par Docteur Amin Hoteit
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Il arrive un moment où les mots les plus simples traduisent les
situations les plus compliquées parce qu’elles finissent par ne plus
prêter à discussion : toutes les guerres sont sales, mais la guerre non
déclarée à la Syrie par 133 pays plus ou moins directement concernés est
la plus sale de toutes, progrès oblige ! Reste à savoir quelles sont
les catégories réellement responsables du pilonnage médiatique immonde,
mis à part les dirigeants politiques qui n’osent même pas invoquer les
raisons de leur acharnement à détruire toujours plus en invoquant leur
« Responsabilité De Protéger », alors qu’ils ne semblent pas pouvoir
protéger leurs propres populations des menaces qui
s’accumulent à l’horizon [1]… Une guerre groupée tellement sale et
inavouable qu’elle a mobilisé la soi-disant fine fleur de leurs médias,
journalistes, intellectuels, experts, et prétendus amis… non seulement
pour lobotomiser tous ceux qui sont en situation de leur donner un blanc
seing ou qui ne se sentent pas concernés, mais aussi pour faire taire
ceux qu’ils agressent au cas ou la lobotomie serait imparfaite. Comment
parler autrement de la non-condamnation des attaques criminelles menées
bombes battantes contre des
journalistes syriens qui ne font rien d’autre que tenter de lever le
voile sur leurs mensonges au prix de leur propre vie ? Propagande
nous dira-t-on ! Dans ce cas, un récent exemple suffira peut-être à
réviser leur accusation, celui du présentateur journaliste de la
télévision syrienne Mohamed al-Saeed dont l’enlèvement, à Damas à la
mi-juillet, a pourtant été signalé par « Reporters sans frontières »
[2] ! Le 4 Août, al-Nusra émanation du réseau al-Qaïda a revendiqué son
meurtre et posté sa photo prise avant sa mort… est-ce que la corporation
des journalistes de France, de Navarre, ou d’ailleurs s’en est
offusquée et a cessé de mentir ? Cet homme le voici dans son
environnement naturel [3], la Syrie, pays certainement imparfait mais où
l’on assassine un mode de vie, un multiculturalisme, une multiethnicité
harmonieuse depuis des siècles malgré des épisodes de zizanie semés par
toutes sortes d’envahisseurs et de croisades, mais qui est devenu un
danger menaçant les plans successifs de partition du Moyen-Orient, comme
si les conséquences de celle réalisée par les accords de Sykes-Picot en
1916 n’avaient pas assez fait de dégâts et de malheurs pour en ajouter
une seconde couche ! Le colonialisme déclaré n’est plus acceptable par
des sociétés a priori civilisées ? Qu’à cela ne tienne, reste la
solution du colonialisme déguisé… déguisé par les médias des sociétés
civilisées [4] ! Mais la Syrie
se défend et résiste comme nous l’explique le Général Hoteit, et quelles
que soient les rumeurs allégrement colportées par l’Armada de
journalistes engagés, bon gré mal gré, depuis bientôt un an et demi…
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