Encore un énième pamphlet contre le protectionnisme ?
Monsieur Fay, je vous conseille d’élargir votre horizon :
Les subventions à l’exportation sont trois fois plus condamnables que le protectionnisme haï par les mondialistes : d’une part, elles ne sont pas moins contraires au libre échange que le protectionnisme ; d’autre part, et à l’opposé de l’effet positif du protectionnisme sur l’écologie, les subventions à l’exportation sont désastreuses en termes de pollution par les transports, de destruction des agricultures vivrières et des ressources énergétiques, enfin des pollutions en tous genres.
Si le protectionnisme protège le pot de terre contre le pot de fer, à l’inverse les subventions, en plus de protéger le fort contre le faible, sont une prime inique versée au pot de fer prélevée autoritairement sur les ressources du pot de terre par le moyen de la dette ! Merci le FMI, merci l’OMC !
A lire un excellent petit ouvrage paru aux éditions « Mille et une nuit » : « Ne soyons pas des écologistes benêts » écrit par un collectif : Aurélien Bernier, Michel Marchand et le M’PEP (Mouvement politique d’éducation populaire).
« Militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui voient le monde à travers la seule crise environnementale, en oubliant la crise sociale (DCB, YAB, ...). « Pourtant l’effondrement financier de 2008 aurait dû les réveiller ... Eh bien non, ils défendent le capitalisme vert qui permet à l’ordre économique mondial de se faire une nouvelle jeunesse. »Nous ne devons pas nous laisser berner. C’est bien à une réorganisation politique qu’il faut œuvrer. Cela passe par des prises de position claires : contre l’OMC, pour un protectionnisme écologique et social à l’échelle des Etats, pour un nouvel internationalisme. » L’ouvrage, très bien documenté fait une analyse de la situation actuelle, une critique du mondialisme et évoque des solutions, notamment proches de la Charte de la Havane qu’ils décrivent comme diamétralement opposée aux directives de l’OMC et de l’UE.
Dit autrement, l’OMC et l’UE font tout le contraire de ce qu’il conviendrait de faire si la planète était gérée par des gens responsables.