Les cris d’orfraie suite à l’arrestation de Roman Polanski sont indignes, surtout au pays des droits de l’homme.
Quelles sont les incriminations portées à l’encontre de Roman Polanski ?
Lors de son audition, Samantha Geimer raconte qu’en mars 1977, Polanski demande à sa mère s’il peut organiser une séance photos avec Samantha dans la villa de Jack Nicholson, à Hollywood. Lorsque l’adolescente y arrive, Roman Polanski l’abreuve de champagne et de drogues, affirme-t-elle. Il prend des photos d’elle nue dans un bain, puis, malgré sa résistance, il réussit à la forcer à avoir une relation sexuelle, toujours selon elle.
Roman Polanski, né en 1933 à Paris, avait plaidé coupable de « relations sexuelles illégales » mais pas de viol, déclarant que la victime a été consentante. Tant que Roman Polanski n’a pas été jugé il doit être présumé innocent. Mais comment peut-on estimer qu’une fille de 13 ans est consentante, surtout face à un homme de 44 ans. « j’avais peur et, avec le recul, j’avais la chair de poule (...) » avait-elle racontait en 2003 au Los Angeles Times. Et si les faits sont avérés que la victime a été saoulée et droguée avec du Quaalude (un puissant sédatif), alors c’est d’autant plus grave.
Il est inexact d’affirmer que Samantha Geimer a pardonné. Elle estime que l’exclusion de Polanski d’Hollywood pendant une aussi longue période constituait un châtiment suffisant. Ce n’est donc pas pareil. Elle n’est pas pour l’impunité. Elle a demandé à la justice américaine d’abandonner les poursuites contre le cinéaste pour que « ce chapitre se referme ». C’est certainement trop douloureux à revivre pour elle. La preuve en 2003 au Los Angeles Times elle dit « ce qu’il a fait était horrible. C’était une chose horrible à faire à une petite fille ». Elle ajoute « et honnêtement, la publicité qui entoure cette affaire m’a tellement traumatisée […]Les gens ne savent pas avec quelle injustice j’ai été traitée par la presse. » Elle veut tout simplement tenter d’oublier et ne pas être salie en prétextant qu’elle était consentante.
Il est à constater que Roman Polanski n’a manifesté, me semble t-il jusqu’à ce jour, aucun regret à cet acte de pédophilie (qu’il ne nie pas). Cf interview avec elkabbach.
Je ne suis pas étonné que Frédéric Mitterrand soutienne ses hommes de cet acabit. Dans « La Mauvaise vie », livre sorti en 2005, ne fait-il pas état de sa quête homosexuelle dans les bordels de Thaïlande ? Que Roman Polanski de parents juifs polonais ait beaucoup souffert ne l’absout pas de cet acte horrible. Quel amalgame fait Frédéric Mitterrand en faisant référence entre autres (et sans le dire expressément) à la shoah. Comment peut on cautionner la pédophilie ?
On peut admirer le cinéaste mais les actes commis par l’homme sont méprisables. De plus, on ne peut d’un côté s’indigner de l’emprisonnement d’un artiste connu et talentueux et approuver l’arrestation d’un délinquant mis en cause pour détournement de mineur.
POLANSKI serait-il au dessus des lois, simplement parce qu’il est un cinéaste vedette ? Le statuts de stars est il une immunité totale. Si c’était votre fille ou votre sœur qui vivait un tel cauchemar ? Comme dit la ministre suisse de la Justice Eveline Wildmer-Schlumpf « Dans un Etat de droit, il n’est pas possible de faire des différences ». Protéger les enfants c’est un des premier devoir de toutes les sociétés humaines. L’imprescriptibilité des crimes pédophiles me parait nécessaire