Alors rendons-lui la parole, puisqu’il a jugé bon de répondre à mon mail :
Chère Madame,
Cher Monsieur,
J’ai bien reçu
votre courriel, par lequel vous exprimez votre indignation face au projet de
loi autorisant la ratification du traité instituant le Mécanisme Européen de Stabilité (M.E.S.), qui viendra en discussion
à l’Assemblée Nationale, le 21 février prochain.
Déjà pieds et
poings liés par le Traité de Lisbonne (qui contenait en germe le M.E.S.) les
Etats européens seraient ainsi complètement vassalisés sur les plans économique
et monétaire et, surtout, sanctionnés comme des délinquants en cas de non
respect des règles.
C’est
exactement ce que souhaiterait Angela MERKEL et, une fois de plus, notre
gouvernement s’est couché devant les exigences allemandes.
Quant à la
forme, je vous rejoins pour considérer qu’il est inadmissible de laisser aux
seuls Parlementaires la décision de cette soumission. Nous savons en effet que,
sur ce plan, l’UMP et le PS sont prisonniers du même dogme et qu’au mieux les
socialistes s’abstiendront, ce qui n’est guère plus brillant.
Seul le peuple
serait légitime à se prononcer par référendum sur cet abandon de souveraineté,
mais nul doute qu’échaudé par l’exemple de la Grèce, il ferait barrage à cette
nouvelle manœuvre orchestrée par les marchés financiers.
Pour ma part,
ayant milité contre le projet de constitution européenne (rejeté par le peuple
français le 29 mai 2005 et réintégré sournoisement par la voie parlementaire),
et convaincu que les institutions européennes sont devenues une machine
infernale qui fonctionne contre les peuples, soyez assuré que je ne risque pas
d’apporter ma voix à la ratification du MES. C’est tout le sens de ma
candidature présidentielle.
Veuillez
agréer, Chère Madame, Cher Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
Nicolas
DUPONT-AIGNAN