Nouvelle incursion avec cette affaire au royaume des faux-culs.
Faux-culs les Suisses qui brossent la justice américaine dans le sens du poil répressif pour donner des gages de bonne volonté pour moins endurer les foudres de l’administration US dans le domaine financier.
Faux-culs les Américains qui veulent casser du Polanski mais acceptent sans sourciller des arrangements douteux dans les affaires de pédophilie concernant Michael Jackson.
Faux-culs les artistes qui, dans un réflexe de corps bien connu, présentent un front commun pour obtenir la libération immédiate de Polanski sans se soucier du message qu’ils font passer en direction des violeurs et des victimes de pédophilie.
Cela dit, Polanski a refait sa vie et il n’est, à l’évidence, plus le même homme qu’il y a 32 ans. Faut-il pour cela ne pas le juger pour ce qui reste un crime fédéral ? A mon avis non, mais encore faudrait-il qu’il soit jugé en fonction de ce qu’il est devenu et certainement pas sur les mêmes bases qu’au moment des faits.
Et c’est là que le bât blesse avec la justice américaine, trop souvent à l’écoute d’une opinion dont la morale impitoyable s’appuie rarement sur la nuance et la raison.
Un dossier difficile dans lequel il faut absolument éviter les jugements à l’emporte-pièce, qu’ils aillent dans le sens de la répression ou dans celui de l’absolution.