Le chirurgien militaire Beaumont s’en servira plus de dix ans… Ca aidera tout le monde (de la science). A vérifier, mais il ne souffrait pas plus que ça, fistulé.
Enfin, pour ceux qui ne savent pas ce qu’on fait aujourd’hui en chirurgie, eh bien,
- on transplante des systèmes digestifs ENTIERS (de l’oesophage à l’anus, et on s’est même rendu compte qu’il ne fallait plus passer les tripes donneuses aux antibio, sinon, la greffe prenait mal, il faut y laisser un peu de merdouille dans les villosités avant de greffer, le pied.
C’est là qu’on se rend compte qu’on en sait très très peu sur la formidable complexité de cette flore, avec une richesse génétique (=beaucoup d’enzymes) qui défie l’imagination et qui fond du séquençage du génome une passade facile.
- Plus gore, [pour ceux qui crient au Mengele quand on touche aux corps des vivants] on trouve (sans doute encore) sur des sites web, la description chirurgicale de l’opération, aujourd’hui « classique » de « changement de sexe », comment on fait pour partir de testicules + corps caverneux + pénis, et arriver à un truc qui ressemble à un vagin, mais conserve une certaine excitabilité sexuelle (corps caverneux et micro-nerfs dedans), et ce qu’il faut de production hormonale.
	En 1822, un accident devait faire progresser les connaissances sur
	la digestion : Alexis Saint-Martin, un trappeur canadien, reçut un coup
	de fusil au ventre alors qu’il se trouvait dans l’île Mackinac sur le
	lac Huron. La blessure était si grave que l’estomac dépassait de la
	plaie et laissait échapper de la nourriture par une perforation. Le
	médecin se déclara impuissant à le sauver. Incroyablement, Saint-Martin
	survécut et la plaie cicatrisa par soudure des bords du trou de
	l’estomac avec ceux du trou de la peau formant une fistule
	(communication artificielle). Le contenu de l’estomac pouvait ainsi
	être vu directement à travers la fistule. 	
	William Beaumont, médecin américain, bien qu’il n’eût jamais
	fait d’études de médecine, avait obtenu un poste de chirurgien
	militaire car il avait été apprenti chez un médecin. Il recueillit
	Alexis et le fit travailler à son service. Au bout de quelques années,
	il réalisa qu’Alexis était un formidable sujet d’expériences : on
	pouvait observer directement ce qui se passait dans l’estomac,
	recueillir du suc gastrique, y placer des aliments… Beaumont
	entreprit alors une série d’expériences au grand dam de son sujet. Ce
	dernier n’appréciait guère qu’on aille fouiller dans son estomac et
	s’enfuit deux fois. Beaumont réussit finalement à le retrouver et à le
	faire enrôler dans l’armée pour l’avoir sous ses ordres. Beaumont mena
	de très nombreuses expériences aussi bien in vivo, dans l’estomac
	d’Alexis, qu’in vitro avec le suc gastrique recueilli par la fistule.
	Il étudia la durée de digestion de divers aliments, montra la présence
	d’acide chlorhydrique dans l’estomac, confirma que la dégradation des
	aliments dans l’estomac est un processus chimique. Il publia ses
	travaux dans une série de notes et écrivit un livre sur le suc
	gastrique. Il fut sans doute le premier grand physiologiste américain.
	C’est Claude Bernard (1813-1878), qui compléta ces travaux en montrant que la digestion ne se limite pas à l’estomac mais continue dans l’intestin. 	
Tant la nature que les civilisations ont « compris » que le programme biologique était à géométrie variable, plein de « modifications » sont possibles, sans qu’il y ait de stress final (j’avoue ne pas connaitre moi meme de transsexuel pour vérifier quand les séquelles de douleurs leurs deviennent légères, après 2 mois ?).
_____________________ PROGRES ? __________
Sur le « progrès », eh bien il est vrai qu’avec UN Pasteur ou UN Larrey se penchant sur un problème particulier, il y a du résultat concret et bien joli. Mais c’est filtré sur une immense quantité de gens qui ont merdé ou cru des charlataneries et tenté de les démontrer (Même notre Clemenceau, Georges, médecin de formation, ne croyait pas Pasteur à ses débuts).
De nos jours :
Quand on a beaucoup de gens dans la recherche, il arrive ce qui arrive à TOUTEGRANDE organisation : ajouter un chercheur de plus peut être constructif ou pas. Quand les masses de chercheurs deviennent importantes, les buts sont moins clairs, FORCEMENT, pour une majorité d’entre eux, je ne pense pas que VinceDeg me contredira. Et la prise donnée à des volontés externes d’infléchir le questionnement pour qu’il s’oriente vers une question « rentable » devient plus grande.
