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  • rasmussen rasmussen 3 février 2008 15:32

    Bonjour Armand,

    Vous dites : une gifle occasionnée par une injure n’est pas un châtiment corporel mais une réaction d’exaspération parfaitement compréhensible. Vous minimisez systématiquement la portée d’une injure, en majorant à l’extrême l’effet d’une gifle. Franchement, il y a des cas où je trouve une injure bien plus grave qu’un coup. Mais ce que vous oubliez de dire c’est que ce n’était pas une injure gratuite mais suite à une première agression physique de ce prof qui se décrit lui-même comme « autoritaire », « maniaque » et reconnait même avoir un « léger problème d’alcool ».  

    Les gamins aussi ont leur fierté et laisser échapper un « connard » quand on vient de se faire ridiculiser devant ses camarades ne suffit pas à justifier la moindre violence et encore moins d’être giflé, trainé par le pull et obligé par la force à s’excuser publiquement. Quand un prof ne sait pas affirmer son autorité autrement que par la force et la violence alors il n’est pas digne d’enseigner.

    Je consacre moi-même 2 soirées (2x2 heures) à enseigner l’esprit des arts martiaux à des ados de 13 à 17 ans, dont certains sont déjà des armoires de plus d’1 m 80. J’essai de canaliser leur violence en leur apprenant à se contrôler et en leur expliquant qu’avant de « frapper » il faut essayer de régler le problème différemment. Je suis très heureux à l’idée qu’ils puissent voir que ce que l’on leur demande n’est pas à sens unique.

    Et pour votre gouverne, j’estime qu’il est indispensable de respecter l’izzat (le self-respect) des élèves ou étudiants, surtout garçons. Jamais je ne proférerais la moindre injure, encore moins ces propos démolisseurs de la confiance en soi dont le système français, hélas, semble avoir le secret. En revanche, je ne laisse jamais passer un affront.

    Le respect n’est pas un du, il se gagne et doit être à double sens. Si la force et la violence sont pour vous le seul moyen d’imposer le respect, je connais des dizaines d’élèves qui pourraient sans difficulté vous imposer le leur.

    Un jour, apprenant qu’un étudiant racontait à qui voulait l’entendre que je favorisais dans ma notation une belle blonde aux allures de Rosanna Arquette, je lui ai fait passer une épreuve orale, lui ai attribué une bonne note (méritée) puis ajouté : "Maintenant, voici ce que je viens d’entendre... Si jamais vous recommencez, alors nous réglerons cela d’homme à homme...". Il n’a jamais recommencé, mais, bien entendu, a raconté la scène. Cela m’a valu une certaine popularité.

    Voila qui est beaucoup mieux. Dommage que vous vous soyez senti obligé d’ajouter : Si jamais vous recommencez, alors nous réglerons cela d’homme à homme...

    .



  • rasmussen rasmussen 2 février 2008 23:22

    Mon avis est qu’il est illusoire d’exiger des enseignants qu’ils puissent se charger à la fois de l’éducation et de l’instruction.

    En même temps personne ne leur demande de le faire. Surtout que dans l’affaire qui nous occupe, ce ne semble pas être le cas. Que les profs se contentent déjà de faire leur boulot et de signaler aux parents et/ou au directeurs tout problème de discipline au lieu de jouer les caïds et ça nous ira très bien.

    Quand je lis qu’un prof renverse d’un revers de main et sans raison apparente les affaires d’un élève de 11 ans, le plaque contre le mur, le traine par son pull jusqu’à son bureau et demande ensuite aux autres élèves de ne rien dire (heureusement que deux élèves choquées par son comportement sont allée donner l’alarme), je me demande qui du prof ou de l’élève a besoin d’un complément d’éducation.

    J’espère sincèrement que cette affaire ira jusqu’à son terme et que TOUS les enfants qui subissent en silence ce genre d’hurluberlu prennent enfin le courage de le dénoncer, un peu cela commence à se faire de plus en plus pour les attouchements.



  • rasmussen rasmussen 2 février 2008 22:51

    Votre commentaire est rempli d’injures envers la raison commune car la première faculté de la raison c’est de pouvoir distinguer le vrai du faux.

    Et non M. Djanel, la première des facultés de la raison est de savoir situer ses limites. Même avec les meilleures informations qu’il soit possible de vous fournir, il est de nombreux domaines où vous serez incapable de distinguer le vrai du faux. Ne pas en être conscient est la pire des injures que l’on puisse faire à la raison.

    Les propriétaires de journaux, de médias en tout genre peuvent ouvrir à coup de capitaux des sites Internet pour propager leur mensonge. Ils tomberont toujours à égalité contre un petit blogueur qui aura la même puissance de diffusion qu’eux avec un petit ordinateur valant cent sous

    Vous avez raison un blogueur peut avoir la même puissance de diffusion avec son petit ordinateur valant cent sous (quoi que, demandez à C. Revelli ce que coûte ne serait-ce qu’un media comme Agoravox). Mais au final, vous obtenez quoi ? un simple mégaphone. Il lui manquera toujours l’essentiel : l’information au sens noble.

