@L’auteur,
Si nous convenons tous que le problème démographique a une incidence négative sur le système des retraites, vous occultez un élément important qui accroît encore cette problématique, les principe d’évolution des salaires en monnaie constante entre les générations. Cependant, il est de bon ton de ne lever que la problématique démographique afin de bien faire comprendre aux salariés qu’ils sont les seuls à devoir faire un effort considérable pour assurer leurs vieux jours.
Cette approche borgne d’un problème complexe est peut-être anodin, mais votre propos en finalité Cependant, ce qui est nouveau, c’est que des réformes notables soient proposées par un organisme paritaire. On peut espérer y discerner une prise de conscience collective, y compris de ceux qui en 2003 ne voulaient rien entendre ... laisse planer une suspicion puisque, apparemment, vous ommettez, j’espère involontairement, que certains partenaires sociaux avez d’autres propositions qui ne consistaient pas à tout faire reposer sur le seul salarié ; dans ce contexte, leurs positions tranchées par rapport à celle du gouvernement ont été traduites par ils ne veulent pas de réforme ; ce qui est loin de la réalité, mais nous pouvions au moins espérer que des gens de raison, particulièrement des politiques comme vous l’êtes, auraient l’honneteté d’exposer les problèmes tel qu’ils sont plutôt que tel que vous souhaitez les exposer dans le but inavoué d’infléchir l’opinion publique.
Rappelons que la retraite est liée, dans notre société, aux phénomènes des revenus, du chômage et bien d’autres domaines qui sont totalement occultés dans les négociations par le gouvernement. En la matière, les privilèges les plus marqués sont ceux des politiques et de l’armée ; mais ces sujets sont tabous, du moins impossible d’en discuter avec les politiques de tout bord.
Il serait à mon sens plus constructif de remettre sur la table un ensemble plus ouvert que simplement un point bien ciblé qui désiquilibre un autre, lequel nécessitera une réforme à terme, mais toujours ciblée. Pouvons-nous souhaiter qu’un jour les politiques accepteront de traiter les diverses problématiques dans un ensemble plutôt que de mettre des pansements sur des jambes de bois qui n’existent que par des réformes précédentes ayant poussé à l’amputation ? Combien de réformes de l’Assurance Maladie pour mener d’un déficit de 13 millions de francs (1995) à un déficit de quelques 10-15 milliards d’euros aujourd’hui ? Pouvons-nous espérez des réformes efficaces en quelque sorte ?