Nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, ..., environ 1 million (2 puissance 20) d’ascendants à la 20ème génération : nous sommes tous frères mais nous avons aussi, inévitablement, quelques criminels parmi nos ancêtres.
Je crois que ceux qui sont responsables de toutes les escroqueries (subrimes, assouplissement quantitatif, actionnaires des banques qui pompent les finances publiques pour mieux spéculer sur la dette des états après, traders qui affament les population en jouant sur les cours alimentaires, banquiers qui vendent de l’or qu’ils n’ont pas...) ont bien plus d’or et d’argent physique que les tous les travailleurs réunis. Faire confiance à cette relique barbare lorsque le système s’effondrera nous laissera esclave de ces escrocs (tout aussi barbares) qui ont pris plus de précaution pour diversifier leur épargne qu’un simple citoyen peut le faire.
Nous devrions nous méfier de l’argent papier, de l’or de l’accumulation de capital,...bref, de toutes les personnes riches. La seule chose en laquelle nous devrions avoir confiance, c’est le travail humain, les connaissances utiles et nous devrions échanger notre travail uniquement contre un travail, jamais contre l’argent du système actuel, il est trop injustement réparti : pourquoi ne pas créer des SEL de tailles régionales ou nationales pour les très grands projets ? De cette unique façon, les travailleurs se retrouveraient maître du monde et les actionnaires richissimes mais inactifs auraient un capital inutile et seraient obligés de se mettre au travail pour survivre.
En fait, je soupçonnerais presque ceux qui invitent à acheter de l’or et de l’argent à faire partie des escrocs (qui ont pu acheter de tels métaux bien avant tout le monde). Cette bulle n’a aucune utilité et essayer d’effrayer les gens pour qu’ils en achètent est une façon d’alimenter la bulle. Quand on voit que même certains lingots sont des faux, le seul conseil que l’on peut donner c’est de ne surtout pas acheter d’or ou d’argent physique (bien sûr, surtout pas papier non plus), à moins d’être soi-même capable de détecter les faux métaux (bijoutier ou autre).
L’or et l’argent ne seront plus jamais un moyen d’échange. L’attachement qu’ont certains à ces métaux précieux montre à quel point les gens sont barbares et matérialistes. Si le système s’écroule, vous pourrez mourir de faim avec vos métaux précieux et pour ceux qui s’imaginent pouvoir faire des échanges avec, il n’y aura que fraude (faux métaux en circulation) et insécurité (vols et meurtres de ceux qui en possèdent). Ce qui compte, ce n’est pas que l’or soit sous-évalué ou que de nombreuses banques vont encore faire faillite, ce qui compte c’est que les hommes politiques prennent un peu moins le peuple pour des cons et nationalisent sans débourser un centime les banques après avoir pris acte de leur faillite sans chercher à les renflouer avec l’argent du contribulable pour qu’elles restent privées à tout prix. Les banquiers sont des criminels et des faux-monnayeurs, personne ne peut moralement chercher à sauver leurs bonus et leur statut. Quant à ceux qui me disent que les banquiers ne sont pas responsables, c’est les règles qu’il faut changer : oui, c’est vrai, ceux qui gazaient les juifs n’étaient pas responsables, si les règles avaient été différentes, ils n’auraient gazé personne...
Il faut être de très mauvaise foi pour dire que cela génère de l’inflation. Voici les chiffres de l’inflation, et à partir de 1973, l’inflation commence à monter et à battre des records alors que la fameuse mesure Giscard-Pompidou a été prise en janvier 1973.
La raison ? Assez simple. Comme des voyous au service des banquiers, Giscard a initié le dette en dépensant sans compter. Rendez-vous compte qu’à l’époque il n’y avait pas de chômage, le régime de retraite était excédentaire et il n’y avait pas 17% du budget de l’état à consacrer aux intérêts de la dette comme aujourd’hui (dette nulle). Et bien Giscard, en excellent gestionnaire, réussissait à être en déficit. C’était pour être certain que la dette fasse boule de neige et ne soit plus rattrapable, pour le plus grand bonheur de ses amis banquiers.
L’arithmétique est simple : si aujourd’hui, nous n’avions pas à payer d’intérêts à des privés, le budget de l’état serait excédentaire cette année (de relative mauvaise gestion) de 10%. Donc le fait de payer des intérêts consiste, pour les banques qui en profitent, à saigner un pays sans redonner la moindre contrepartie. Comment a-t-on pu accepter ça ? En fait, Pompidou et Gistard n’ont pas fait un référendum, ils ne nous ont pas demandé notre avis.
Oui, sauf que ce décalage dans les plannings de mise en faillite des pays suivi par la cure d’austérité est diaboliquement génial : une fois que notre tour arrivera, les Irlandais ou Grecs n’auront qu’une envie, c’est que ça dure pour nous au moins autant qu’ils ont subi. DIVISER POUR REGNER.
Pour la démocratie ; il suffit de partir de la définition : c’est le peuple (dêmos) qui a le pouvoir. Du temps des grecs, à qui l’on doit ce mot, les esclaves, femmes, métèques n’étaient pas considérés comme citoyens. Depuis, toutes les soit-disant démocraties sont représentatives : ce n’est pas le peuple qui a le pouvoir mais des représentants, ça change absolument tout : les oligarques n’ont plus qu’à acheter les représentants du peuple (corruption) et ils dirigent le peuple. Autrement dit, la démocratie représentative est une oligarchie : les hommes sont trop cupides et la concentration du pouvoir dans les mains de quelques représentants est une imbécilité flagrante connaissant l’homme (les décisions prises le sont contre notre intérêt : loi Giscard-Pompidou de 1973...).
Maintenant, en supposant que certains prétendants à être représentants puissent être intègres et incorruptibles, je ne crois pas que le changement sera possible par des élections : il est trop facile de formater l’opinion majoritaire quand l’oligarchie dirige aussi les médias.
Sinon je suis globalement d’accord avec vous. Vous expliquez qu’il faut sortir de l’Europe pour pouvoir prendre des décisions. Moi, je pencherais plutôt pour un mouvement populaire qui rapprocherait les peuples européens contre l’Europe-Argentine telle qu’on nous l’impose. Maintenant, si on regarde dans le détail, le peuple ne vaut pas bien plus que l’oligarchie dont il rêve de faire partie. Alors avant de penser à changer le système, le plus important serait que les gens comprennent que c’est l’individualisme qui nous a mené là où nous en sommes : mais là, je suis très pessimiste. Je vois plus loin que la période actuelle (dégonflage forcé des bulles de dettes) : si le travail utile disparait presque complètement, seule l’égalité instituée (à cause de l’absence de travail rémunérateur) permettra aux gens de vivre. Le capitalisme ne sera jamais adapté à la disparition du travail. Mais je crois que les gens préfèrent avoir un métier bidon qui leur donne le sentiment d’être utile (dans ces conditions, le futur, c’est Brazil) : à ce jeu-là, le travail inutile sera distribué uniquement aux esclaves les plus complaisants. On peut déjà observer cette évolution dans la dégradation rapide des relations professionnelles.