allez je m’y colle
«
L’auteur de ce roman ne nous a pas habitués à un tel thème et, pour une première expérience, c’est un coup de maître. »
bien, on cherche l’argument. Peut être va-t-il venir plus loin. Mais la machine à pommade est déjà au taquet !
"Il réussit à nous entraîner vers les nymphes du désir et de l’expérience érotique en usant sans en abuser de son talent de narrateur."
alors déjà une nymphe du désir ça ne veut rien dire, il faudra expliquer. les nymphes de l’expérience érotique non plus. L’auteur a un talent de narrateur. Bien, ça semble tellement couler de source qu’on serait accusé de mauvaise foi de demander un argument ? Mais ça semble acquis. (ceci dit, encore heureux pour un roman).
"Les descriptions des scènes d’amour sont d’une rare densité et d’un réalisme qui frise l’interdiction s’il fallait transformer ce livre en film.
Cette œuvre cinématographique serait d’ailleurs difficilement réalisable...«
nous avons ici le leurre d’appel sexuel de base : traduction : y’a du cul régulièrement et en plus l’auteur décrit bien les bites.
Notons également l’utilisation du terme »frise« . On n’est pas loin d’un Sade au demeurant. Le livre de PV censuré ? pilloné au bûcher de l’inquisition pudibonde très connue du XIème siècle. On a failli y avoir droit !
De plus, encore un argument bidon : si cela frise l’interdiction (pourquoi ? et comment ? sur quels critères se base l’auteur pour sortir ça ?) ; c’est que c’est bon. Voir qu’il faut se dépécher avnt qu’on ne l’interdise !
Une oeuvre cinématographique tiré du bouquin. La déjà l’auteur prend ses désirs pour des réalités, validant de facto que le script pourrait intéresser un cinéaste quelconque, confronté à de nombreuses difficultés (techniques ? sexuelles ? nul ne le sait.) Le livre n’est pas vendu qu’on fait la promo de sproduits dérivés !
»Les deux amants sont deux professeurs, l’un marié et vivant une vie de couple de toute quiétude et de tendresse, l’autre, Béa, divorcée sautant d’aventure en aventure jusqu’à la rencontre fortuite de l’homme avec qui elle mène une quête culturelle et sexuelle.«
d’abord c’est présenté comme si on savait de quoi parlait le bouquin. Or il n’en est nul question avant, l’auteur se contentant de passer de la brosse à reluire sur l’écrivain. »les deux amants« euh mais , vous nous les présentez après, pourquoi commencer la phrase comme si vous en parliez depuis le début ?
Bon pour le pitch. c’est un peu court et diaboliquement classique. Le vieux rangé avec la nympho de passage.
On notera que seule Bea est présenté, l’autre professeur étant sans doute tellement insignifiant qu’il n’est pas nécessaire d’en savoir plus sur lui. Tout juste est on au courant qu’avec lui, la nympho espère prendre son pied et visiter l’italie (oui car la quête culturelle a priori c’est juste des énoncés de carte postales. Mais bon, attention, c’est l’italie quand même. C’est totalement innovant.) . j’aurai plutôt mis touristique à la place de culturelle mais c’est un avis personnel.
résumé du 1er tiers : l’auteur est incomparable, le livre génial (on est toujours en attente d’arguments) et le pitch du livre, livré sur une phrase, d’une rare platitude.
la suite :
»Nous sommes transportés dans toute l’Italie et à chaque halte, le
spectateur a droit à une visite guidée de découverte des musées, de
sculptures et de la nature ambiante, ponctuée de nuits d’amour…«
Le guide du routar fait aussi bien niveau transport et visite. Il est d’ailleurs dommage que le couple se laisse avoir par l’argument d’autorité des musées. Elément intéressant : il y a des nuits d’amour. Bon c’est un peu plat mais on ne se refait pas à un certain âge : l’amour ça se fait uniquement la nuit dans un lit. C’est très érotique. Pour le lecteur, on insiste encore sur le fait qu’après une description plus ou moins pénible d’un quelconque monument antique, il ait droit d’espérer un petit peu de cul avant de passer à l’étape suivante.
mais pour l’instant, aucun argument qui tendrait à montrer le caractère exceptionnel du livre tel que vanté.
