Désolé, nous ne sommes encore pas d’accord. Les actionnaires, c’est vous et moi. Comme je l’ai signalé à l’époque, AXA possédait 8% de Fannie. Et les actionnaires vont effectivement tout perdre. Mais ceux qui vont très bien s’en sortir sont les administrateurs, dont c’était justement le rôle d’éviter ça. Regardez qui ce sont, comment ils ont été nommés, etc ... Le problème principal était là : une nomenklatura de types qui ont fait ensemble leur MBA à Boston, qui se nomment les uns les autres, qui gagnent quand ça monte et sautent en parachute doré quand ça baisse.
Il faut une sanction pénale des administrateurs pour avoir joué contre l’intérêt de la boîte.
Dans ce cas, on va contre la "responsabilitée limitée" des personnes morales. Le problème la dedans c’est que c’est pas très simple à décortiquer. Y a t’il eu infraction pénale ? En l’état actuel de la loi, pas sur.
L’endroit ou on est le plus prêt de trouver une infraction pénale c’est du coté des agences de notations qui ont labellisée triple A des produits qui étaient pourris.
Probléme :
- Le bigboss dira qu’il a reçu confirmation de la part de ses génies matheux que les produits étaient sans risques grâce à l’ingénierie financiére. Il a certainement un papier signé d’un de ses sous fiffres qui lui dit qu’au terme de deux pages de calcul imbittalbe ils ont prouvés que le truc était sans risque.
- Le génie matheux aura pondu une page de calcul pour justifier. Et au pire il dira que de la pression interne s’exercait pour que ces produits soient triple A. Si vous avez un jour bossé comme consultant, vous savez de quoi je parles ;)
Mais le problème c’est que lorsque il y a une bulle spéculative souvent on n’a pas le choix. Si vous allez dans le sens de la bulle votre action monte. Si vous n’y allez pas, elle stagne voir baisse. Si vous attendez trop vos concurrents vont vous racheter par "échange d’action". Le tout est alors de donner l’impression qu’on y va à fond (pour que l’action monte) mais de limiter au maximum les risques. Mais souvent même les meilleurs se font prendre par une bulle et finissent par y croire.
Il y a la quelque chose de fascinant c’est que comme pendant un temps, le fric inonde le secteur victime de la bulle, tout devient facile. Et dirigeants comme employés on vite fait d’y perdre la tête. Même lorsque l’on est conscient que tout ca c’est du chiqué (beaucoup dans l’industrie en 2000 le savaient), il est très difficile de garder la tête froide quand tout dans la vraie vie indique le contraire. En gros, tu sais que ton business est foireux mais les mecs se battent pour te filer des sommes indécentes. Bernard Arnaud qui n’est pourtant pas un apprenti en matiére de business s’est fait baiser en l’an 2000. D’autres se referont avoir. Faut il les foutre en tole pour autant ?
Pour un bon résumé sur la psychologie des bulles spéculatives, le reportage "internet fait des bulles" trouvable sur Youtube est excellent. J’ai eu l’impression de rajeunir de quelques années en le voyant.
Je n’ai pas trop suivi, mais ça a l’air d’avoir été le gag de l’année. Pour se faire élire, il s’est opposé à une OPA d’Air France. Après avoir été élu ... J’aimerais bien un article là-dessus. Dans la catégorie "parodie", quoique je ne sache pas si Berlu parodie Sarko, ou le contraire, ou bien les deux parodient Chaplin...
Oui c’est effectivement un gag. Cela dit le plan Air France rencontrait déja l’opposition des syndicats, il n’est pas dit qu’il serait allé plus loin que le plan CAI. Mais c’est plus cet aspect "drame national" qui m’interpelle.