Le GIEC est dans le colimateur des négationistes.
Ecoutez, le débat sur le réchauffement climatique est vraiment complexe : les modèles sont ardus, les données difficiles à constater, et les incertitudes grandes. Et appeler négationnistes ceux qui doutent du réchauffement climatique revient à appeler négationnistes ceux qui doutent du 11 septembre. Le débat citoyen contient largement une place pour discuter de cela.
Ecoutez, nous rejetons dans l’atmosphère environ 3% du flux annuel de CO2 : à ce niveau là, on s’approche d’une perturbation macro des échanges « naturels » ce qui laisse à penser un éventuel impact. Quant à savoir que cet impact provoque un réchauffement, ca semble déjà plus difficile à s’assurer. De plus, (et là est toute l’absurdité physique du débat) la nature étant auto-régulée, il est probable qu’une telle perturbation (3%) ne se traduise par aucun effet mesurable ; néanmoins il est également probable que nous changeons le « point de fonctionnement » de la biosphère : où est l’effet de seuil du prochain équilibre thermodynamique ?
Le débat me semble trop ardu pour permettre des simplifications.
Le problème est que cette information de triche dans les données doit être prise en considération : les intérêts financiers dans la « tolérance 0 du CO2 » sont énormes. Et le plus dommage est le fait que des scientifiques soient obligés de truquer leurs résultats, décridibilise totalement le débat, instille le doute et finalement porte préjudice à l’écologie.
D’un autre côté : la lutte complètement absurde contre le SEUL CO2 n’arrange pas toutes les autres luttes nécessaires contre tous les autres polluants.
Le débat sur le sujet devient absurde et manichéen. Et c’est l’écologie qui en pâtira le plus.