D’accord avec Jonas
On peut effectivement se poser des questions sur ce genre d’analyse.
Certaines réactions ici même ( mais surtout sur la page face book )
montrent à quoi cela peut conduire : rejet de l’autre, l’étranger,
l’UE... en tout cas repli sur soi.
Or qu’est ce que la France à l’échelle du monde ? un gros confetti.
Et la population française ? 1% de l’humanité !
Qu’est
qui fonde notre niveau de vie actuel ? les conquêtes militaires de nos
ancêtres depuis la Renaissance jusqu’au début du XX° siècle, et
l’exploitation des richesses de ces territoires.
Qui s’est faite, Yoananda, à la fois de manière étatique ( notamment avec le mercantilisme de Mr Louis XIV ), et de manière très libérale.... pour les marchands de chez nous. Le commerce triangulaire, la traite transatlantique, la spoliation des terres indigènes en Algérie comme dans la plupart des colonies au profit du colon ( ... ) se faisait tout autant au nom de la toute puissance d’une armée technologiquement mieux équipée, que d’une soit disant supériorité de la race blanche, ou du libéralisme d’entreprise : On pourrait aussi quantitativement opposer à vos morts du Goulag ou des camps nazis, le nombre de victimes que tout cela a occasionné (avec une technologie moins avancée, d’ailleurs ). Pour ne pas parler de l’exploitation actuelle d’adultes et d’enfants prisonniers ou réduits en esclavage...
Mais AU NOM DE QUOI
aujourd’hui, où la France n’est plus une très grande puissance, sa
population revendique-t-elle d’être considérée comme privilégiée ?
Evidemment
nous ne pouvons que nous inquiéter que le néo Libéralisme, qui par
nature ne fait pas de sentiment, inspire les règles de la
mondialisation en cours : il n’a aucun intérêt à améliorer
les conditions de vie et de travail des habitants de ces territoires
devenus « pays en développement », et l’incapacité consommatrice des
nôtres, progressivement paupérisés, est vite compensée par l’émergence
de classes moyennes bien plus nombreuses dans les « BRICS »
C’est donc
une mondialisation qui partage les richesses de notre planète de manière
équitable, et qui donne à chaque être humain les moyens de vivre
décemment que nous devrions réclamer à grands cris enthousiastes, plutôt que d’hurler avec les loups de la finance, ou du fanatisme xénophobe qui se rejoignent parfois dans leurs arguments : par exemple chez Yoananda.