quant à ITER,c’est expérimental, je n’y crois pas et pour le moment les prototypes non terminés en Finlande ou en France sont des catastrophes ...
Il y a une confusion :
* en Finlande et en France, c’est l’EPR, réacteur à fission "classique" de l’uranium mais issu de plusieurs décennes de retour sur expérience. Et la catastrophe que vous évoquez est un retard du à l’ampleur du projet industriel, vaguement comparable à celui de l’A380 : ce ne sont pas des problèmes technologiques, mais plutôt industriels. Malgré les pénalités et retards, Areva s’en sort bien au niveau économique.
* ITER est un réacteur expériemental dédié à la fusion thermonucléaire, issu des recherches sur le JET anglais ou le Tore Supra français, ou encore d’autres tokamak à travers le monde. Ce type de réacteur doit atteindre un "seuil" en température pour auto-entretenir la réaction, seuil qu’ils est extrêmement difficile d’obtenir. La recherche sur les matériaux capables de supporter la réaction sont encore à leurs débuts. Ce sont des problèmes d’ordre technologique, il faudra ad minima attendre le début du siècle prochain pour l’avoir dans sa prise de courant
Les commentateurs parlent fort justement :
* du peu de maturité des énergies "renouvelables" : elles ne sont pas prêtes actuellement à prendre le relais, même en multipliant par mille leur production
* de la nécessaire décroissance : cette décroissance ne passera pas par les "ampoules basse énergie" ou autres "futilités" qui ne changeront rien : elles passeront par un changement de paradigme économique et de gestion de la population, au niveau mondial, qui ne PEUT pas se faire en peu de temps
* du délai qu’il faut envisager pour ce genre de changement, délai qui dépasse largement les prévisions de Total de réserves de pétrole
* du problème du relâchement de CO2 dans l’atmosphère
Toutes ces contraintes forcent à admettre qu’il nous faut une énergie :
* immédiatement accessible
* puissante : capable de fournir des GIGAWATTS (et pas moins)
* qui ne relâche pas des déchets immédiatement dans la nature par un pot d’échappement
Et, mes excuses, il n’en existe aucune capable de tenir ces contraintes autres que le nucléaire :
* Un EPR produira 1,5 GIGAWATTS (1500 Megawatts soit une centaines de centrales marémotrices)
* les déchets en terme de volume sont faibles, localisés et on peut les surveiller
* les acteurs du nucléaires SAVENT qu’ils ne peuvent pas les laisser dans des caves pour des millions d’années et travaillent d’arrache-pied pour élaborer des technologies capables de les éliminer (avec des réacteurs rapides, nous aurions des milliers d’années d’énergie rien qu’avec nos propres déchets franco-français)
Et il est plus ou moins évident que cette énergie nucléaire est TRANSITOIRE :
* le temps que nous apprenions à changer nos économies, et la gestion de la population (tristement obligatoire)
* le temps que nous apprenions à nous servir plus efficacement d’énergies renouvelables, ou de réacteurs à fusion type ITER ou de manière correcte du meilleur réacteur à fusion qui existe dans l’univers : le soleil (mais mes excuses, nous devrons alors passer par des systèmes de production d’énergie dans l’espace, sur Terre, sont rendement est excessivement mauvais ; et là, on en est loin, vu la baisse des budgets dans l’espace)
Merci à l’auteur en tout cas, pour ces informations et le débat qui s’ensuit.