Je ne suis pas non plus très fan de la violence... je préfère la voie de la légalité, avec la limite que l’on peut effectivement se retrouver avec une justice de classe et des lois votées sous pression pour favoriser des minorités à bras longs contre l’intérêt général.
L’idée, c’est que si la loi est mauvaise - elle permet ici de favoriser l’immunité judiciaire des personnes agissant au nom d’une entreprise - il convient de la changer pour modifier la situation et rééquilibrer le rapport de force.
Je ne pense pas que les gens soient particulièrement bons ou mauvais : je pense que nous sommes essentiellement des êtres circonstanciels. Autrement dit, l’occasion fait le larron.
Si nous vivons ensemble dans une société régulée où les limites et la responsabilité de chacun sont clairement balisées, la plupart des gens aura tendance à agir en fonction des règles et à éviter de passer les lignes jaunes.
Par contre, si l’organisation sociale exonère certaines personnes dans certaines conditions de la responsabilité des conséquences de leurs actes, alors ces personnes se sentiront (assez légitimement, quelque part) investies d’un droit tacite à faire tout et n’importe quoi et à avoir la conscience tranquille en prime.
Je pense donc que la maière dont est organisée la législation autour des entreprises autorise et donc favorise les comportements les plus déviants et les plus les irresponsables et les absout par avance : pour les dégats collatéraux, pas de soucis, c’est la collectivité qui paiera et passera la serpillère !
Si nous voulons favoriser l’expression de comportements responsables, dotons-nous des règlements qui les encouragent et sanctionnent sans équivoque ceux qui nuisent à autrui !
Autrement dit, derrière tout discours sur la dérégulation se cache la mise en place d’un véritable droit de faire n’importe quoi, y compris de tuer...