Les frontières du 1er mai
La notion de frontière
c’est le contraire du tout et n’importe quoi. Le mot importe, car il
est bien différent de séparation, lequel implique l’éloignement,
voire la ségrégation, sens que ne manqueraient pas de lui attribuer
péjorativement – ce en quoi ils n’auraient pas tort –, les
détracteurs de Nicolas Sarkozy. Et c’est bien pour cela que celui-ci
insiste sur la conception qu’il en a et la mesure dans laquelle est
concerné son programme, dans tous les domaines : de l’économique au
social, de la France à l’Europe et au reste de monde, des cultes,
communautés de toutes sortes, associations, syndicats, aux partis
politiques, etc.
Le frontière, c’est ce
qui attribue à chacun et à chaque chose sa place, en autorisant,
autant que nécessaire, la communication entre elles.
En ce jour de 1er mai,
par exemple, la frontière entre le social et le politique n’est-elle
pas abusivement franchie, comme elle l’est depuis trop longtemps ? À
l’initiative de syndicats inféodés à la gauche, au point que ce
franchissement en soit devenu traditionnellement abusif et que les
citoyens, non seulement ne s’y reconnaissent plus, mais s’y
résignent.
Il est temps que sa juste
place soit rendue au travail et que sa célébration cesse d’être
instrumentalisée au service de partis politiques, quels qu’ils
soient, le plus souvent selon des ententes et tractations assurant la
présence de manifestants dans des défilés qui font l’essentiel de
l’action des uns et des autres.