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Commentaire de Henrique Diaz

sur PISA 2012 : Echec en maths pour la France


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Henrique Diaz Henrique Diaz 5 décembre 2013 00:33

Bakerstreet, seriez vous un peu autiste ? Vous me reprochez d’être favorable au redoublement alors que j’ai dit et redit qu’il n’était pas la solution, même s’il reste un moindre mal par rapport au fait actuel où ceux qui n’ont rien fait de leur année, passent pour en faire encore moins l’année suivante en entraînant leurs camarades avec eux. La nuance, vous savez ?

Ensuite, vous savez, on traitera beaucoup mieux nos problèmes quand on arrêtera de toujours regarder de loin et confusément chez les voisins, chez qui l’herbe est bien sûr toujours plus verte, pour commencer à raisonner à partir de ce qu’on connaît bien et qu’on peut donc comprendre.

Donc troisième édition : oui il n’est pas difficile de s’apercevoir que le redoublement ne permet pas bien aux élèves qui échouent à l’école de se relever pour réussir. Mais vous, si vous vous apercevez que la gomme qui avait été posée pour colmater une fuite d’eau laisse quand même passer de l’eau, tandis que vous apprenez que d’autres ont manifestement des techniques beaucoup plus modernes, vous vous contentez de retirer la gomme en étant persuadé que ça ne pourra qu’aller beaucoup mieux comme cela. Même avec les pieds dans l’eau, vous serez là à vouloir empêcher ceux qui veulent remettre cette gomme faute de mieux en leur disant qu’il faut vivre avec son temps.

Quant aux vérités toutes faites, je crois que vous nous en assénez beaucoup. Pour vous c’est rétrograde de dire qu’il n’y a pas de réussite scolaire sans travail et qu’il n’y a pas de travail sans responsabilisation des enfants mais en attendant, c’est depuis que les pédagogistes comme vous ont pris le pouvoir à l’éducation nationale, qu’on s’enfonce un peu plus chaque année. Nos pères et grands pères ont pu progresser socialement en raison d’un contexte économique favorable mais aussi parce qu’ils ne rechignaient pas à travailler, ils n’avaient pas besoin de trouver du plaisir et un sentiment immédiat d’épanouissement dans tout ce qu’ils faisaient.

La classe bourgeoise qui reste consciente de son intérêt, elle, met systématiquement sa progéniture dans l’enseignement privé où il n’est pas question de réformer les rythmes scolaires, de saper toujours un peu plus l’autorité des enseignants, ni d’être obsédés par l’épanouissement de l’enfant mais de l’armer pour faire face à la dureté de la vie, ce qui est d’ailleurs beaucoup moins anxiogène pour cette progéniture que de devoir expliquer aux adultes comment l’éduquer.


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