C’est exactement ça, Forest Ent.
Les banques par ailleurs pratiquaient eux déjà un gros chantage : vous nous sauvez ou c’en est fini de l’économie américaine. Maintenant, l’état américain de faire caisse de résonnance : vous nous aidez ou on plombe l’économie mondiale.
Mais bon, ça arrangeait pas mal de monde que les US accumulent des déficits pendant que d’autres (nous ?) engrangions les excédents.
Les US ont-ils réussi à soumettre leurs partenaires par le pouvoir déficitaire ? Il y a de ça. En tout les cas, aucune instance officielle à ma connaissance ne réclame le rééquilibrage des déficits commerciaux. Quoiqu’il en soit, les occidentaux et le Japon savent que c’est de leur intérêt de sauver l’Oncle Sam et non pas simplement de s’enorgueillir de la résistance financière européenne.
Par ailleurs, que l’on tire les bénéfices (Chine) ou que l’on essuye les pertes (US), nous sommes tous bel et bien dans le même bateau. Il aurait été préférable que la Chine tire moins la couverture vers elle, et ce, pour elle-même (puisque sa croissance va en pâtir sévèrement), mais le mal est fait. Si son objectif est d’aller à marche forcée et à marché forcé vers son leadership, c’est réussi, à grands fracas, hélas.
S’ils laissaient flotter le yuan (avec une phase de transition), beaucoup de choses se résorberaient. Mais pour l’heure, fait est qu’ils continuent à exporter leur pauvreté, plus que de la partager. Et ils détiennent par leur autorité de taux de change yuan/dollar (1 pour 10), le pouvoir sur l’économie mondiale.
Par ailleurs, mais je radote aussi, les systèmes monétaires à somme négative actuels sont pervers.