Puis vient le moment ou la boucle se boucle : les nouvelles connaissances dégagées ne sont plus appliquées là où elles pourraient être optimales (p ex les grandes maladies du tiers monde : palu, dengue, bilharziose, drepanocytose, etc. non solvables).
Reste , dans la science, une vertu extraordinaire, qui n’existe pas chez Mesdames les Vilaines Banques Ultralibérales qui inspirent les posteurs qui nous disent que ce monde est assez mal foutu (et en tant que lecteur de Stiegler, certes, je ne suis pas rassuré sur les pertes de savoir-faire qu’il engendre, ou de savoir-vivre, technique et culture….) : la fraction de savoir vraiment divulguée est considérable (notamment grâce aux brevets, divulgués après 18 mois). C’est l’accès et la réutilisation qui ne sont pas simples, et aussi la diffusion des savoir-faire (reproduire la manip du labo à la mode, si vous n’êtes pas dans le bain au départ, ça peut vous coûter quatre ans de galère aujourd’hui).
L’histoire des vaches « trouées » est certes dérangeante pour ceux qui n’admettent pas que l’homme a déjà fait « écologiquement » des choses pas neutres du tout : sélectionner tant et plus des espèces animales et végétales (= "l’agriculture"), sur la base du croisement, depuis la nuit des temps. Puis détruire moultes forêts et landes pour faire la Bourgogne le Bordelais et la douceur Angevine, ce qui a du pas mal modifier l’image satellite de notre France (ouf il n’y avait pas de satellite quand Saint Germain décida de faire sa ville dans les « Laye » et d’agrandir les clairières, sans parler des cisterciens, très exploiteurs des plus chouettes vallées, sans trop les saloper, je dois dire.)
On modifie donc beaucoup depuis longtemps.
Réduisons un peu le balayage de ces choses : l’espérance de vie qui augmente reste l’indicateur le plus important MAIS il faut tout de suite regarder ce qui va le faire baisser pour voir poindre les absurdités à venir et contre-réagir, réguler. Par exemple, l’obésité et le diabète, en occident, pourraient, à terme, grignoter ce que nous avons gagné sur le passage de la Camarde. Et quand on veut élaborer une politique de santé dans le tiers monde, je crois qu’il est bon de commencer par essayer de répondre à la question « pourquoi l’espérance n’augmente pas ici », cela, cette approche démographique, permet de débobiner l’économique et le social assez loin (y compris dans les cas connus comme douloureux comme le SIDA en Afrique du Sud, merci Mbeki). Si le camarade Todd et les fantomes de Sauvy et Braudel sont sur ce post, je lirais volontiers leur avis.
Autre inconvénient de la tour : l’ignorance entre les étages.
Philips a toujours dans son centre de recherche un ascenceur de type "convoyeur permanent"
qu’on peut prendre sans cesser de lire son journal, sans bouton pour ouvrir la porte, censé intégrer
la démarche de changement d’étage, pour éviter cette séparation et cette ignorance, préjudiciable saux collaborations souhaitées.
Disons que
le bouton introduit une division à très grande distance (entre ingénieurs des réseaux électriques et des centrales et consommateurs),
la tour à petite distance (mon voisin deux étages plus bas, j’sais pas qui c’est),
et l’écran à toute distance, mais de façon plus ambigué, en laissant les moyens de nouvelles
"transindividuations" (Simondon, Stiegler, D. Kaplan,d’autres encore...)
Mais n’en est-il pas de même de toute extériorisation techique ? Y a t il eu des sociétés et civilisations sans division du "travail" ? ...
L’outil ouvre des possibiltés
(ainsi chez les grecs, l’écrit désacralisé ouvre à la philosophie, même si Socrate s’accroche à sa version orale)
(ainsi Gutenberg peut répandre l’écrit)
Mais l’entropie humaine se charge de faire des grumeaux, qui peu ou prou l’emportent,
j’ose dire que c’est aujourd’hui un peu comme avant par "sélection communicationnelle" :
Les sophistes soutiennent qu’on peut raisonner sur n’importe quoi pourvu que ça mousse, mais c’est ça qui paye en société (et qui payes les agapes)
Les imprimeurs de l’après Gutenberg ne vivront qu’ à coup de publication de libelles et autres pamphlets, devenus des vraies entichements, mais pas tous plus ragoutant que le fond de casserole fermentée des forums du web aujourd’hui. (Ce n’était pas "J’accuse" tous les jours, hein Emile)
Les Lumières mettront un certain temps à repasser la couche suivante, peut être en surfant sur le "progrès technique" qui n’avance que masqué en France, alors qu’en Angleterre, il n’y a pas de Lumières si actives dans la Révolution Industrielle en action, délicate pause que nous a accordé cette facétie.
Alors après ?
