« ...ceux qui étaient en vie à l’époque, comme je l’étais, se rappelle de ce qu’ils faisaient le jour de l’annonce.... »
Je m’en souviens parfaitement. À l’époque, je sortais avec une Allemande*, fort jolie fille au demeurant.
La mort de Kennedy l’avait profondément affectée (comme, d’ailleurs, la plupart des Allemands de l’ouest qui entendaient encore le fameux « Ich bin ein Berliner »**).
En parlant, elle me fait part de sa profonde émotion. Je lui réponds en disant que c’est bien triste, mais que pour moi JFK était un étranger, je voulais dire qu’il ne faisait pas partie de mes proches, mais elle l’a pris au premier degré en me répondant : « moi aussi je suis une étrangère », ce fut le début de la rupture.
Quelques mois plus tard, je sortais avec une étatsunienne***, politiquement libérale (c’est à dire de gauche aux USA). C’est elle qui m’a fait comprendre que si JFK avait une grande aura internationale, il était bien plus controversé en politique intérieure. En fait, avec du recul, Johnson a fait bien plus que JFK en politique intérieure, par exemple, pour la fin de la discrimination raciale. Mais il a démoli son image avec la saloperie du Vietnam.
Voilà, c’était une partie de « Ma vie, mon oeuvre » ! MDR
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* Chose qui me valait quelques remarques acerbes d’une partie de ma famille, on était encore relativement proche de la guerre.
** Phrase qui contient d’ailleurs une énorme erreur : « ein Berliner » est une pâtisserie. La phrase correcte est « Ich bin berliner », les services de traduction de JFK ne devait avoir qu’une connaissance approximative de l’allemand.
*** Je faisais beaucoup dans l’étrangère, d’ailleurs, ma compagne depuis 40 ans maintenant est aussi d’origine étrangère.
Au passage, cela m’a valu de parler anglais et allemand et m’a été bien utile dans ma carrière.