Quand l’escroc montre la lune, le sage regarde le doigt. Voila donc un auteur qui après avoir tenté de disqualifier un intervenant par un argument d’appartenance à un parti, se prévaut lui-même d’être un militant. Comprenne qui pourra.
L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes K. Marx.
J’imagine que Leon adhère à cette idée quand il pretend que la lutte des classes est un fait établi. Le problème, c’est que loin d’être un fait avéré, c’est au mieux une conjecture. Et une conjecture se juge aux regards des pronostics qu’elle permet d’établir. On cherchera en vain les prévisions valides, sans compter qu’un partisan de cette théorie aura à faire rentrer de force les castes indiennes, les sociétés dites primitives dans ce corset conceptuel. Sans compter que Marx lui même a varié dans ses descriptions du nombre de classe. C’est donc un fourre-tout conceptuel absolument impropre à faire comprendre le social.
Mettons deux prolétaires, l’un travaille dans une grande usine, l’autre dans le batiment, le premier votera plutôt à gauche, le second plutôt à droite. Sont-ils une classe ?
Mettons deux patrons, l’un a pour client l’Etat, l’autre les gens, le premier partisan de l’etatisme, le second plutôt libéral. Sont-ils une classe ?
Mais si on tient absolument à une vision holiste du fait social, on pourra trouver les classes égoïstes, qui cherchent à tout prix comment vivre au dépends des autres, et les classes productives, qui payent l’impôt.