Bonjour philouie,
Tout d’abord merci pour ce commentaire argumenté qui pour une fois ne commence pas par une insulte (votre premier post ici à mon encontre que j’ai signalé en abus et qui a été supprimé par la modération).
Merci également pour votre suggestion, en fait, mon prochain article (ou celui d’après, je n’en ai pas déterminé l’ordre) portera sur l’effet de halo dont vous venez de me faire une magnifique démonstration et sur quelques autres « problèmes » de perception que l’on nomme aujourd’hui « automanipulation ».
Ceci dit, lorsque vous dîtes : « En préambule, merci d’éviter de m’infliger votre jargon » laisse entendre qu’en fin de compte, vous voulez bien dialoguer avec moi, puisque vous me faites part de votre opinion, mais que vous ne voulez rien entendre de mes arguments ?
Oui, non, y’a-t-il une autre explication ???
Cette simple énonciation est une injonction paradoxale. Dès lors, si je développe une réponse à votre post, je contreviens à votre « injonction » et si je n’y réponds pas, j’y contreviens aussi, car « ma défense prouve ma faute ». Ainsi, vous me privez de ma liberté d’expression.
Quoi qu’il en soit, c’est tout bénef pour vous et je n’ai plus qu’à aller, pour le dire vulgairement, me « faire foutre ». Est-ce là la position que vous défendez dans votre vie de tous les jours ???
Si oui, grand bien vous fasse, mais ne lisez pas alors ce qui suit, ce serait en pure perte et parfaitement inutile.
Ce que je suis venu chercher ici, au travers de cet article et des discussions qu’il a pu susciter, ce sont des exemples tel que celui que vous m’apportez. En y répondant, je m’économise du travail pour plus tard. Ainsi, l’exemple sur lequel vous basez vos convictions est à ce titre très explicite du phénomène d’effet de halo.
Pour conforter l’opinion que vous avez à mon encontre, vous n’hésitez pas à citer ici un commentaire en le sortant de son contexte et à prétendre ensuite que j’ai pu porter un diagnostic sur la base des remarques que j’ai formulé dans ce commentaire.
D’une, il vous serait bien difficile de prouver que j’ai pu prétendre que gogoRat était un pervers narcissique (d’ailleurs, vous ne vous y attaquez même pas puisque vous décrétez : « Je ne vais pas faire l’analyse de votre prose, ça n’a pas bien d’intérêt, mais il suffit de la lire pour comprendre que vous êtes bien dans le registre de la chasse aux sorcières envers un interlocuteur qui n’est pas JL »), de deux, si vous aviez compris le sens de mes écrits, j’ai toujours prétendu qu’il était extrêmement difficile de poser un tel diagnostic, car nous avions affaire là à un phénomène complexe que très peu de gens sont arrivés à décrypter.
Bref, passons sur ce détail-là et attachons-nous plutôt à des éléments factuels que vous éludez pour faire coller vos observations à la réalité que vous tentez de décrire, car c’est cela en fait qui est intéressant à analyser. Sur le sujet de gogoRat, ce que vous avez abstraie dans les « tours de parole », c’est mon premier post à son attention qui commençait ainsi : « Bonjour Gogorat, Si je puis me permettre de tenter de dissiper ce malentendu… ». Suite à ce post qui se concluait sans hypocrisie aucune par « cordialement », car mon intention était bel et bien de dissiper ce que j’interprétais comme un malentendu qu’il n’avait pas lieu d’être, gogoRat n’a rien trouvé de mieux que de relever une faute d’orthographe que j’avais commise. Il est sûr que pour ce crime, je dois être conduit devant les tribunaux de l’Inquisition puisque mon post qui cherchait à lever un malentendu affiche un moinsage de -9 alors que le sien bénéficie d’un plussage positif de + 6 (mais cela n’est vraiment qu’un détail que je ne cite que parce qu’il est factuel). Renchérissant, sur cette judicieuse remarque, gogoRat rajoute une réflexion que je critique dans le post que vous citez comme exemple dans votre démonstration.
Il y a donc, bien eu des échanges préalables entre gogoRat et moi avant que je n’en arrive lui « signifier » que je n’étais pas prêt à me laisser marcher sur les pieds si facilement. Ces échanges disaient en gros :
Moi (poli) – « Allons, allons, ne vous disputez pas, vous dîtes plus ou moins la même chose, mais pas avec les mêmes mots » ;
gogoRat – « Hou… la vilaine faute d’orthographe » ;
gogoRat (encore) – « Quand même pour la forme avant de vous quittez, belle auto-critique » ;
Moi pour finir : « C’est celui qui dit qui est ».
Nous sommes là très loin de la pseudo-« factualité » que vous prétendez. Si vous y voyez une chasse aux sorcières de ma part, je veux bien être pendu sur le champ, d’autant que votre affirmation contredit mes principaux articles sur la question.
