« dans cet ordre là ».
Je me permets Morpheus d’être là en total désaccord. Ce qui fait la grandeur de la devise républicaine, c’est d’être un tryptique, ou plus prosaïquement un guéridon (à 3 pieds). Il a besoin de ses 3 pieds pour tenir droit. La république a besoin aussi de ses 3 pieds… coupez-en un, et elle s’écroule.
Les 3 concepts forment système et n’ont de valeur qu’ensemble, chacun s’éclairant mutuellement aux deux autres. Il n’y a donc pas d’ordre. Ils sont « organiquement » lié. Faisons l’essai :
1. égalité + liberté (il manquerait la fraternité) : société duelle et bancale, en conflit permanent. Pourquoi ceux qui sont libres et plus forts accepteraient-ils l’égalité des plus faibles ? réponse : par fraternité…
2. égalité + fraternité (il manquerait la liberté) : société étouffante, collectiviste où toute velléité d’être différent et de suivre son propre chemin serait impossible.
3. liberté + fraternité (il manquerait l’égalité) : société verticale, injuste où la solidarité serait celle des armes, de la religion, où la dignité d’être et l’autonomie seraient refusées aux plus faibles.
Les 3 ensemble forment un société harmonieuse, ou l’individuel et le collectif ont chacun leur place et loin de s’opposer se complètent à l’ombre de la solidarité (fraternité) bienveillante…
(ps : le couteau sous la gorge, si je dois choisir un ordre, je mettrai la liberté en premier, non pas parce qu’elle la plus « importante » mais parce qu’elle est la plus mal comprise. Il faudrait lui faire un sort pour éviter toute ambiguïté. Après j’expliquerai l’égalité qui est souvent conçue comme une privation de liberté, alors qu’il s’agit des 2 faces d’une même médaille…)