Nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, ..., environ 1 million (2 puissance 20) d’ascendants à la 20ème génération : nous sommes tous frères mais nous avons aussi, inévitablement, quelques criminels parmi nos ancêtres.
Vous mélangez 2 choses easy. La machine et le système.
Car la machine divise les hommes parce qu’elle est la propriété d’une seule personne. Hors ce que je vous ai dit avec le canon, c’est qu’aucune machine, si simple qu’elle puisse paraître, ne peut être créée par un seul homme de A à Z (on utilise toujours des éléments fabriqués par d’autres).
Il y a là une énorme aberration de la société capitaliste. Pour moi, si personne ne peut construire seul une machine, alors personne ne doit pouvoir la posséder seul. Cela devrait paraître évident à tout le monde. L’argent n’est absolument rien face à la connaissance, la collaboration vitale d’un collectif et l’accumulation de connaissances scientifiques et techniques sur plusieurs siècles.
Si les machines appartenaient à une forme de collectivité, elles ne diviseraient personne. Chacun y verrait en elles un outil commun pour faciliter la vie de chacun. La machine à laver n’a jamais diviser aucun couple : système communiste, chacun peut l’utliser dans la famille, chacun en prend soin. Mais la machine qui va vous faire perdre votre emploi et la possibilité de vous nourrir, forcément : ça c’est le système capitaliste, seul le possédant décide qui va en bénéficier, c’est-à-dire lui : que ceux dont il n’a plus besoin gràce à SA machine aillent crever.
Le système capitaliste n’est pas adapté au futur et à la disparition du travail. Qui pourrait bien se plaindre de la disparition du travail si nous avions les mêmes richesses créées par les machines ? Que du temps libre, des activités sportives, artistiques, de recherche pour ceux qui en auraient les moyens et le souhaiteraient... Il faut un système capable d’une telle société de loisir intégrale : le système capitaliste ne permettra jamais une telle avancée. Au contraire, il est totalement rétrograde : il impose aux gens de travailler pour vivre quand le travail utile se raréfie et que la productivité continue d’augmenter. Donc, avec une productivité qui augmente et un temps de travail qui ne diminue pas, il impose aux gens de consommer de plus en plus de futile pour que chacun se donne mutuellement du travail : c’est fondamentalement anti-écologique.
Je mets au défi toute personne sur cette Terre de fabriquer un canon tout seul, sans aucune aide de qui que ce soit. Vous ne vous rendez pas compte toutes les implications de découvertes, d’inventions et de travail collectif quis se cachent derrière un canon ? Il faut d’abord extraire le minerai mais pas n’importe lequel, vous êtes géologue ? Comment allez-vous fabriquer les outils pour extraire les minerais ? Une fois le minerai extrait, il faut fabriquer un four qui monte très haut en température. Vous maîtrisez cette technologie ? OK, mais il faut fabriquer le four, récupérer les combustibles et... avec quels outils. Je ne parle même pas de la poudre, je suppose que vous n’êtes pas chimiste...
Bref, l’homme n’est ce qu’il est que grâce à la collectivité. Un homme seul est un imbécile incapable. Vous devriez être convaincu de cela si vous vous y connaissiez un peu en technique.
je crois que les dinosaures ont disparu, on ira toujours dans le sens de moins d’état , moins d’impôts, etc
J’aime beaucoup la logique de certains : c’est vrai que la période des dinosaures se caractérise essentiellement par un état omniprésent et omnipotent.
Non sans rire, c’est maintenant que nous revenons au temps des dinosaures : nous créons une jungle où la volonté et le travail ne sont plus récompensés. Ce qui compte c’est d’avoir des parents riches, très riches pardon... gros, très gros (c’est la taille des parents qui donne l’assurance de survie des enfants) : c’est ça, le temps des dinosaures !
Non benoitb, à ma place vous n’auriez jamais arrêté de travailler : je ne suis pas riche. Vous auriez continuer à travailler pour gagner et gagner encore plus, pour consommer et effectivement faire travailler d’autres personnes par vos consommations dispensables (le travail crée le travail !). Et puis peut-être, si vous aviez eu une somme un peu plus importante que la mienne, vous auriez chercher à créer une entreprise pour gagner et gagner encore plus.
Donc nous y sommes, soit vous préférez sacrifier votre temps pour consommer des choses ineptes, soit vous préférez être libre, c’est mon cas. La qualité de vie est un choix personnel, j’ai travaillé, je sais à quel point le travail est stressant pour les gens qui ne sont pas pistonnés, à quel point on joue sur le chômage pour leur faire pression. Alors si on peut éviter le travail, il faut le faire.
Bien sûr, il y a des gens parachutés à des hauts postes alors qu’ils sont parfaitement incompétents (à la Jean Sarkozy) : ils ne savent pas ce qu’est le travail car, de toute leur vie, ils n’auront jamais rien produit.
Personnellement, j’entreprends des choses : je programme des logiciels libres que je livre donc gratuitement. Mais cette activité n’est pas monétisée, donc elle n’a aucune valeur dans cette économie ce qui ne veut pas dire qu’elle ne rend pas notre vie meilleure (je n’ai cependant pas la prétention que mon logiciel sera utilisé par beaucoup de monde). Mais le principe d’entreprendre, tel qu’on l’entend, est avant tout pour les gens qui ne se passionnent que pour l’argent, ce n’est pas vraiment noble et pas forcément utile à la société : les créations d’emplois le sont parfois au détriment d’autres qui sont supprimés par la nouvelle concurrence.
De toutes façons, dans cette société, il n’y a pas de solutions : on ne fait pas une société qui fonctionne en juxtaposant des égoïstes les uns à côté des autres.
Le travail crée le travail ? Quelle bonne phrase, bien rigolote. Permettez-moi de vous dire que les économistes ne sont pas bien respectables quand on voit la mélasse dans laquelle on est.
Pour ce qui est de la création du travail, j’aurais effectivement tendance à vouloir supprimer le travail tout en gardant ma qualité de vie. S’il y a moins de gens qui travaillent, on va user moins de voitures, on aura besoin de moins de routes (moins d’embouteillages) etc ... donc il y aura moins de travail. Et faudrait-il s’en plaindre ? Est-ce que notre qualité de vie en serait plus mauvaise ? Je crois que l’on ne peut pas faire d’économie si l’on a pas un minimum d’idée sur ce que pourrait être une vie meilleure. Si l’économie n’est qu’une histoire de chiffres (PIB) alors je suis fier d’être un gros nul. Si l’économie doit être au service de l’homme, alors nous ne devons pas chercher le travail à tout prix mais la qualité de vie meilleure.
Donc bien sûr qu’il faut partager le travail, et s’il diminue encore, et bien on partage encore ce qu’il reste. A la fin, que se passerait-il ? Très simple, nous pourrions travailler à peu près 10h par semaine pour une qualité de vie bien meilleure (moins de nuisances), et c’est ça que je souhaite. Vous préférez l’agitation improductive et destructrice, c’est votre choix d’économiste rivé sur les chiffres mais qui ne sait pas vivre.
Pour l’anecdote, j’ai donné ma démission et je ne travaille plus (je ne touche rien de la société et suis très loin de la retraite) : le travail n’est pas un but un soi quand on a les moyens de vivre (ma qualité de vie n’a jamais été aussi bonne que depuis ma démission).