"Nous commençons juste à comprendre que la vie ressemble de près à un système technologique du genre central téléphonique ou ordinateurs en réseaux."
Euh, vous ne nous refaites pas le coup de la cybernétique 1ère façon ? (1943 - 1956 : Turing, Wiener surtout, et Mc Culloch aussi pour l’aspect que vous mettez en exergue, Shannon, von Neumann, les conférences Macy avec les biologistes les sociologues et les psys,)
"C’est fascinant, cette intelligence individuelle (de l’insecte social) insérée dans le collectif, par la mémorisation des expériences réussies et conservées pendant l’évolution."
Et ouigre , les réseaux de neurones, qqs décennies que l’idée est là, mais il faut toujours des ingrédients en plus pour se re rendre compte que c’est génial. C’est notre bon sens mécaniste qui est pris en défaut (Comme Turing/Gödel en 1936/1931... cf le livre d’Hofstadter Douglas ; Gödel Escher Bach). (Assaisonnez de Husserl et de Wittgenstein à votre coût)
Bravo et merci.
C’est bien courageux de rappeler ici ces choses simples et justes pas très bien documentées.
Si vous alliez aussi loin qu’un Jean de Kervasdoué, vous vous feriez taper dessus ici, hélas.
J’aimerais bien fournir à tous un graphe des causes et force des mortalités depuis 5000 ans.
- ON y trouverait en bonne place les malnutritions qui ont marqué tous les siècles,
- le simple effet des défrichage du moyen age qui a profondément changer l’apparence de la France, je crois que les écolos ne s’en rendent tout bonnement pas compte, ils n’imaginent pas notre Bourgogne ou notre Beauce avant les cisterciens ..., le gros l’état de la France qui fait de la monocluture de céréale aujourd’hui, c’est la faute à eux, à henri IV, à Colbert ! (en plus, ce sont tous des centralisateurs qui ont préparés les remembrements du XIX & XXe)
- puis on y trouverais les nanoparticules engendrées par la combustion du bois, dans les feux de maison et de village. Sacré poisse pour les bronches.
- idem la nourriture fumée, si pas fait avec soin, pas bien.
- puis le fog de londres 1952, je crois, des milliers de morts (chauffage au charbon !)
- etc. Et on peut même mettre Chernobyl sur la liste sans faire une très grosse bosse comparée aux morts de l’énergie fossile (pétrole, et surtout charbon) du seul côté de l’exploitation, pas des rejets.
Bien sûr, le progrès ne vas pas "s’accélérant", et l’augmentation de l’espérance de vie nous fait buter sur des affaires de civilisation, qui ne sont pas du tout rassurantes (comment on fait avec nos vieux, que vaut notre camisole d’écrans pour tous, etc.) .
Donc il est vrai que par -dessus la courbe descendante de la mortalité technologique et bouffe "d’avant" ce superpose une courbe montante des nouveaux risques.
Mais elle est encore bien basse.
Pas qu’on doive relacher la garde au contraire, y compris dans les influences délicates (hormones).
Mais qu’on doive plutot passer son temps à comprendre et apprendre (doses, familles, semences, ...) qu’à gesticuler trop fort
(Je ne rajouterai pas le cas du DDT qu’on a stoppé (à zéro mort humain) alors que bien dosé, il est de nouveau recommandé par l’OMS dans la lutte contre la malaria, que le demi-arrête du DDT pas cher a quasi interrompu en Afrique.)
Bon, mais pour répéter le Diplo, s’informer (au sens exact : s’informer pour comprendre) fatigue.
Argh, le DDT... eh ben zero mort humain (wiki donne toute une tartine de renseignements)
avec le gros doute qu’on ait laissé, en interdisant le DDT, le palu glaner des millions de morts en Afrique, et transformer les survivants en malades à charge de la société.
Vous ne trouvez pas que l’impression de maitriser le monde (ou votre Mac ou votre PC) vient de ce que vous savez doser ? Certes sur un ordi c’est facile, tout est quantifié, traçable, via les registres, les mémoires....vous savez qu’il ne faut pas mettre douze films à 5 Go sur le disque dur résident, etc.
Alors on pourrait réfléchir et se dire qu’en sachant doser. Ce serait bien pour Tout le Monde.
Pour semer le trouble, qqs extraits de wikipedia plus bas (corrélé a ce qu’en dit Kervasdoué)
et une question : l’article sur les dégats du DDT en camargue, que montre-t-il au juste, je ne vois rien "ci-contre" sur le web. "Mais, en raison de ses effets ravageurs sur l’environnement (voir ci-contre), celui-ci a été progressivement remplacé par des produits chimiques de la famille des organophosphorés."