    Il y a aussi cette faculté que nous donne Internet d’aller chercher l’information de la vérifier par recoupement, de la mémoriser et pour finir de l’analyser avec ces outils que sont les logiciels.

    Ah oui, et à votre avis elle vient d’où cette information ? de la génération spontanée sur le net sans doute ?

    Dans le meilleurs des cas elle viendra des grands media que vous critiquez et qui sont pourtant les seuls à avoir les moyens humains, matériels et financiers de produire, recouper et d’aller vérifier sur place l’information, pour ensuite être déformés en fonction des orientations et croyances du blogeur en question. Elles peuvent aussi venir d’autres media dit « alternatifs » qui ne font que de reformulation/interprétation plus ou moins honnête et objective de ce que disent les grands media. Enfin dans le pire des cas, elle viendra de sites de désinformation/propagande sur lesquelles naissent toutes sortes de rumeurs.

    Et comme dans la plupart des cas on ne sait rien de celui qui s’exprime, que ce dernier n’a souvent aucune idée de l’éthique journalistique, que l’on se retrouve bien incapable de faire la part entre les informations, les opinions voire les inventions : vous voilâtes bien habillé pour l’hiver.



  • rasmussen rasmussen 2 février 2008 19:21

     

    Par contre, vous avez raison, il n’existe aucune législation interdisant les châtiments corporels ;

    Si ce n’est pas encore le cas (mais j’en doute), cela ne saurait tarder :

    « Recommandation 1666 (2004)1

    Interdire le châtiment corporel des enfants en Europe

    1. L’Assemblée parlementaire relève que, pour satisfaire aux exigences de la Charte sociale européenne et de la Charte sociale européenne révisée, d’après le Comité européen des Droits sociaux, il convient pour les Etats membres d’interdire tous les châtiments corporels et toutes les autres formes de châtiment et de traitement dégradant à l’encontre des enfants. Cinq Etats membres ne satisfont pas à leurs engagements car ils n’ont pas de fait interdit tous les châtiments corporels ; une procédure de réclamation collective a été ouverte contre cinq autres Etats membres pour cette même raison.

    2. L’Assemblée note également que la Cour européenne des Droits de l’Homme en est venue à conclure, par des arrêts successifs, que les châtiments corporels violaient les droits de l’enfant tels que garantis par la Convention européenne des Droits de l’Homme ; ces conclusions ont visé tout d’abord les châtiments corporels dans les établissements pénitentiaires pour jeunes délinquants, puis à l’école, y compris dans les écoles privées, et, tout récemment, dans le cadre familial. Par ailleurs, tant la Commission européenne des Droits de l’Homme, jusqu’en 1998, que la Cour ont souligné que l’interdiction de tout châtiment corporel n’était pas une violation du droit au respect de la vie privée et familiale ou à la liberté de religion.

    3. L’Assemblée constate que tous les Etats membres ont ratifié la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant ; cette convention exige des Etats qu’ils protègent les enfants contre toutes formes de violence physique ou mentale infligée par des adultes qui en ont la garde. Le Comité des droits de l’enfant, qui veille à l’application de la convention, a constamment interprété cette dernière comme exigeant des Etats membres à la fois l’interdiction de tous les châtiments corporels à l’égard des enfants, et des actions de sensibilisation et d’éducation du public en ce domaine.

    4. L’Assemblée se félicite de l’initiative mondiale actuellement lancée pour mettre un terme à tous les châtiments corporels infligés aux enfants ; elle souhaite se joindre au soutien que lui apportent d’ores et déjà l’Unicef, l’Unesco, le haut-commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, le Réseau européen des médiateurs pour enfants (Enoc), et de nombreuses institutions des droits de l’homme et des organisations non gouvernementales nationales et internationales à travers l’Europe.

    5. L’Assemblée estime que tous les châtiments corporels infligés aux enfants violent leur droit fondamental au respect de leur dignité humaine et de leur intégrité physique. Le maintien de la légalité des châtiments corporels dans certains Etats membres est une violation du droit tout aussi fondamental des enfants à une protection devant la loi à égalité avec les adultes. Dans nos sociétés européennes, frapper un être humain est prohibé et l’enfant est un être humain. Il faut casser l’acceptation sociale et juridique du châtiment corporel des enfants.

    6. L’Assemblée est inquiète de constater que, jusqu’à présent, seule une minorité d’Etats sur les quarante-cinq Etats membres a interdit officiellement les châtiments corporels au sein de la famille et dans tous les autres contextes. Si par ailleurs tous les Etats membres ont interdit les châtiments corporels à l’école, y compris dans les écoles privées et dans d’autres institutions éducatives, l’interdiction ne s’étend pas nécessairement aux foyers d’adoption et à tous les autres systèmes de garde. En outre, cette interdiction n’est pas, toujours et partout, respectée.

