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Philippe Vassé

Philippe Vassé

Historien de formation initiale, humaniste attaché au savoir, libre penseur et laïque, je réside à Taïwan, au bord de l'Océan Pacifique et aux pieds de magnifiques montagnes.

Tableau de bord

  • Premier article le 02/05/2007
  • Modérateur depuis le 26/06/2007
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Derniers commentaires



  • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 01:33

    Cher Loulou,

    Je rebondis sur votre commentaire qui essaie d’aborder la problématique exposée avec une distance mesurée, au-delà de réactions épidermiques bien naturelles et compréhensibles dans le cadre français.

    Le sujet nécessite effectivement une réflexion sur ce que la société française actuelle est, peut être et peut devenir.

    Quelques observations tirées des réactions, souvent très légitimes, (je ne parle pas ici des commentaires à visée raciste et communautaristes selon les normes françaises :

    1) A priori, les mots Conseil Représentatif génèrent immédiatement une réaction de principe, aisément compréhensible, même si les problèmes posés sont vus, mais de facto laissés de côté aux fins de suivre une réaction immédiate, presque automatique.

    2) le fait que toute société soit traversée de réseaux divers et variés que les associations, syndicats, partis politiques matérialisent du fait des spécificités de situations et donc de revendications, est encore difficilement acceptée en France ;bien que cela soit la réalité quotidienne.

    3) Fort rapidement, et du fait des connotations culturelles et de l’expérience politique spécifiquement française depuis 30 ans, collectivité est égale à communauté, laquelle est supposée produire, par nature, du communautarisme.

    Partant de ce constat, il est évident que tout débat sur un sujet comme celui qui est abordé est vicié dès son origine.

    Pourtant, la définition du communautarisme devrait être donnée avant d’être invoquée à toutes les sauces et à tout bout de champ

    Qu’entend-on par communautarisme ? Derrière cette question se pose, à travers les peurs légitimes, le droit de collectivités humaines prises comme telles et/ou se reconnaissant comme telles à s’exprimer et à faire valoir, au sein de la République, leurs droits, intérêts et revendications particulières.

    Donc, définissons ce qui est appelé en France « communautarisme » et qui est ici le reproche fait spontanément à la proposition que cet article met sur la place publique, en la soumettant à un libre débat sans dogmatisme, ni a priori.

    Par communautarisme, on entend en France un regroupement de nature identitaire centré sur une communauté ( sa nature étant diverse) qui aurait comme aboutissement logique implicite ou comme but conscient la destruction de la République une et indivisible, le vivre ensemble, le pacte républicain autour des trois principes « Liberté, Egalité, Fraternité ».

    L’autre écueil est de ne pas confondre unité autour des principes de la République et unicité, c’est à dire la négation des différences légitimes existantes au sein d’un pays.

    Ainsi, on ne peut en démocratie faire reproche à une collectivité quelconque de s’organiser pour poursuivre des buts spécifiques à ses revendications et aspirations. La République fixe les limites de cette action : ne pas chercher à la morceler, à la détruire, à la disloquer.

    La question qui se pose alors, avec cette définition sur laquelle, résumée ainsi, tout le monde est d’accord, est de déterminer ensuite ce qui est communautariste et ce qui est de nature spécifique au sein de la République, donc favorable à la République.

    Et là, on aborde les grands problèmes de société en France.

    Ainsi, nul ne conteste l’existence de centaines d’associations de ressortissants étrangers en France, de toutes nationalités.

    Leur existence même, à partir d’objets définis par leurs statuts, est légal et ne semble donc pas contraire aux principes de la République. Dès lors, ces structures peuvent être qualifiées, tout comme des associations diverses, comme « communautaires » (rassemblant des gens unis par des buts communs librement acceptés), mais absolument pas communautaristes !

    Par contre, certains régionalistes en France sont clairement sur une ligne de rupture d’avec la République, à savoir favorables à la création d’entités autonomes basées sur l’origine ou l’appartenance à une culture régionale, dite parfois aussi nationale. Pour cela, ils agitent et révèrent, ce qui est aussi leur droit, des drapeaux différents de celui de la République.

    De ce point de vue, si je comprends les craintes des intervenants et la légitimité de ces peurs, je n’aperçois pas en quoi une structure collective pour une partie de la population ayant des problématiques jugées spécifiques serait une démarche identitaire, voire communautariste, surtout dans un contexte internationaliste, non ethnique, non-religieux, non racial et marqué par un fort attachement à la République.

    De ce fait, je crains que les problèmes posés, ne trouvant de solutions possibles dans un cadre structuré et justement républicain, ils ne génèrent alors d’autres problèmes bien plus graves.

    En résumé, je crains qu’au nom d’une confusion entre démarche collective spécifique, reconnue par la loi républicaine) assimilée au mot « communautarisme », les vrais questions de fond posés par les faits que cet article tente de montrer soient laissés de côté.