»Le lecteur ne se lasse pas et ne pense pas du tout être un voyeur...Il est invité aimablement à participer aux ébats merveilleux.«
Là c’est même plus un leurre, c’est carrément pour dire qu’à côté, SAS c’est de la gnognotte. Quant à supposer que le lecteur ne se lasse pas, c’est un non argument. Il en sait quoi le monsieur ?
N’oublions pas le reflexe de voyeurisme. Mais bon, je sors pas ma boîte à outils.
Bilan pour l’instant : Histoire à la con, mais peut éventuellement remplacer un penthouse aux chiottes.
»Arriveront-ils à gommer les différences, à fusionner les cultures, à se
construire une vie de couple où le plaisir renouvelé et recherché fait
oublier les tracas de la vie ?«
quelles différences, il en ont, quelle cultures ? ils sont déjà tous les deux profs. ça limite déjà pas mal. Leurs points de vue sur les proviseurs peut être ?
Petit appel du pied au lecteur : si toi ausis tu as des tracas dans ta vie de merde, lis le bouquin !
»Au-delà des péripéties et du retour des empêcheurs de vivre et de bâtir
que sont les administrations-voyous de l’éducation nationale qu’a
toujours combattu l’auteur ; au-delà des petites lâchetés de
professeurs prêts pour servir leur - parfois - piètre carrière à
soutenir un principal, « parfaitement inculte » qui veut et réussit à
annuler deux voyages pédagogiques ; il reste comme le rappelle
l’auteur, l’érotisme, « seule oasis où goûter de courts moments d’éternité » !«
bon alors là cette phrase, arrivée comme ça et vu comment s’est faite la présentation du livre, elle arrive comme une grosse débandade. On n’était pas loin de l’interdiction du bouquin, des questionnements culturelles et sexuels intenses et là, injustice totale : ce connard de proviseur a sucré le voyage de fin d’année !
Notre professeur ne pourra pas se branler la couille pendant les heures de classe à essayer de faire comprendre à des imbéciles que Raphaël n’est pas un chanteur de merde tout en mattant le décoleté des jeunettes de la classe et salivant son futur martini du soir en short-sandales (le pull autour du cou).
une question me taraude ? a-t-il retiré ou non les canettes de coca au distributeur de la cantine ce salaud de proviseur ? Voilà qui méritera sans doute un futur court moment d’énternité. histoire d’oublier.
»N’hésitez pas à acheter et à lire ce livre qui vous fera rêver... Mais attention, préparez vous : dès que le fruit est mordu, le lecteur ne veut pas gâter son plaisir, il veut continuer et terminer ce roman dont certains chapitres succulents peuvent être dégustés avec délectation !
Quel talent !"
oui mais pourquoi ? il n’y a RIEN dans le texte précédent qui ait valeur d’argument crédible, basé sur des faits. Le bouquin fait voyager ? le guide du routar aussi. Il donne de l’erection ? Penthouse aussi. C’est quoi alors le truc exceptionnel qui frise l’interdiction ?
Pourquoi l’acheter et le lire ? Incitation à l’achat. Seule la lecture suffisait. Rien que cette phrase signifie bien que nous sommes en présence d’un prospectus publicitaire et non d’une critique. Depuis quand un critique s’intéresse à la vente d’un livre ? sauf quand il est intéressé bien sûr !
Quel talent : n’en jetons plus. Mais on aimerait vous croire. mais là, ça ressemble plus à une demande de don. Tant qu’à faire, je préfère filer les 20 euros aux restos du coeur.
D’ailleurs vous vous évertuez à recopier des passages, ce qui montre bien que vous n’avez aucun moyen descriptif alternatif, encapsulé dans une logique argumentaire valable, de nous inciter à lire ce livre. Pardons, à acheter ce livre.
désolé pour l’auteur mais si ce truc là n’est pas un hoax, c’est juste un prospectus publicitaire bas de gamme.
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A l’auteur, Quand vous aurez fini de bouder dans votre coin, estimez-vous heureuse, la (...)
08/05 14:35 - CHALOT
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