Georges Yang
Vous avez raison de ne pas être d’accord sur la question de la paresse. Je parle bien de la PARESSE INTELLECTUELLE, celle qui fait que lorsqu’on organise des colloques, conférences, séminaires, formations alternatives pour la communauté, les Africains ne viennent pas ou les personnes qui viennent, ne se donnent pas à fond. C’est de cette paresse là dont je parle.
Voici comment cette PARESSE INTELLECTUELLE opère : " Celle-ci augmente le risque puisque lorsqu’on organise colloques, conférences ou écoles alternatives pour fournir des armes théoriques, idéologiques, matérielles voire spirituelles aux Africains dans un monde sans pitié, peu sont celles et ceux qui arrivent et se donnent les moyens pour atteindre leurs objectifs. En revanche, dès qu’il est question de célébration de fêtes, d’anniversaires, de mariages où il y a à manger, à boire, et à danser, les lieux sont pris d’assaut avec une ponctualité qui tranche avec ce qui est imbécilement appelé « l’horaire africain » à d’autres occasions.
Ce refus de tout effort de réflexion autonome et organisé consolide l’incapacité pour nombre d’Africains de revisiter l’histoire de leur continent aux fins de mieux la saisir pour pouvoir ensuite la réécrire. C’est donc en toute logique qu’on s’accroche à la version falsifiée de notre histoire écrite par les maîtres et vulgarisée par les canaux de l’école coloniale, de l’église et des médias. "
Je ne parle pas d’improductivité de la population.