    Mais, ceci est une remarque libre sur un sujet social qui permet au moins un libre débat sans crainte, ni invective, en tout respect de la République et de ses valeurs.

    Bien cordialement,



  • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 13:26

    Cher Easy,

    Contrairement à vos allégations d’une insigne mauvaise foi, l’article n’indique pas qu’il y aurait des « victimes asiatiques spéciales », selon votre jargon si spécifique de menteur patenté.

    D’ailleurs, vous avez abordé sous votre signature anonyme courageuse la délinquance qui, selon vous, viserait les « Chinois » parce qu’ils seraient riches à Paris.... C’est votre analyse que vous évoquez donc, pas celle de l’article qui parle, lui, d’une montée de l’anti-asiatisme en France, très ressentie par celles et ceux qui sont victimes de cette forme de discrimination.

    Donc, votre argument ridicule, issu de vos propres écrits, ne contredit, si tel est la cas, que vos propres positions.

    CQFD

    Bien cordialement,

    PS : je précise que la délinquances est évidemment un phénomène social général et international, avec des marques nationales dans la forme (voir Mexique ou Brésil).

    Les populations d’origine asiatique sont victimes, comme les autres, de cette délinquance. Cependant, contrairement à d’autres populations, quand elles constatent que l’Etat est impuissant à régler le problème posé, elles pensent alors à agir en défense collective et à s’organiser contre la délinquance. C’est là une spécificité, mais elle s’arrête là. Apparemment, les leçons de 2010 et 2011 n’ont pas retenu votre attention.



  • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 13:13

    Cher Paoum,

    Oui, la République devrait défendre et vivifier le vivre ensemble. Tous les gens sains d’esprit en conviennent.

    Le problème est que les politiques depuis 30 ans ont fait du communautarisme à outrance dans la réalité et la République a été affaiblie dans ses principes fondamentaux de ce fait.

    Qui se lève actuellement, autrement qu’en paroles, contre le communautarisme dans la sphère publique ?

    Très peu et leur action est inaudible.

    C’est la raison pour laquelle, quand la République n’accomplit plus ses missions essentielles, quand les dérives sont évidentes, il appartient aux citoyens, français et étrangers, de s’organiser pour stopper ces dérives.

    Qui oserait reprocher à des individus, voulant lutter pour leurs droits et intérêts spécifiques au sein de la société, de s’organiser librement, justement pour défendre la République comme l’ont montré les manifestations dites asiatiques de 2010 et 2011 ?

    Est-ce du communautarisme que de vouloir protéger une République dont ses dirigeants trahissent les principes ?

    Ce sont là des questions de fond que nul ne pourra à terme éviter.

    Bien cordialement,



  • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 13:01

    Cher Chalot,

    Tout à fait d’accord, mais quand des centaines de milliers d’individus se sentent en danger et veulent juste se doter d’une force collective les représentant, comme une association ou un syndicat, est-ce du communautarisme ou un acte républicain visant à raffermir les liens qui justement se distendent ?

    pour l’heure, cet article a focalisé des réactions très légitimes contre le communautarisme sans évoquer les problèmes posés et discuter des réponses et solutions à apporter.

    Bien cordialement,



  • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 12:48

    Cher Sleeping Zombie,

    Les différences culturelles issues du passé sont parfois lourdes à surmonter.

    Si je résume votre pensée, en raccourci, des centaines de milliers de personnes sont interdites, afin de ne pas créer un outil qui serait qualifié de suite et sans appel de « lobby » ; de toute forme collective d’organisation pour se représenter par elles-mêmes, pour des intérêts particuliers.

    Donc, dans leurs pays d’origine, interdiction de s’organiser collectivement par le gouvernement.

    En France, interdiction de s’organiser collectivement et librement parce que cela serait une atteinte à la République.

    Où est la liberté et la démocratie quand d’aucuns interdisent à d’autres d’agir démocratiquement et pacifiquement comme ils le souhaitent ?

    Poser les vrais problèmes ne doit pas occulter les réponses collectives intelligentes et constructives que ce débat appelle de ses souhaits dans l’intérêt de toutes et tous.

    Et pourquoi interdire à des populations étrangères le droit de s’organiser en France comme d’autres l’ont fait depuis 1792 et le font encore, avec l’appui des politiques et des médias nationaux ?

    Au nom d’une lutte légitime contre les dérives communautaristes, certains ne souhaitent-ils pas conserver une vision néo-coloniale des populations d’Asie, soumises, silencieuses et travailleuses à souhait ?

    Est-ce bien raisonnable en 2012 face au continent qui marquera la situation mondiale, entre la Chine, l’inde, le Japon et la Russie dont 85% du territoire est en Asie (notamment le pétrole et le gaz) ?

    Bien cordialement,

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