@ coinfinger (---.---.143.210) 28 avril 18:07 & 18:22
À l’aube de notre ère, la Terre était peuplée d’environ 250 millions d’êtres humains, au début du second millénaire cette population compte 7 milliards d’habitants, dont près de 1,5 milliard vivent dans un état de pauvreté profonde. L’homme et le progrès dont il est l’auteur, ont ainsi créé, en 20 siècles, 5 fois plus de miséreux qu’il y avait d’habitants de toutes conditions sur terre, à une époque qui peut être considérée comme le début de son entreprise de civilisation à l’échelle planétaire.
Les objections ne manqueront pas, à commencer par le reproche de voir la bouteille en partie vide plutôt qu’en partie pleine et de faire ainsi preuve d’un pessimisme exagéré. Effectivement, alors que le nombre de pauvres a été multiplié par 6 – ce qui est un large minimum, supposant que tous les êtres humains vivant en l’an 1 aient été pauvres –, la population totale, toutes conditions confondues l’a été par 28. De quoi dédramatiser, en la relativisant, la multiplication du nombre de pauvres. Mais ce qui nous intéresse ici est la pauvreté et sa progression en nombre. Ce qui est important et prioritaire n’est pas de savoir si la civilisation a créé plus de riches que de pauvres mais quels ont été ses effets sur la pauvreté. Quand bien même il n’existerait qu’une poignée de miséreux sur terre, c’est leur sort qui nous intéresse ici et non celui des heureux élus qui ont le bonheur d’échapper à la pauvreté. Or la réponse est indiscutable, le nombre de pauvres profonds a augmenté d’au moins un milliard et quelques centaines de millions en vingt siècles.
Quant à savoir si cette variation a connue des fluctuations ; quels en ont été les pics ou les baisses, il s’agit d’autres aspects de la question. Il suffit de réaliser qu’à un moment donné de l’histoire des hommes – en l’an 2000 – le nombre d’êtres humains atteints de misère profonde est inacceptable, même s’il est communément admis qu’il ne représente que 10 à 20% de la population totale de la planète, certains prétendant que la réalité est bien supérieure
Et la population augmente de nos jours, quotidiennement, de 250 000 individus.
Face à ce constat, s’il peut paraître sensé de croire que l’accroissement de la population est porteuse de progrès, il est aussi permis de penser qu’il peut avoir d’autres effets ? Il est grand temps d’ouvrir les yeux, d’en débattre sérieusement et surtout d’agir avec lucidité et pragmatisme ?
La majeure partie de ces 250 000 êtres supplémentaires, qui viennent peupler la pyramide sociale, rejoignent en effet sa base, par simple effet de proportionnalité, et augmentent incessamment la population – sinon la proportion –, les pauvres ne donnant naissance qu’à des pauvres. S’il peut arriver que leur progéniture s’enrichissent leur vie durant, c’est une autre affaire.
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