    7. L’Assemblée invite donc le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe à lancer, dans l’ensemble des Etats membres, une campagne coordonnée et concertée pour l’abolition de tous les châtiments corporels infligés aux enfants. L’Assemblée note les succès du Conseil de l’Europe quant à l’abolition de la peine de mort et elle demande à l’Organisation de s’atteler de la même façon à faire de l’Europe, sans tarder, une zone exempte de châtiment corporel pour les enfants.

    8. Elle invite le Comité des Ministres et les autres organes concernés du Conseil de l’Europe à mettre d’urgence en place des stratégies, y compris une assistance technique, pour œuvrer avec les Etats membres à la réalisation de cet objectif, et en particulier :

    i. pour garantir une large sensibilisation des enfants, de tous ceux qui vivent et travaillent avec eux et du public en général à l’interdiction de tous les châtiments corporels et autres humiliations et traitements inhumains ou dégradants dont sont victimes les enfants ;

    ii. pour assurer une large sensibilisation aux droits fondamentaux des enfants, notamment au droit au respect de leur dignité en tant qu’être humain et de leur intégrité physique ;

    iii. pour promouvoir des formes positives, non violentes, d’éducation des enfants et de résolution des conflits auprès des futurs parents, des parents et de toute autre personne ayant des enfants à charge ainsi qu’auprès du public ;

    iv. pour donner aux enfants et aux adolescents la possibilité d’exprimer leur point de vue et de participer à la conception et à la mise en œuvre des actions visant à éradiquer les châtiments corporels ;

    v. pour faire en sorte que tous les parents, et en particulier ceux qui éprouvent des difficultés à élever leurs enfants, aient accès aux conseils et à l’aide dont ils ont besoin ;

    vi. pour veiller à ce que les enfants bénéficient, de manière confidentielle, d’avis et de conseils, ainsi que d’une représentation juridique pour agir contre les violences dont ils sont l’objet ;

    vii. pour garantir des formes effectives et appropriées de protection aux enfants particulièrement vulnérables aux punitions qui leur portent préjudice et les humilient – par exemple les enfants handicapés et les enfants en institutions ou en détention ;

    viii. pour veiller à ce que les châtiments corporels et autres formes dommageables et humiliantes de discipline infligés aux enfants soient incorporés dans la définition des violences domestiques ou familiales et à s’assurer que les stratégies de suppression des violences punitives contre les enfants soient intégrées aux stratégies de lutte contre les violences domestiques ou familiales.

    9. L’Assemblée invite enfin le Comité des Ministres à recommander aux Etats membres :

    i. de se doter d’une législation appropriée qui prohibe les châtiments corporels aux enfants, notamment au sein de la famille ;

    ii. de contrôler l’effectivité de l’abolition au moyen d’enquêtes régulières sur l’expérience de la violence des enfants chez eux, à l’école et ailleurs, ainsi que l’efficacité des services de protection infantile, et l’expérience et le comportement des parents face aux violences infligées aux enfants ;

    iii. de veiller à l’application effective des arrêts de la Cour européenne des Droits de l’Homme en la matière et à celle des conclusions pertinentes du Comité européen des Droits sociaux.

    1 Discussion par l’Assemblée le 23 juin 2004 (21e séance) (voir Doc. 10199, rapport de la commission des questions sociales, de la santé et de la famille, rapporteuse : Mme Bargholtz).
    Texte adopté par l’Assemblée le 23 juin 2004 (21e séance).   »



  • rasmussen rasmussen 2 février 2008 18:31

    « Et qui vous dit que cet élève n’était pas coutumier d’attitudes récalcitrantes ? Renverser des affaires mal rangées pour inciter à tout remettre en place  »

    Ecoutez, je n’ai pas pour habitude de débattre avec des « si ». Essayez de vous renseigner un minimum sur l’affaire avant de juger. Les faits rapportés par les journalistes de la Voix du Nord, qui ont fait l’effort de s’informer sur place sont très clairs :

    « Mais revenons à ce fameux lundi que retrace le procureur Bernard Beffy. L’enseignant veut déplacer des tables pour favoriser le travail en groupe de sa classe de sixième. Arrivé devant l’une d’elles, il balaye d’un revers de main les affaires d’un élève. «  Pourquoi monsieur avoir fait cela ? », objecte alors le collégien qui se voit plaqué contre un mur. «  Connard », répond l’enfant. Le mot de trop pour l’enseignant qui le gifle violemment sur la joue gauche, le traîne par le pull jusqu’à son bureau et lui fait, dans une salle proche, rédiger une lettre d’excuses. Puis revient avec l’enfant et dit à toute la classe : «  La parenthèse est fermée vous n’en parlez à personne.  » Comme si, pour ce professeur, l’incident était clos. Réglé. On en est loin. Deux fillettes, au bord des larmes, prennent le chemin de l’infirmerie. Elles sont choquées. Tout revient aux oreilles de la principale du collège.  »

    Il ne s’agit pas ici de « on-dit » ou de « et si » mais de faits retracés par le procureur Bernard Beffy en charge de l’affaire.

     

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