J’ai lu rapidement les commentaires.
Certains confondent un peu tout avec tout.
Le titre du billet est clair : la « novlangue » des psychopathes.
Le lecteur sain et de bonne foi comprend qu’ici le sujet est centré sur un éclairage particulier du psychopathe, sous la perspective de la « novlangue ». Certes, on peut faire des liens entre la « novlangue » du psychopathe et la « novlangue » des hommes politiques, à condition de ne pas tomber dans le piège des mots, ni en s’appropriant l’exclusivité d’un unique sens du mot pour réfuter tous les autres (ce que fait le pervers narcissique dans le but conscient ou inconscient de manipuler son auditoire).
Illustration du piège des mots donné par une citation de Pierre Bourdieu dans son intervention au Congrès de l’AFEF à Limoges, le 30 octobre 1977 :
« J’ai été frappé de me heurter au fait que les mêmes interlocuteurs qui, en situation de bavardage, faisaient des analyses politiques très compliquées des rapports entre la direction, les ouvriers, les syndicats et leurs sections locales, étaient complètement désarmés, n’avaient pratiquement plus rien à dire que des banalités dès que je leur posais des questions du type de celles que l’on pose dans les enquêtes d’opinion – et aussi dans les dissertations –. C’est-à-dire des questions qui demandent qu’on adopte un style qui consiste à parler sur un mode tel que la question du vrai ou du faux ne se pose pas. Le système scolaire enseigne non seulement un langage, mais un rapport au langage qui est solidaire d’un rapport aux choses, un rapport aux êtres, un rapport au monde complètement déréalisé. » Caractéristiques que l’on rencontre chez certains informaticiens dont le langage finit par mimer le modèle numérique, totalement déréalisé, déconnecté des êtres et des objets du monde réel (concept d’habitus).