Il faudrait avoir eu une énorme dose de naïveté pour penser que le GIEC aurait pu être un organisme absolument exempt d’imperfections, cela sur une durée de plusieurs dizaines d’années.
Cela aurait été croire qu’une organisation humaine pouvait atteindre la perfection et s’y maintenir sur le long terme, et ce « GIEC parfait » aurait été le tout premier exemple d’une perfection reconnue jusqu’à présent comme impossible ou inatteignable, hors de portée de l’humain et apanage des dieux.
Si un premier travers, absolument puéril, aurait été de croire à la perfection du GIEC un second travers égal en puérilité serait de penser qu’il est « absolument négatif » et dépourvu de toute qualité.
Cela simplement parce-que le GIEC est une organisation humaine comme tant d’autres et partage avec chacun ce qui constitue les caractéristiques humaines qui vont des plus appréciables aux plus critiquables.
Peut-on sérieusement penser que ce GIEC a été fondé par des décisions de divers gouvernements (G7), qui n’avaient au demeurant aucun intérêt à ce l’on bouleverse les « grands équilibres économiques » par des considérations sur les implications de nos comportements sur l’avenir du climat, dans l’idée que ces mêmes gouvernements pourraient s’en trouver renforcés par des conclusions qui les doteraient de meilleurs arguments pour « asservir » les populations qu’ils gouvernent ?
Alors même que chacun de ces gouvernements ne pouvaient qu’espérer que leur tendance serait encore au pouvoir quelques dizaines d’années plus tard sans la moindre certitude qu’une tendance opposée ne serait pas à leur place pour récupérer... les outils de contrainte qu’ils auraient tenté de mettre au point, outils qui se retourneraient alors contre eux... !!!
On voit bien que le « GIEC complot » ne tient pas la route : il eût par ailleurs fallu qu’il atteigne une quasi perfection pour assurer la réussite d’une entourloupe mondiale à l’échéance de quelques décennies.
On sait enfin que la très grande majorité des politiques ne savent pas se projeter dans le très long terme et n’ont souvent intérêt à le faire surtout lorsqu’un très grand nombre d’inconnues demeurent.
Et n’oublions pas les huit années d’un gouvernement, pas l’un des moindres de la planète, étroitement lié aux sphères pétrolières et qui n’avait aucun intérêt à voir se développer un complot « écolomaniaque » (pour reprendre un terme de l’article).
Si ce gouvernement n’a pas dénoncé le « GIEC complot » en tant que tel c’est qu’il n’y a pas vu de complot.
Ce qui ne l’a pas empêché de soutenir de multiples initiatives « anti GIEC »...
Mais toutes les élucubrations « anti réchauffistes » n’empêcheront nullement que l’augmentation de la teneur de l’atmosphère en CO2 provoque une dangereuse acidification des océans, et que nous sommes responsables de l’augmentation de cette teneur, et que nous pouvons tenter - ou non - de l’atténuer.
Ces élucubrations risquent aussi de nous priver du recours à des énergies non fossiles dont un large développement pourrait bien nous faire cruellement défaut le jour où le pétrole aura assez largement dépassé son pic pour nous devenir très cher...
Car nous savons que de multiples raisons, GIEC ou pas, devraient nous pousser a grande vitesse vers une économie assez largement décarbonée.
Mais que faire contre des obsédés du complot à la vue basse ?