"L’inverse, ce que vous prônez, c’est : « fuyez suffisamment longtemps,
vous serez absout ». Bravo le message envoyé aux criminels.«
Pas tout à fait.
Le message est »pour que la justice soit comprise, il faut que la condamnation arrive relativement vite". Condamner un criminel 30, 40 ou 50 ans plus tard n’a pas forcément de sens vis à vis de la société :
- c’est trop tard vis à vis du crime
- ca n’apprend rien à la société sur le fait que tel acte est un crime et doit être puni.
- ca n’intéresse que les victimes. Or le choix justice = vengeance est un choix très particulier.
A contrario, c’est la thèse américaine. On doit condamner, fut-ce 30 ou 40 ans plus tard. Fut-ce si ca ressemble plus à une vengeance par la Justice pour les victimes, qu’à une décision qui vient renforcer la certitude du délit réprimé par la loi.
Mais n’envoit on pas, dans ce cas, le message : vous pourrez vivre tranquillement votre vie, et au crépuscule de celle ci, on viendra vous punir.
Est-ce vraiment mieux, pour la collectivité, de laisser croire qu’un délit ne sera pas puni avant longtemps ?
On pourrait arguer du fait que le niveau de crime des USA par rapport, par exemple, au Canada qui pratique la prescription ne semble pas montrer que la non prescription favorise la diminution des crimes et délits.