@ jpm :
( OK pour faire appel à une tolérance compréhensive de la part des
intervenants en ce qui concerne le label : puisqu’il est tout de même
nécessaire de nommer ce qu’on évoque, j’utiliserai sans polémiquer, au
gré de mon humeur, l’un ou l’autre de ces termes qui peuvent être
sous-entendus par « bouclier social ». )
Pour couper court aux malentendus, j’en viens tout de suite à la
poursuite du raisonnement initié dans mon précédent « commentaire ».
J’y promettais d’expliquer « en quoi cette politique ( du »bouclier
social") est pourtant plus judicieuse et plus morale qu’une recherche à tout crin de
justice par l’Etat ..."
Lorsqu’on a compris que la seule logique devrait indissociablement
coupler « progressivité de l’impôt » et impôt exponentiel (ou équivalents)
donc « salaire net maximum », on
n’a plus qu’à constater la tromperie des intentions affichées par notre
fisc actuel ! ( lorsqu’il présente son impôt comme « progressif » )
Ce constat n’est pas pour autant nécessairement une incitation ou une
revendication en faveur de la mise en place d’une vraie progressivité de
l’impôt.
Une telle exigence serait ce que j’assimile à "une recherche à tout crin de
justice par l’Etat "
Par contre, une autre attitude est possible. Celle que semble bien adopter notre « bouclier social ».
Cette attitude consiste à renoncer (sur le plan de la Justice et des prérogatives de l’Etat) à exiger d’imposer un maximum de justice
... au profit du minimum de solidarité ou de fraternité ou
d’intelligence du vivre ensemble indispensables à la cohésion nationale
sans lequel notre pays n’en serait pas un.
Pourquoi cette attitude nous semble plus judicieuse ?
On peut envisager la question sous l’angle moral autant que sous l’angle pratique.
Sous l’angle pratique, un principe de réalité nous montre bien que,
historiquement, non seulement la recherche d’un maximum de justice n’a
jamais été très concluante, mais que, bien pire, elle conduit souvent
aux pires méfaits ...
Sur le plan moral, il me semble bien clair que si la justice ne devait
être obtenue que par « la peur du gendarme », ce serait alors, pour le coup,
la mort de la morale.
Ceci dit, je n’aurais pas la prétention de vouloir « creer un esprit civique chez les riches ». L’idée serait plutôt de « rendre à César ce qui est à César ... » (l’impôt positif demandé pour sa Justice), et « ... à Dieu ce qui est à Dieu » (sous une acception parfaitement laïque : les capacités d’amendement humains et moraux ) .
Alors oui, personnellement, je suis prêt à faire le pari qu’un
« bouclier social » sera bien plus judicieux qu’un « impôt exponentiel »
pour arriver concrètement à combattre la stupidité généralisée des
déraisonnables et inhumaines courses à la richesse.