Ainsi votre démonstration qui se veut si simple, l’est tellement qu’elle dénature la réalité des évènements en cause sur lesquels vous vous basez.
Edgar MORIN disait à ce sujet : « « Je suis désormais persuadé que toute connaissance simplifiante, donc mutilée, est mutilante et se traduit par une manipulation, répression, dévastation du réel dès qu’elle est transformée en action, et singulièrement en action politique. La pensée simplifiante est devenue la barbarie de la science. C’est la barbarie spécifique de notre civilisation. C’est la barbarie qui aujourd’hui s’allie à toutes les formes historiques et mythologiques de barbarie »[1].
Je ne vous connais pas et n’ai aucune prétention à vouloir vous connaître, je suis même persuadé qu’ici, et comme la grande majorité des intervenants sur ce forum, vous êtes de bonne foi. Tout comme gogoRat et JL (comme je le formulerais un jour dans un article de synthèse afin de poser des questions, plus que pour présenter la théorie en cours afin de susciter débats et réflexions sur la « bonne foi » des personnalités narcissiquement perverses).
Maintenant, une petite précision qui vous aura encore échappé (c’est le risque lorsque l’on veut faire « trop simple ») au sujet de ma façon de procéder. C’est une technique que certains connaissent bien, mais que finalement très peu pratiqué : cela s’appelle le contreparadoxe.
Pourquoi employer une telle technique qui bien souvent heurte la susceptibilité des gens ?
Serait-ce que je sois parano ?
En fait, je vais vous dire : ce procédé permet de prendre la mesure du déni dans lequel se trouve être notre interlocuteur. Ainsi émettre un paradoxe, comme vous l’avez fait en introduction de votre commentaire, n’a rien en soit de « pathologique », il n’est qu’un « symptôme » qui a de si multiples causes que l’on ne peut les déterminer de bout en blanc comme cela (par exemple, capacité d’attention réduite : fatigue journalière, passagère ou autres ; humeur du moment : agacement, énervement, etc. ; stress ; croyance ou ignorance du sujet sur lequel on débat ou alors connaissance, mais défaut de conceptualisation dû justement à un état physique et psychique non propice à la réflexion, etc., etc., etc.).
Dans l’exemple de gogoRat que vous citez, j’attribue la position paradoxale qu’il a adoptée à son agacement que j’ai vainement tenté de réprimer en me montrant courtois (mais lui seul peu répondre). La vôtre, elle me semble provenir de cet effet de halo dont je vous ai parlé et de l’ignorance du sujet dont pourtant vous suivez les débats.
Pour conclure, il me faut finir avec une courte explication sur ce que sont les paradoxes (j’en ai déjà écrit un article de plus de 4000 mots et une suite tout aussi longue que je ne vais pas reformuler ici). Kierkegaard disait : « Le paradoxe est la passion de la pensée et le penseur sans paradoxe est comme l’amant sans passion : une belle médiocrité ».
Ainsi, il n’y a pas de « bon » (positif) ni de « mauvais » paradoxe (négatif). Il n’y a de « bon » (positif) ou de « mauvais » (négatif) que l’usage que l’on en fait. Ne voir qu’un seul aspect du paradoxe, c’est lui donner la « réalité » qu’on veut bien vouloir faire apparaître (« guerre » pour le négatif, « paix » pour le positif). L’auteur d’un paradoxe a plusieurs solutions :
1- soit
le choix de le reconnaître, il corrige en conséquence et la discussion – dans le
sens d’une coconstruction pour parvenir à une compréhension mutuelle – peut se
poursuivre (dans ce cas il y a création de sens = individu « sain ») ;
2- soit de s’y opposer en bloquant le dialogue par tout un tas de procédés (souvent inconscients) qui sont affiliés à des techniques de manipulation comme, par exemple, la formulation d’un nouveau paradoxe (dans ce cas il y a destruction de sens = « pathologique ») ;
3- soit alors d’y résister (la plupart du temps), il y a blocage de la situation, mais que l’émission d’un contreparadoxe peut permettre de débloquer pour retourner à la position définie en 1-.
Quant à la position que j’adopte et pour laquelle certains me font le procès en sorcellerie en prenant bien soin de se comporter (par « anticipation ») selon des attitudes qu’ils dénoncent en me « cherchant une paille dans l’œil alors qu’il en oublie la poutre qu’il y a dans le leur », démontrant par là que l’effet de halo est un puissant facteur d’aveuglement, elle a clairement été émise dès mon premier article dans ce commentaire (en fin de liste : Par Philippe VERGNES (---.---.---.185) 13 décembre 2012 11:28).
Je n’en ai pas changé, je dirais même mieux : ce dont il est question là est de faire évoluer ce rapport 90/10 vers 80/20 où moins si possible.
[1] Edgar MORIN, « La méthode, la nature de la nature, tome 1 », éditions du Seuil, 1977, page 387.
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18/05 16:10 - JL
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