Les espérances de gauche naissent et renaissent dans le long XIXe siècle, néanmoins celui du colonialisme aussi (dont Jules Ferry est un ardent défenseur !) , mais le pessimisme sera de retour au XXe (Péguy, Valery, entre autres, tant d’autres en Europe), dans un cadre plus connu.
L’outil communicationnel est aujourd’hui encore notre croix à porter. Haut et fort comme Max Bruxman si ça lui plait, faut voir.
Ceci dit, on connait le jeu cybernétique suivant : à 5 personnes dans une pièce on demande d’écrire des chiffres entre 1 et 5 sur un papier, et de viser que la somme des 5 "bulletins de vote" vaille 17 pile. (soit 3.4 de moyenne).
Variante I : on annonce le résultat à chaque tour (votre total est 20, rejouez)
Variante II : on annonce "Non ce n’est pas 17, rejouez".
Surprise : c’est en variante II que ça converge plus vite ! Donc avec moins d’info ! (sauf avec les Japonais qui, s’ils se connaissent un tant soit peu, reproduisent en petit la hiérarchie de leur société et se trouvent le chef qui fait 5 et tous les quatre autres font 3 pour ne pas perdre la face mais rester inférieur)
On voit là qu’un système électoral qui a la faiblesse de dévoiler des sondages avant le vote est destiné à générer la frustration maximale, sous des apparences accortes.
Je pense que cela a un rapport avec la démocratie sondagière d’aujourd’hui, si prompte à faire du 50 50 à deux ou trois près, et non à représenter les "vrais" choix par grandes catégories , catégories qui ne sont que rarement dans ces proportions (qui veut que la TVA augmente et que l’IRPP diminue ? 40% des gens au grand maxi)... mais je peux me tromper.
IL faut donc que les grumeaux des sondages (et d’autres choses ("... et dona ferentes")) étouffent la démocratie une bonne fois pour qu’on en passe à la suite. Avec le référendum sur l’Europe et la capacité de décision politique du PS métastasée, nous en avaons un exemple prémonitoire, il me semble. Côté UMP, ils voudraient bien juste palper les pépettes, n’étaient ces haines issues du groupe de neurone juché sur les talonettes, des paillettes devant pas mal de choses ces temps ci...
Certes, une inquiétude si certains éléments du modèle acuel continuaient mais
- on peut recycler les batteries (le Li dedans ne disparait qu’en cas de feu)
- on peut trouver des métallurgies nouvelles (argiles) certes coûteuses, mais qui baisseront beaucoup. Les exemples de l’Aluminium (précieux sous Napoléon III) et du Nickel (dur à extraire jusqu’à ce ’uon trouve des procédés, qui ontfait la fortune de Christofle et ont fait affluer les efforts miniers en Nlle Calédonie) montrent que la métallurgie progresse quand on verse assez d’argent dessus.
Le savoir est très facile à remettre en route. Un peu oublié à l’instant t, mais vraiment, je ne vois pas d’obstacle à l’extraction de minerais aujourd’hui difficiles quand le prix aura augmenté. La chimie ne craint que les limites thermodynamiques, qui n’est pas forte ici. Li est intrinsèquement assez abondant...
- Enfin, je serais curieux de connaitre le cout énergétique d’un tas de choses, y compris d’une batterie au lithium de 100 watt heures qu’on utilisera mille fois au mieux du mieux, soit 100 kWh. J’espère que c’est moins de 10 kWh (extraction du Li comprise)...
Disons que le schéma darwinien, les fractales, le Nassim_Talebisme, etc., beaucoup de systèmes philosophiques dans ce bas monde ont déjà dit
"il y a des hauts et des bas",
Ils l’ont dit sans trop préciser la raison ni la durée de la transition entre les vaches grasses
et les vaches maigres.
Le paramètre le plus "humain" dans le cas présent est la confiance.
L’humain créée des "extériorisations techniques". Tant que ce sont
des outils à main, ça va encore.
Mais dès que ce sont des "outils d’outils", ça ne va plus.
Même le langage, outil d’outil par excellence (le langage ne sert "que" à se référencer dans
un monde plus "civilisé", plus technique ou plus chamanique, il s’ente sur la technique).
Les crises du sophisme, et d’autres après, ont été des crises de confiance dans
ces extériorisation techniques.
Je ne parlerai pas des exterminations pour repousser le point Godwin.
Je pense que les crises de la finance sont emblématiques de la notion de valeur.
Notion commode car elle fluidifie l’échange et en assure l’universalité.
Notion empoisonnante si on ne sait plus ce que valent les XX 000 000 milliards de $ de l’économie virtuelle.
Effectivement, la confiance se rebâtit, à condition de ne pas échouer ensablé.
En ce sens, notre navire qui va n’importe sous le non-régime Fillono-Sarkozyan risque de nous rendre conscients assez vite qu’il faut apprendre à nager nous-mêmes, libéraux ou NPA !