’’La génétique néolibérale néo-libérale : les mythes de la psychologie évolutionniste",
par Susan McKinnon professeur au département d’anthropologie de
l’Université de Virginie. Ouvrage publié aux Editions de l’éclat, col.
Terra incognita, 13€
<< La psychologie évolutionniste (ou évopsy) se veut être la
science autoritaire de la « nature humaine ». Ses défenseurs (qui
commencent à sévir en France depuis quelques années) ont réussi à
construire une tour d’ivoire tout en gagnant une large audience et une
influence notable sur les discours publics. Mais quelle réponse propose
réellement la psychologie évolutionniste en ce qui concerne le langage,
la sexualité ou les relations sociales ? « Aucune… » répond Susan
McKinnon. (*)
<< Rappelons que la psychologie évolutionniste est une branche
de la psychologie culturelle qui pense l’être humain à partir de la
théorie de l’évolution biologique darwinienne, supposant donc que le
cerveau, tout comme le corps, est le produit d’une évolution. Elle a
pour objectif de démontrer que l’être humain raisonne en fonction de
« modules mentaux » innés, et qu’il existe une seule nature humaine
universelle formatant les diverses cultures du monde. Or, le fait de
considérer qu’il existe une nature humaine unique (et que la culture
soit fabriquées par l’homme) est théoriquement suspicieux, notamment aux
yeux des anthropologues (cf. les travaux de Marshall Sahlins, Eduardo
Viveiros de Castro, Philippe Descola).
<< Susan McKinnon démontre que la psychologie évolutionniste
est une « pseudo-science » qui transforme la génétique évolutionniste en
un mythe sur les origines de l’homme ; plus grave, ce mythe est modelé
par des valeurs néo-libérales et repose sur une compréhension
ethnocentrique des concepts de genre, de relations sociales, de parenté.
Un ouvrage indispensable pour lutter contre certaines idées
pseudo-scientifiques qui n’ont aucun fondement anthropologique, mais qui
arrivent néanmoins à produire leurs effets néfastes dans les
appréhensions du monde et des autres qui sont les nôtres. >> (C’est là)
Ps. L’essai fait 142 pages. La lecture est facile. La biographie est conséquente : 8 pages condensées.
(*) Mais cette pseudo science qui ne propose propose
réellement aucune solution en ce qui concerne le langage,
la sexualité ou les relations sociales a réussi à s’imposer dans
l’esprit des dirigeants politiques corrompus ou idiots, comme on peut
l’observer aujourd’hui avec les directives de l’OMS (qui n’est à la
médecine que ce que l’OMC est au commerce) et en France à travers l’ABCD
de l’égalité, ce poison élaboré par les lobbies LGBT.