Extraits de wiki
"... les alternatives sont généralement plus chères, plus toxiques pour l’homme, et pas toujours aussi efficaces pour contrôler le paludisme ou d’autres maladies transmises par les insectes, et que les compagnies pétrochimiques qui brevètent ces alternatives ont supporté l’interdiction du DDT pour leurs propre profit : le DDT est entré dans le domaine public, mais pas leurs insecticides brevetés."
"...Une autre étude portant sur trente-cinq ouvriers exposés à 600 fois l’exposition moyenne de DDT sur des périodes allant de neuf à dix-neuf ans n’a pas observé d’augmentation de risque de cancer.
Dans une autre étude, des humains ont volontairement ingéré 35 mg de DDT par jour sur une période d’environ deux ans puis surveillés sur plusieurs années. Bien qu’il y ait eu des « effets potentiellement nuisibles pour le foie », aucun autre effet néfaste n’a pu être observé."
"Des doses allant jusqu’à 285 mg/kg [en gros 20 grammes au total] ont été ingérées accidentellement sans causer la mort, mais ont néanmoins causé des vomissements."
On a l’impression que vous racontez la suite du "collège unique", ce lieu ou les ado intellectuellement bien outillés commencentà s’ennuyer sec.
Je suisu un peu étonné aussi car, bien que scientifique de science dure, j’essaye de lire des Bernard Stiegler, des Nassim Taleb, des Mona Chollet, des Jullien, Dupuis, De Kervasdoué, S. Beaud, Ph. Desbordes (Mon enfant n’est pas un coeur de cible), Simondon, Gimpel ; Leroi Gourhan, Hobswbawm, Braudel.
Je vous passe les inévitables Foucauld et Deleuze, Furet, et autres Cyrulnik ...que je ne me tape pas forcément...
J’auris cru que la vie d’un étudiant en littérature consistait à traquer ses perles à lui dans un itinéraire comme celui-là, à sa façon (moins anthropo sociologique, mais que diable, avec des James Joyce, des Proust uo Kafka, des Cortazar, il y a de quoi faire), et que cela pouvait fournir une forme de satisfaction (de "philia"), qui s’esercerait dans je ne sais quels cercles que vous ne vecûtes donc point.
Il est vrai que quand j’entends certaines émissions d’heures creuses (15-16) sur France Culture, je vois pas mal de remplissage, un peu comme celui des psychanalystes qui furent assez fort dans le genre. Et persisent et signent bcp en France.
Les analyses n’ont jamais été aussi importantes que dans un monde qui vire de support de mémoire grâce à la technique, or ce que vous décrivez est une communauté contente de se faire laver le cerveau. Ou est le hic ? des "ilots de pertes dans des océans de profits" ou le contraire ?
La technique a été un"emmerdeur apparemment neutre" avant les Temps Modernes.
En fait depuis l’Ecriture, et même avant depuis qu’on a des supports de mémoire qui ont été les premiers cailloux, et qui ont obligé à apprendre à parler pour dire "regarde, neveu, on fait les éclats comme ça pour que le caillou ils soit comme celui de ma hache" cf Leroi Gourhan.
- Après, zappez un grand coup jusqu’à Bernard Stiegler (la Technique comme impensé...), et la question de "la recherche pour quoi faire" n’a plus à mon avis qu’une seule réponse "positive" résiduelle :
(toutes les autres étant "inutiles" : on a inventé la machine à laver, et Google, ça suffit pour se calmer , et penser à la planète) ;
- Cette réponse "positive" est que la recherche est une des rares activités intellectuelles où l’homme est dans un processus de "transindviduation", une façon plurielle et complexe de n’exister que par les autres (peer reviewing , a minima). Oui , je sais, de grands cons très egoïstes existent dans tous les labos, et mettre tout le monde une majorité de son temps derrière un écran n’arrange rien aux contacts (quoique, on passait des heures au téléphone dans les années 1980, c’était moyen), mais il reste au final une "alchimie de l’esprit" irremplaçable dans une bonne part de la recherche. Elle s’exténue, cette alchimie, quand on fait tourner le chercheur comme hamster dans l’ANR, et qu’on le nourrit de la divine feuille de l’AERES, mais c’est un autre histoire.
- Bref, faire autrement en recherche, c’est assumer ce côté transindividuel, et le vouloir assez fort pour qu’il assure PAR LUI MEME le "couplage" à toutes les composantes de la société, dans la complexité qu’avaient pensé un Keynes pour l’économie, ou dans les schèmes de "rétention/protention" de Stiegler si vous préférez un autre angle d’attaque.