Alberto,
D’abord, un grand merci pour votre soutien aux citoyens d’Asnières qui sortent de la longue nuit du système Aeschlimann et commencent ce matin à respirer.
Vous avez raison, il y a "seulement" à peine plus de 1000 voix d’écart entre les deux listes. Entre-temps, il y a eu une campagne terrible, avec des moyens gigantesques, y compris des appels téléphoniques personnels ciblés et des pressions considérables sur de nombreuses personnes, sans parler de l’appel à avoir peur des "communistes" envahissant la ville et le spectre du bolchevisme, revu et corrigé par les rédacteurs de la liste du maire, prenant leurs pavillons aux simples résidents des quartiers pavillonnaires. !!!
Le contexte terrifiant et les moyens disproportionnés expliquent cette différence, certes à première vue peu considérable, mais en fait, en tenant compte des réalités vécues, qui devient un succès immense pour une opposition qui n’avait que ses mains, ses pieds, ses cerveaux et surtout un courage admirable.
L’écart vu ainsi devient presque un miracle.
Plus encore, le 9 mars au soir, même des amis me disaient, car pas informés des liens créés auparavant pour réaliser l’unité républicaine, que tout était perdu. C’est en se levant lundi matin et en lisant les courriels reçus qu’ils ont aussi vite repris espoir, et retrouvé toute et plus encore d’énergie et de passion combative.
Mais, encore une fois, au risque de ma répéter, c’est l’humanité qui a ici triomphé des égos et des appareils, comme des campagnes infâmes du maire contre le jeune nouveau maire d’Asnières. C’est l’humanité, certes, mais assortie de cette capacité à dépasser les clivages politiques habituels afin de promouvoir le seul intérêt public collectif des citoyens.
Je vous l’assure, Alberto : ces citoyennes et citoyens de toutes opinions politiques ont su faire preuve de courage moral et physique, de sens collectif, d’esprit d’équipe et d’une ténacité de caractère qui force l’admiration.
Je souhaite qu’un jour vous rencontriez cette équipe regroupée autour de www.asnierois.org, diverse, politiquement et socialement, mais totalement unie autour des valeurs fondamentales de la République.
Espérons aussi que ce sera un exemple pour d’autres villes qui ont des maires plus ou moins similaires, comme à Levallois, où faute d’avoir réalisé une unité de cette force et de cette profondeur, la commune reste aux époux Balkany comme Puteaux à la fille Ceccaldi.
Un grand merci du fond du coeur, et si vous avez bien regardé la photo des vainqueurs, il n’y avait sur leurs visages qu’une joie pure, totale, citoyenne, celle d’avoir réalisé ce qui paraissait voici 7 ans impossible.
Il y a 7 ans aussi, dans une lettre à Manuel Aeschlimann, je lui avais prédit ce qui vient de lui arriver. La réalité a tranché.
Trop de trahisons tue la trahison : c’est aussi cela qui a généré l’unité qui l’a vaincue. Il est monté au pouvoir municipal en croyant habile et sain de "trahir" ses "amis" ou colistiers de SON PROPRE CAMP POLITIQUE, comme le rappelle l’article de www.asnierois.org "les 7 trahisons de Manuel Aeschlimann".
Les trahisons politiques passées se sont retournées contre lui : ceux qu’il avait cru "éliminer" sont de nouveau à la mairie et lui, dehors ! Le boomerang de la trahison a opéré contre son initiateur. Qui s’en plaindra ?
C’est une fin finalement très morale, de mon point de vue.
Bien amicalement,