Ludo,
Vous me pardonnerez ma remarque très terre à terre : mais ce qui sépare sur le plan des principes et des choix Sébastien Pietrasanta et ses maires-adjoints dits "de droite" ne m’apparaît pas évident, puisque tous sont signataires, l’expression est ici bien utilisée, d’un "programme commun", ou, pour faire plus juridique, d’un "contrat de gestion commune" avec des lignes bien définies, avec des axes et priorités communs.
Maintenant, et c’est là une confidence publique, j’avoue avoir du mal à définir dans le contexte local asniérois, ce qui relève de la droite et de la gauche comme principes au niveau de la vie communale. Par contre, la différence de gestion entre Manuel Aeschlimann et la nouvelle équipe unitaire saute aux yeux !
On est aux antipodes. Mais, Manuel Aeschlimann n’est pas "de droite", il s’en revendique pour assurer depuis 15 ans sa carrière politique : il est avant tout "aeschlimannien" !
Josiane Fischer, que je connais bien, est avant tout une femme d’une intégrité absolue, d’une morale élevée et une démocrate réelle. Sur les grandes questions relevant de la gestion de la ville, je n’ai pas trouvé de différence notable, significative, avec elle.
Certainement, nous avons des divergences légitimes sur des sujets plus globaux, mais cela ne relève pas du "local", ici au centre du débat.
Je peux vous certifier que son sens social et son respect des personnes dépasse bien des "politiques" connus dits "de gauche", comme par exemple, Jacques Mellick, Eric Besson ou Claude Allègre !!!
De même, amalgamer la droite en général au sarkozysme est une injure et une injustice pour les citoyens qui se disent de droite et sont des gens qui, en réalité, sont partisans des valeurs républicaines communes, comme le strict respect de la laïcité et des droits des citoyens, défendent les salariés et oeuvrent à plus de justice sociale. Et surtout ennemis des pratiques de Nicolas Sarkozy, y compris à l’UMP....
Ce n’est pas le mot ou la définition que les personnes se donnent qu’il importe de regarder, c’est leur profonde humanité et leur attention à autrui.
Là sont les lignes de partage vraies en politique : d’un côté, quelle que soit la couleur mise en avant, l’égotisme, le goût du pouvoir, le désir de domination ; de l’autre, l’altruisme généreux, le sens de l’intérêt public, la défense des droits humains et civiques, l’honnêteté et la transparence.
Sur ces derniers points, Josiane Fischer est bien, sans conteste possible, et de nombreuses personens peuvent en témoigner, y compris des gens très "à gauche", dans le second groupe.
Il en est de même avec Christian Leblond, que son passé de médecin de famille a naturellement prédisposé à un humanisme républicain qui me semble, sur le plan de la gestion locale, être en harmonie avec ses autres partenaires de liste.
Je propose donc de laisser les "étiquettes" sans sens réel aux amateurs d’étiquettes qui aiment placer toute personne dans un camp ou un autre.
Dans le Conseil Municipal nouveau, il y a d’un côté la démocratie et la République, de l’autre les derniers soutiens du système Aeschlimann.
C’est ici que la ligne de démarcation politique, la vraie, celle qui importe au niveau de la commune, est tracée.
La majorité unie a un programme, elle a un pacte avec les citoyens, approuvée par la majorité de ceux-ci : elle entend l’appliquer dans l’unité et le respect des diversités, à égalité de droits et de devoirs.
Bien cordialement,