entretenue par tous les alarmistes de la planète, c’est perdre son argent maintenant en cas de crise grave demain (la possession d’or sera rendue illégale, voir l’histoire américaine, ou alors, elle sera tout simplement très risquée : achetez des armes, pas de l’or, si vous tenez vraiment à votre vie mais je vous souhaiterais bien du plaisir de vouloir encore vivre dans le chaos le plus total).
Qu’est-ce qui est trop tard ? Si la guerre a été déclarée et qu’il faut être violent avec ceux qui l’ont déclaré (genre couper la tête aux banksters et aux hommes politiques qui leur font des courbettes depuis 1973 en France) ça n’est pas un problème. La violence, avec discernement, est peut-être une solution à la violence que l’on subit.
Mais sans discernement : les gens qui se tuent entre eux pour récupérer l’or de leur voisin ou pour leur voler la nourriture... ou pire pour les bouffer quand il n’y aura plus rien en magasin, je trouve ça assez moyen.
Quelque part, ce n’est pas vraiment de l’or dont il s’agit mais du système dans son ensemble. Aimer l’or ne veut rien dire et les gens qui en achètent le font, comme le dit rienafoutiste, dans l’espoir de faire une bonne opération s’il monte. Et comme tout le monde raisonne comme ça, tout le monde en demande, et le prix de l’or monte, mécaniquement, alors que très peu de personne n’en a réellement l’utilité. Cela s’appelle de la SPECULATION, et c’est elle qui est à l’origine de tous nos maux, de toutes les bulles. SPECULER sur l’or pour se prémunir d’un système qui s’effondre à cause de la SPECULATION, c’est être parfaitement incohérent ou adorer le système tel qu’il est. Pour comprendre pourquoi les marchés sont inefficients et générateurs de bulle par spéculation, lire FAUSSE EVIDENCE N°1 : LES MARCHES FINANCIERS SONT EFFICIENTS du manifeste des économistes attérés : la loi de l’offre et la demande est totalement inversée sur les machés et conduit naturellement a de très grandes instabilités (plus c’est demandé, plus le prix augmente et ... plus c’est demandé parce que, sur les marchés, les investisseurs recherchent ce qui augmente : bulle assurée).
Ce n’est pas histoire d’aimer l’or ou pas, c’est histoire d’être un mouton ou de se poser des questions. Si l’on cherche une action intelligente pour échapper à ce système ou le remplacer, autant que cette action montre la voie au nouveau système. Parce que si le système s’effondre par spéculation (achat d’or massif et demande d’or physique), on l’aura détruit mais aucune alternative n’aura été essayée pour permettre de passer à autre chose : ça sera le chaos intégral et seule la violence sera reine. C’est vraiment ça qu’il faut éviter, la violence sans discernement.