Ka,
Les sémites d’antan (quels qu’ils soient) s’exprimaient plus par allégorie que par un discours simple voire même fade.
L’allégorie permet souvent de faire ressortir à un ensemble de mots des ses plus larges et variés que ne le ferait une simple formulation, sans qu’il n’y est forcément aucune dichotomies ; c’est d’ailleurs ce qui fait la richesse entre autres du Coran : son interprétation reste ouverte en tout temps et est en constante relecture et réactualisation sans que l’interprétation moderne n’ait à s’opposer avec celle antérieure ; cela rentre d’ailleurs dans le cadre de ce qui est appelé « al ij’aaz al-loughawi fi al-qor’ann » le miracle rhétorique du Coran, mais pour s’y prendre, il faut de réelle compétence philologiques.
Vous disiez « Les paroles qui auraient été prononcées par Jésus semblent toutes être imprégnées de ces nombreux sens, comprenne qui pourra » !
Bah, justement, il serait opportun de se poser la question selon laquelle si l’approche littéraliste que l’Eglise Chrétienne avait entreprit et entreprend encore vvis à vis des textes des évangiles serait à même de transpercer la richesse réthorique des paroles prêtées à Jésus (que le Salut de Dieu soit sur lui) ?!!!
Et pour rebondire justement sur votre dernier propos, il faudrait faire remarquer que dans les évangiles, Jésus ne s’était jamais autoproclamé fils de Dieu dans le sens littéral du terme ; ce ne sont que les littéralistes qui se cramponnent à assimiler une telle acception en dehors de tout sens allégorique.
Les évangiles sont clairs ; c’est le formatage littéraliste des esprits (effectué par l’Eglise) qui fait lire à certains ce que Jésus n’osa jamais proclamer.
En voilà l’illustration, livrée par un ex-séminariste débattant avec brio avec tout un parterre de doctes chrétiens. Veuillez remarquez leur approche littéraliste, et veuillez jugez leur allégations face à la solidité des arguments et des interprétations fournies par ledit nouveau musulman.
Vraiment ravissime. Ledit débat expose bellement la dichotomie qu’il pourrait y avoir entre une approche littéraliste et une approche allégorique. Je laisse le soin aux curieux de juger laquelle des approches semble être la plus convainquante, ou du moins intellectuellement fascinante.
Celui qui est littéraliste s’obstine à ne pas relever les mystères (plutôt les vérités) de l’allégorie.