A l’époque, ceux qui militaient à Occident ou Ordre Nouveau en avaient simplement marre de la mainmise marxiste sur la pensée
Mais bien sûr !
Rien que de très légitime, en sorte, pas vrai, Armand ?
Alors, au lieu de ta volonté de réécrire l’histoire, on va un peu te rafarîchir la mémoire :
Occident
Durant sa première année d’existence, lorsqu’il est sous l’influence de Pierre Sidos, le mouvement reproduit passivement un classique discours d’extrême droite, venu tout droit des années 1920-1930, où l’on discerne l’héritage de Charles Maurras. Les publications d’Occident dénoncent alors la démocratie, citant Louis-Ferdinand Céline : « Le gouvernement du peuple, pour le peuple, et par la vinasse », et rejettent « le mythe de l’élection », qui doit être remplacé par la « sélection des meilleurs éléments de la communauté populaire, en vue de constituer une nouvelle élite, fondée sur le mérite et les talents ». « Les nationalistes français constituent contre la république maçonnique et ploutocratique le Parti de la Nation française, le Parti de la seconde Révolution française, qui abolira les effets néfastes de la première4.
Occident se réfère alors volontiers à l’écrivain Robert Brasillach (fusillé en 1945 pour collaborationnisme), se montre ouvertement raciste, célèbre les vertus du « sang » (« Le sang obsédera toujours l’esprit humain, sang mystique du Christ, sang biologique de la fécondation, sang commun à tous les peuples d’Europe » écrit Occident université, n° 6, 5 mars 1965), exalte l’« ethnie française », et affirme : « Pervers et nuisible sous toutes ses formes, le libéralisme est l’ennemi le plus dangereux du nationalisme ».
Le terme « fasciste » n’est pas renié5 : « Dans toutes les démocraties, la jeunesse s’ennuie, et dans toutes les démocraties, il y a des “blousons noirs”. Alors que dans les pays qualifiés de “fascistes”, il n’y en a jamais eu. Cela tient au fait que tout fascisme est l’expression d’un nationalisme, qui seul peut cristalliser la volonté de la jeunesse en un immense élan révolutionnaire ; le nationalisme, c’est la jeunesse au pouvoir. »
Rien qu’une réaction bien légitime contre l’emprise de la pensée marxiste, n’est-ce pas, Armand ?