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Commentaire de eric

sur Jacques Marseille, libéral… et révolutionnaire ?


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eric 5 mars 2010 19:56


Hommage à un libéral tout court .... !

A léon, finement observé, il n’était pas économiste mais historien...
Si les historiens parviennent à faire du mal à « la pensée économique française » c’est sans doute qu’elle est elle même très militante et gênée par le rappel de certains faits historiques...

Je voudrai rajouter que Marseille était drôle et optimiste et regardait la vie et la société avec bonheur espoir, empathie et jubilation, toutes caractéristiques de l’homme sereinement à droite qu’il était.

Un certain nombre de commentateurs font mine de lui reprocher d’avoir été libéral et fonctionnaire à la fois, ce qui constitue une méconnaissance du libéralisme, mais surtout de la démocratie, car c’est sous entendre qu’il serait nécessaire d’être à gauche ou au moins « étatiste » pour travailler pour le bien public en général et l’État en particulier.
Hommage à ce grand libéral, qui comme tous les libéraus, était un fervent défenseur de l’Etat. au service des citoyens contre l’État au service de lui même.

Mais à mon sens, ce qu’ils lui reprochent vraiment c’est son humour et sa faculté à se moquer d’eux plus ou moins gentiment. Notamment les « rappels au réel », actuel ou historique qui les mettaient en porte a faux avec leurs affirmations gratuites et purement militantes.

J’imagine qu’il a beaucoup appris au PC. Ce parti, « mère » de toutes les gauches françaises contemporaines, a toujours été plus léniniste que marxiste. Son discours plus une manipulation dans des rapports de force et de pouvoir qu’une réelle pensée.

Sa technique de leur mettre le nez dans le réel, en éclatant de rire avait certainement le don de mettre hors d’eux, ces gens qui se prennent en général extrêmement au sérieux.

Ainsi, quand il rappelait aux pontifes de « l’exception culturelle française », subventionnée à grand frais pour dire leur messe, sous de vagues prétextes culturels de qualité douteuse : « au fond, ce n’est pas grave puisque les fromagers français, par leur contribution à l’excédent de la balance des paiement, comblent à peu prêt le déficit de notre balance culturelle ». ( la guerre des deux France). En leur rappellant que là ou les publics ont le choix, les étrangers, ils n’achétent que peu notre « exception » contrairement aux publics français qui n’ont pas le choix et payent avec leurs impôts qu’ils regardent ou pas, qu’est ce qu’il a du se faire comme ennemis....

Hommage enfin à un vrai libéral, c’est à dire « non à gauche » c’est à dire libre. Comme tous les libéraux, il ne se référait à aucune ligne générale dans sa pensée, ne se croyait pas obligé de défendre ses amis politiques au nom de « l’unité d’action », disait ce qu’il pensait en bien comme en mal de tous.

Moi, il me manque déjà...


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