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Commentaire de iaito68

sur Hommage à Jacqueline de Romilly : L'esprit hellénique et la lettre grecque en deuil


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iaito68 21 décembre 2010 12:52

"Jacqueline de Romilly est venue me rencontrer dans un Salon du livre de Paris. “J’emporte avec moi Socrate, Platon et vos livres !” m’a-t-elle dit. J’étais abasourdi. Par la suite, nous nous sommes revus, nous sommes devenus amis. Un jour, je lui ai demandé : “Madame, je vais vous poser une question embarrassante : où en êtes-vous dans votre foi ? Excusez-moi pour cette question, je sais qu’un prêtre français n’agirait pas de la sorte… mais je suis libanais.” Elle m’a répondu : “Mon père, je suis au seuil. – N’y a t il pas moyen de franchir ce seuil ? – Cela va être difficile. Je me suis fait baptiser en 1940… et puis c’est tout.” Plus tard, elle m’a téléphoné pour me dire : “Père, pouvez-vous passer chez moi, je voudrais que vous me parliez du christianisme.” Nos échanges étaient très libres et pleins d’humour. Elle s’est confessée. Le jour de sa première communion, son regard était celui d’une enfant de 10 ans. Elle m’a appelé plus tard pour me dire, avec malice : “Père, vous êtes chargé de mon âme, désormais. Or, vous savez que je ne suis pas confirmée.” Nous avons donc poursuivi ce cheminement ensemble. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de lui donner la communion. Après sa confirmation [à 95 ans, NDMJ], elle disait volontiers : “Je suis maronite, maintenant.” C’était une femme d’une éthique imperturbable. Elle ne trichait pas. » Père Mansour Labaky


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